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Mitsubishi Lancer Evolution MR 2008 : essai routier

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Le meilleur taux d'intérêt
Kevin ''Crash'' Corrigan
Sur une bonne autoroute, la EVO se comporte comme la plupart des autres véhicules, enfin, jusqu'à ce qu'on décide de flirter avec l'accélérateur. C'est à ce moment que mon seul grief à l'égard de la EVO se manifeste, l'absolument énorme aileron coiffant le coffre arrière. Oui, il est certainement superbe vu de loin, mais malheureusement, il bloque presque entièrement notre vision arrière dans le rétroviseur. C'est un sérieux problème dans une telle voiture : lorsqu'on avale les kilomètres en respectant « évidemment » la limite de vitesse, on pourrait ne pas s'apercevoir que « matante » signale à l'arrière qu'on doit s'arrêter lui dire bonjour.

Bien que je ne voudrais pas dépouiller la EVO de son magnifique becquet, je crois qu'il pose un problème qui doit être réglé. On pourrait par exemple installer un deuxième rétroviseur plus petit et plus mince au-dessus du premier afin d'offrir deux angles de vision.

Quatre cylindres 2,0 litres turbo de 291 ch et 300 pi-lb de couple.

Restez aux aguets!
Oui, à bord de l'EVO, vous serez toujours à l'affut des voitures de police. En effet, elle est si impétueuse et tentante qu'au début de la semaine, j'ai songé à me rendre au poste de police et en remettre simplement les clés et mon permis de conduire, leur évitant la peine plus tard!

Au début, c'est difficile d'accepter que cette voiture est animée par un simple quatre cylindres turbo de 2,0 litres (291 ch, 300 pi-lb de couple), et lorsqu'on réussit on a droit à un réveil brutal : oui, une boîte automatique peut être plus amusante que sa consoeur manuelle! C'est vrai qu'il s'agit d'une boîte séquentielle à six rapports dotée d'un double embrayage automatique.

Honnêtement, pour bien comprendre, il faut absolument essayer une EVO MR. En effet, au TestFest, un collègue bien connu dans le domaine des courses m'a accompagné lors de l'essai en piste. Il n'arrivait pas à comprendre que j'avais parcouru le circuit entier en mode automatique sans toucher aux palettes au volant. Je lui ai expliqué, et démontré, qu'en mode super-sport, la boîte automatique change de rapports aussi vite, sinon plus vite, que moi.

Bref, elle est si rapide que si on considère le temps nécessaire à déchiffrer les palettes, il n'y a pratiquement aucune différence entre les deux modes. Le plus intéressant dans tout ça, c'est qu'elle est tout aussi efficace en rétrogradant. Lorsqu'elle rétrograde seule en mode super-sport, on pourrait effectivement se retrouver la tête dans le pare-brise si sa ceinture n'est pas bouclée. C'est absolument incroyable, je n'ai jamais vu une boîte automatique si rapide ou si excitante.

Rien de plus simple que de se faire arrêter pour course de rue au volant de cette machine.
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