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Ma piqûre de l'automobile

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Miranda Lightstone
Certains peuvent dire qu'ils ont toujours su ce qu'ils voulaient faire dans la vie ou qu'ils ont transformé leur rêve d'enfance en réalité en devenant médecin, professeur, surfeur ou autre. Dans mon cas, c'est un peu plus compliqué. J'avais un profond désir d'exercer le métier de vétérinaire, tout comme James Herriot (j'ai lu pas mal de ses livres quand j'étais plus jeune).

En vérité, il s'agissait d'une obsession. J'ai même fait des études post-secondaires en sciences de la nature. Malheureusement, j'ai échoué sur toute la ligne et je me suis vite retrouvée devant cette grande question existentielle - « Oh mon Dieu! Que vais-je faire de ma vie? » - qui embête beaucoup plus d'étudiants que l'on pense.

J'ai finalement reconnu mes talents d'écriture et extériorisé mon côté geek. J'ai donc tenté ma chance en journalisme. Ne connaissant rien des médias alors que mes camarades de classe avaient tous longtemps travaillé pour le journal de leur école secondaire et développé la formidable capacité de mémoriser quatre quotidiens locaux chaque matin, je me sentais pour le moins intimidée.

Puis, j'ai fait un autre rêve : celui de devenir auteure policière. Peu de temps après avoir abandonné ma carrière de vétérinaire, j'ai commencé à lire des romans de suspense, d'intrigue et d'horreur et j'en ai fait ma nouvelle obsession (avec du recul, j'aurais peut-être dû m'éloigner de la fiction pendant mes études...). J'allais devenir la prochaine Nancy Drew. Oui, c'est bien ça. J'étais emballée et excitée. À 20 ans, je savais enfin ce que je voulais faire « quand je serais grande ».

Or, lorsque le responsable du département a accueilli les apprentis journalistes à la rentrée des classes, une phrase de son discours m'a frappée et, encore une fois, mes plans ont basculé. « Écrivez toujours à propos de ce que vous connaissez », a-t-il déclaré.

J'ai mis un certain temps avant de comprendre que « ce que vous connaissez » n'est pas nécessairement « ce que vous aimez », bien que les deux aillent généralement de pair. Parfois, il arrive qu'on aime un sujet, mais qu'on n'y connaisse pas grand-chose. J'ai alors médité sur ce que je connaissais et j'ai eu une révélation surprenante.

Durant mon enfance, comme me le rappelle souvent ma mère, je répétais toujours à mes proches que je voulais une petite voiture sport rouge, du moins quand je serais grande. Pendant que mes amies jouaient à la poupée et à la cuisinette, je me lançais vers les Hot Wheels et les blocs LEGO. J'aimais beaucoup les objets mécaniques, ceux avec des roues, surtout les puissants et les rapides.

J'adorais aller vite, que ce soit en auto, en train, en avion ou à cheval (j'ai commencé l'équitation à un très jeune âge et je m'y adonne encore aujourd'hui). De plus, j'ai récemment découvert que mon premier contact avec une automobile (lorsque mes parents m'ont ramenée de l'hôpital après ma naissance) s'est produit à bord d'une Volkswagen Beetle bleu pâle des années 1970 - cool, n'est-ce pas?

Tout au long de mon parcours académique, je me suis fait un devoir d'assister aux salons automobiles et aux rassemblements de voitures de la région, rêvant plus souvent que je n'oserais l'admettre au jour où j'achèterais ma première auto. Je me suis abondamment rincé les yeux lors du Grand Prix de F1 du Canada, non pas en raison des milliers de visiteurs au centre-ville de Montréal, mais plutôt des superbes bolides garés dans les rues.

Puis, en voyant le premier film Rapides et dangereux, je n'étais pas juste un peu excitée (svp, ne riez pas de moi!); quelque chose a retenu mon attention et ne l'a plus jamais lâchée. C'est à ce moment que j'ai su « ce que je connaissais ».

Dès lors, j'ai concentré tout mon temps et toutes mes énergies à écrire à propos de l'automobile, à fouiller le terrain et à m'incruster dans cette industrie. J'avais quand même beaucoup de croûtes à manger pour devenir une vraie journaliste automobile. Il m'a fallu le très généreux et très patient éditeur d'un magazine web en Ontario pour apprendre les règles de l'art et me plonger davantage dans le milieu. À ma sortie de l'école, je faisais déjà pleinement partie du monde de l'automobile et je savourais chaque seconde de chaque instant. Enfin, j'exerçais ce que je connaissais, ce qui me passionnait réellement. Mes articles et mon écriture en témoignaient.

Depuis maintenant six ans, je conduis et j'évalue toutes sortes de véhicules allant des Nissan Versa aux Lamborghini Gallardo. J'ai roulé sur des pistes de course légendaires, les routes sinueuses d'Hawaï et quelques-uns des chemins les plus accidentés de la campagne québécoise. Toutes ces expériences m'ont procuré un grand plaisir. Je ne prétends aucunement être une experte en mécanique (je pourrais d'ailleurs suivre un cours ou deux afin d'approfondir mes connaissances), mais je sais apprécier une automobile à sa juste valeur et je me régale une fois au volant.

Je tiens à faire découvrir aux lecteurs à quoi ressemblent la conduite et la vie en compagnie des véhicules que j'ai la chance d'essayer chaque semaine. Que je charge des sacs d'épicerie dans le coffre ou tente d'impressionner mes voisins (et ma mère, à l'occasion), mes comptes rendus permettent aux Internautes de mieux comprendre comment les modèles d'aujourd'hui évoluent dans le monde d'aujourd'hui. De plus, ayant récemment accouché d'un petit garçon énergique, je pourrai ajouter une nouvelle facette à mes évaluations.

Les voitures sont ma passion, ma vie.
Miranda Lightstone
Miranda Lightstone
Expert automobile
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