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Mercedes Classe E Cabriolet 2016 : essai routier

Mercedes Classe E Cabriolet 2016 | Photo : S. D'Amour
Le meilleur taux d'intérêt
Mathieu St-Pierre
Comme un TGV sans toit

Une Mercedes, c’est la grande classe. Une Mercedes décapotable, c’est encore mieux. Tout le monde le sait. Quand on en croise une sur la route, on se dit que le conducteur est riche et on le regarde soit avec admiration, soit avec dédain.

La Mercedes E 400 Cabriolet 2016 est solide et sécuritaire comme Fort Knox, rapide en diable et confortable au point de donner l’impression que ses occupants sont les personnes les plus importantes au monde. Bien sûr, il y a un sale prix à payer : 71 300 $. Il faut donc la mériter.

Cela dit, les alternatives se font très rares. La BMW Série 6 Cabriolet coûte beaucoup plus cher, tandis que les Audi A5 Cabriolet, Infiniti Q60 Cabriolet et BMW Série 4 Cabriolet se trouvent toutes une ou deux coches en dessous. C’est peut-être mieux comme ça, car quiconque s’attaquerait directement à la décapotable de Classe E perdrait son combat.

Fière et persévérante
La Mercedes Classe E Cabriolet se dresse fièrement sur ses 4 roues et adore se faire désirer. Son profil est aussi irréprochable et irrésistible que sa posture. Relativement abordable, l’ensemble Sport (1 700 $) ajoute des roues AMG de 18 pouces qui lui donnent encore plus de cachet.

Le toit souple (très rare de nos jours) se range ou se déploie électriquement en 20 secondes environ. C’est un peu long, donc il faut prévoir le coup et éviter d’amorcer l’opération quand on attend le feu vert à une intersection. Mieux vaut le faire dès qu’on s’arrête ou en se tassant sur le bord de la route.

Les décapotables avec un toit en tissu ne sont pas réputées pour leur insonorisation, mais on parle ici d’une Mercedes. Inutile d’en dire plus.

Sobre et confortable
L’habitacle de cette Mercedes décapotable est bien conçu et confortable. Là aussi, je ne sais pas trop quoi ajouter. Évidemment, le décor se veut sobre, chic et soigneusement assemblé. D’un autre côté, le tableau de bord paraît un peu démodé (malgré une refonte pour 2014) en raison du grand nombre de boutons et de l’absence d’un écran tactile.

Les sièges avant dits « multicontours » (aussi inclus dans l’ensemble Sport) s’avèrent extrêmement accueillants pour tous les gabarits, excepté peut-être le Géant Ferré. La banquette arrière accommode 2 adultes, tandis que le coffre est beaucoup moins pratique lorsque la capote y est remisée. L’amateur de golf préférera sans doute ne pas offrir de covoiturage à son partenaire s’il désire se rendre au terrain avec le toit baissé. Le sac conviendra mieux sur la banquette.

Pour le reste, les cadrans sont gros, très lisibles et même personnalisables. Le volant s’empoigne parfaitement et je ne trouve pas assez de bons mots pour décrire le système AIRSCARF de Mercedes, qui nous souffle de l’air chaud dans le cou lorsqu’on roule sans toit par des températures plus froides.

Turbocompressée et renforcée
La Mercedes E 400 Cabriolet 2016 exploite un V6 turbocompressé de 3,0 litres qui génère 329 chevaux et 354 livres-pied de couple – amplement pour mouvoir ses 1 834 kilos avec vigueur. La clé, c’est que le couple en question se déchaîne entièrement de 1 200 à 4 000 tours/minute. La boîte automatique à 7 rapports qui l’accompagne achemine la puissance aux roues arrière seulement, car le système 4MATIC n’est pas disponible avec cette voiture, contrairement aux autres modèles de Classe E.

Si j’ai comparé plus tôt la belle Mercedes décapotable à Fort Knox, c’est pour une bonne raison. Elle procure une énorme sensation de solidité sur la route et paraît beaucoup plus ancrée qu’un gros cabriolet devrait normalement l’être. On a beau essayer de l’ébranler avec différentes manœuvres agressives, mais son châssis et sa suspension nous font savoir poliment qu’ils sont plus que capables d’en prendre. À ce moment, on se sent un peu fou d’avoir osé défier la voiture.

Luxueuse et feutrée
Le mot d’ordre de la E 400 Cabriolet reste le confort. Sa direction se montre peu communicative en général, mais quand même plus précise et rapide d’exécution qu’on s’y attend. De leur côté, les freins sont très puissants et refusent de paniquer lors desdites manœuvres agressives. Merci au système de freinage sport de l’ensemble optionnel.

Par ailleurs, la suspension souple filtre efficacement toutes les irrégularités de la chaussée, tandis que la cloison entre le moteur et l’habitacle ne tremble pratiquement pas (pour une décapotable). La conduite devient donc très agréable et relaxante, n’étant interrompue que lorsqu’on doit s’arrêter à la station-service. Heureusement, le V6 turbocompressé s’avère remarquablement frugal compte tenu de sa puissance et de la grosseur du véhicule. J’ai enregistré une moyenne de 11 L/100 km au terme de ma semaine d’essai.

Sans égal
Le côté douillet et chaleureux de la Mercedes Classe E Cabriolet 2016 ainsi que sa capacité à avaler les kilomètres rapidement et sans effort en font une grande routière sensationnelle. Malheureusement, elle n’est peut-être pas assez excitante au goût des plus jeunes conducteurs, qui risquent de se tourner davantage vers la Classe SLK.

Légèrement supérieure à 80 000 $, la Mercedes décapotable que j’ai testée se situe entre cette dernière et la célèbre SL, plus dispendieuse mais moins princière, si vous voyez ce que je veux dire. Bref, selon moi, il n’y a pas de moyen plus rapide, plus luxueux ni plus satisfaisant de voyager à 4 en profitant du vent et du soleil.

 

2016 Mercedes-Benz E400 Cabriolet pictures
Mathieu St-Pierre
Mathieu St-Pierre
Expert automobile
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