Le Grand Timonier de GM devait bien quitter la barre un jour. Le 1er mai prochain, Bob Lutz, actuel vice-président de GM et conseiller d’Ed Whitacre, le président, prendra sa retraite... une dernière fois.
Il a laissé sa marque chez Ford et surtout chez Chrysler. Puis, dans la tourmente de la faillite de GM, ce dirigeant charismatique avait choisi de démissionner. Mais Fritz Henderson, le remplaçant du président déchu d’alors, Rick Wagoner, l’a réembauché sans attendre! Et Lutz avait accepté de reprendre le collier pour participer à la réorganisation des échelons supérieurs de l’entreprise.
Mais les choses ont changé lorsque Henderson a été remercié à son tour en décembre. Lutz, qui voit son actuel patron s’amuser à désorganiser ce qu’il avait mis en place, estime qu’il est temps de démissionner une dernière fois. En bon pilote d’avion de chasse qu’il a été, « Maximum Bob » sait reconnaître le temps où, faute d’avoir le soutien de ses équipiers, il vaut mieux battre en retraite.
C’est dommage, puisque nous allons perdre un de ces rares dirigeants de l’industrie qui n’a pas peur de son franc-parler. Natif de Suisse, il n’hésitait jamais à discuter en français lorsque je lui posais une question... au grand dam des attachés de presse qui l’accompagnaient. Des unilingues anglais frustrés par leur incapacité de comprendre un traître mot de ce qu’il disait!!
Ainsi, ce promoteur du projet de la Chevrolet Volt n’a jamais hésité à affirmer que le succès de ce produit dépendrait de l’environnement économique bien plus que de l’originalité du produit. « Pour qu’un véhicule hybride ou électrique se vende avec succès », m’avait-il dit lors d’une rencontre de presse à Détroit, il y a quelques années, « il faut que le prix du carburant soit assez élevé pour que ça fasse mal aux portefeuilles des Américains! Alors, ils vont en acheter. Sinon, les Américains vont continuer d’acheter des gros pick-up».
N’est-ce pas ce qui arrive actuellement? J’imagine que M. Whitacre en est conscient...
Bonne retraite Bob!
Il a laissé sa marque chez Ford et surtout chez Chrysler. Puis, dans la tourmente de la faillite de GM, ce dirigeant charismatique avait choisi de démissionner. Mais Fritz Henderson, le remplaçant du président déchu d’alors, Rick Wagoner, l’a réembauché sans attendre! Et Lutz avait accepté de reprendre le collier pour participer à la réorganisation des échelons supérieurs de l’entreprise.
Mais les choses ont changé lorsque Henderson a été remercié à son tour en décembre. Lutz, qui voit son actuel patron s’amuser à désorganiser ce qu’il avait mis en place, estime qu’il est temps de démissionner une dernière fois. En bon pilote d’avion de chasse qu’il a été, « Maximum Bob » sait reconnaître le temps où, faute d’avoir le soutien de ses équipiers, il vaut mieux battre en retraite.
C’est dommage, puisque nous allons perdre un de ces rares dirigeants de l’industrie qui n’a pas peur de son franc-parler. Natif de Suisse, il n’hésitait jamais à discuter en français lorsque je lui posais une question... au grand dam des attachés de presse qui l’accompagnaient. Des unilingues anglais frustrés par leur incapacité de comprendre un traître mot de ce qu’il disait!!
Ainsi, ce promoteur du projet de la Chevrolet Volt n’a jamais hésité à affirmer que le succès de ce produit dépendrait de l’environnement économique bien plus que de l’originalité du produit. « Pour qu’un véhicule hybride ou électrique se vende avec succès », m’avait-il dit lors d’une rencontre de presse à Détroit, il y a quelques années, « il faut que le prix du carburant soit assez élevé pour que ça fasse mal aux portefeuilles des Américains! Alors, ils vont en acheter. Sinon, les Américains vont continuer d’acheter des gros pick-up».
N’est-ce pas ce qui arrive actuellement? J’imagine que M. Whitacre en est conscient...
Bonne retraite Bob!