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MINI John Cooper Works 3 portes 2015 : essai routier

MINI John Cooper Works 3 portes 2015 | Photo : Sébastien D'Amour
Le meilleur taux d'intérêt
Mathieu St-Pierre
Du bon temps!

Je ne me rappelle pas la dernière fois où j’ai été aussi excité à l’idée de conduire une voiture avant de déchanter et puis de reprendre goût malgré mes déceptions. C’est ce qui s’est produit avec la MINI John Cooper Works 2015. Je vous raconte…
 
Il n’y a pas si longtemps, ma collègue Miranda m’a dit : « Mathieu, BMW a la nouvelle MINI John Cooper Works dans sa flotte de voitures de presse et elle est disponible la semaine prochaine. Est-ce qu’on devrait la réserver? » Je lui ai répondu : « Mets-en! Tout de suite, à part ça! » 

J’étais fou de joie. Voyez-vous, j’adore la MINI JCW! Je ne veux rien savoir des autres versions, ni des autres modèles MINI qui ne sont pas vraiment des MINI. Mais celle-là, wow! 

C’est une John Cooper Works!
J’admirais la marque bien avant mon essai d’une MINI JCW 2011 dans l’état de New York il y a de cela quelques années, mais cette expérience a renforcé mon amour pour la minuscule Anglaise. 

Puis, MINI a lancé la Paceman et la Roadster. La MINI 5 portes a vu le jour, la Clubman a perdu son charme… bon, désolé, je m’écarte un peu du sujet. 

Un rêve brisé
Mon excitation a grimpé encore plus en voyant l’exemplaire Vert rebelle et rouge que j’allais essayer. Je ne crois pas qu’il existe une plus belle combinaison de couleurs pour une MINI. 

Clés en main, je me suis précipité dessus et à l’intérieur. C’est là que le ciel m’est tombé sur la tête – une boîte automatique! Cette maudite MINI John Cooper Works avait un levier de vitesses qui ne pouvait bouger que dans 2 directions! Ma semaine était gâchée. J’avais déjà essayé une JCW Countryman ALL4 automatique et je l’avais détestée; quand j’ai aperçu le levier de cette nouvelle MINI, je l’ai détestée aussi.

Heureusement, je me suis souvenu que j’avais affaire à la JCW de série la plus puissante de l’histoire, donc mon pied droit allait s’en donner à cœur joie. De plus, la boîte automatique à 6 rapports en question n’est pas si mal. Même si ma balloune venait de péter, comme si je me retrouvais soudainement au volant d’une Prius c, je savais que j’allais pouvoir me payer du bon temps quand même.

Puissance ultime
J’ai eu tort d’avoir peur. Avec ses 228 chevaux, le moteur turbo de 2,0 litres est un monstre. Il génère aussi un couple de 236 livres-pied, ce qui est énorme pour un si petit bolide. Peu importe la boîte de vitesses, l’accélération de 0 à 100 km/h nécessite à peine plus de 6 secondes. Le plus génial, c’est que la MINI JCW donne la sensation d’être encore plus rapide que ça.

D’ailleurs, tout est une affaire de sensations avec cette voiture. Comme très peu d’autres, elle nous fait savoir ce qui se passe sur la route pendant qu’on joue avec le volant et les pédales. Certes, la communication n’est pas aussi claire qu’il y a 10 ans, mais les sensations sont bien là.

De l’extérieur à l’intérieur
Au lieu de m’attarder sur l’échec de la refonte de la Cooper à 3 portes (bravo toutefois pour la peinture et les jantes de 18 pouces), je vais tout de suite passer au design intérieur, que je trouve charmant. Les sièges sport sont fantastiques et, bien que je déplore la disparition du gros indicateur de vitesse circulaire au milieu du tableau de bord, je m’en remettrai. Les boutons qui contrôlent les vitres résident maintenant dans les portières, ce qui est dommage, et il ne reste presque plus de ces fameux interrupteurs cool sur le bloc central. De belles technologies figurent au menu, l’interface d’infodivertissement est amusante et bla, bla, bla… 

Au moins, l’interrupteur de démarrage rouge demeure en place. Dès que le moteur se réveille, je parie que vous aurez envie comme moi de déplacer la molette à la base du levier vers le mode Sport. Que la fête commence! 

Le vrai plaisir de conduire
Même si je n’ai pas eu droit à une pédale d’embrayage, je dois dire que le fonctionnement de la boîte automatique de la MINI en mode manuel m’a grandement satisfait. Les sélecteurs sur le volant (celui de gauche pour rétrograder, celui de droite pour monter) obéissent très rapidement à l’action des doigts.

En mode Sport, l’accélérateur et la direction deviennent plus sensibles, tandis que l’échappement se fait plus bruyant. Impossible de se lasser des mélodies produites par les 2 tuyaux à l’arrière. Le son est juste, contrairement au ridicule échappement de la Fiat 500 Abarth, par exemple. 

Je le répète, la MINI John Cooper Works donne l’impression d’être encore plus rapide que les chiffres le suggèrent. C’est parce que le couple maximal se déchaîne dès 1 250 tours/minute et ne s’estompe qu’à partir de 4 800 tours, juste avant que la puissance atteigne son apogée, soit de 5 200 à 6 000 tours. Le sprint est donc soutenu et exaltant. Que l’on se la coule douce ou qu’on accélère à fond, la boîte automatique joue bien le jeu. Les rétrogradations s’accompagnent toujours d’une impulsion du régime du moteur afin de rehausser la sportivité et les sensations auditives.

La direction à assistance électrique variable se montre aussi précise qu’à l’habitude. Elle nous pousse à attaquer les points de corde à toutes les occasions. Les freins Brembo avec étriers à 4 pistons à l’avant, pour leur part, font preuve d’une puissance prodigieuse; j’aurais tellement aimé les chauffer en piste!

On peut imaginer que la MINI JCW 2015 est géniale à conduire sur un circuit, non seulement pour exploiter pleinement son moteur turbo de 2,0 litres, mais aussi pour voir où sont ses limites. L’adhérence est phénoménale en tout temps. Merci à la suspension sport qui emploie des barres stabilisatrices plus rigides. Jumelée au système de contrôle dynamique de l’amortissement en option, elle fait de cette voiture une étoile de la piste dès sa sortie de l’usine. Le différentiel à verrouillage électronique, lui, gère efficacement la distribution de puissance aux roues avant. 

Sensas, la MINI, mais elle a de la concurrence
En somme, la MINI John Cooper Works 2015 se classe aisément parmi les meilleures voitures à conduire sur le marché. La Mazda MX-5 2016 est tout aussi bonne, mais sans le muscle de la MINI. Les 2 font d’agréables compagnes de route au quotidien, mais la Britannique a l’avantage d’offrir une banquette arrière et un plus gros coffre.

Le prix de cette version débute à 33 240 $, donc on peut la voir comme une super voiture sport à prix abordable. Celle que j’ai testée valait 44 740 $, mais des options comme la chaîne sonore Harman Kardon et l’ensemble Visibilité ne sont pas nécessaires. Évidemment, il existe plusieurs alternatives pour ceux qui ont 40 000 $ à dépenser. Par contre, si vous recherchez le plaisir de conduire à l’état pur, la MINI est quasiment imbattable. Vous devez absolument l’essayer.
 

MINI Cooper John Cooper Works 2015
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Mathieu St-Pierre
Mathieu St-Pierre
Expert automobile
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