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3,4 millions USD pour la Mustang Bullitt 1968 : folie ou investissement ?

Ford Mustang Bullitt 1968 | Photo : Mecum
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Daniel Rufiange
La voiture appartenait à la même famille depuis 1974

Si vous suivez un tant soit peu l’actualité automobile, vous saviez que la semaine dernière, à l’encan Kissemmee du groupe Mecum, une voiture pour le moins unique montait sur les blocs, soit une des deux Ford Mustang 1968 utilisées dans le film Bullitt. On parle assurément d’une des voitures les plus populaires de l’histoire du cinéma.

Après tout, combien de modèles sont aujourd’hui nommés en l’honneur du film où ils se sont fait connaître ?

La voiture, qui est partiellement demeurée d’origine, c’est la magie de la chose, était aux mains de la même famille depuis 46 ans. La dernière fois qu’elle a été vendue, le prix de la transaction avait été de 3500 $.

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| Photo : Mecum

Cette fois, il était clair que ça allait être plus élevé ; beaucoup plus élevé.

En fait, on savait que la « Bullitt » était pour faire sauter la banque. Depuis son apparition il y a un peu plus d’un an (on l’a vu sur le plancher de salons automobiles, notamment), on a senti un engouement plutôt fort pour le modèle. Jusqu’où allait mener ce dernier ? On l’a appris vendredi.

La voiture a été vendue 3,4 millions de dollars américains. Si vous voyez des résultats de 3,7 millions (3,74 pour être précis) un peu partout, c’est que la commission de 10 % est incluse dans le prix. Qu’importe, c’est beaucoup d’argent pour… une Ford Mustang Fastback 1968.

Oui, même si Steve McQueen l’a conduite.

| Photo : Mecum

Les mises ont démarré sur les chapeaux de roues pour rapidement atteindre 2,5 millions. Ensuite, ça s’est calmé et la progression vers le résultat final s’est faite plus lentement. Après avoir franchi la barre des 3 millions, une lutte à 2 s’est dessinée. Un a flanché (!), laissant du coup le soin à l’autre de cracher le pognon pour filer avec la Mustang.

Et la question demeure ; doit-on parler de folie ou d’un investissement ?

S’il est clair comme de l’eau de roche que cette voiture ne vaut pas ce prix, il est plus difficile d’évaluer la valeur de son mythe. Si ce dernier est quantifiable en date de janvier 2020, qu’en sera-t-il en 2030 ou en 2050, surtout lorsque le film Bullitt sera, disons, moins connu d’une nouvelle génération et que ceux qui auront vécu la période des muscle car ne seront plus de ce monde.

La question mérite d’être posée.

| Photo : Mecum

Votre humble serviteur croit que la réponse à la question folie ou investissement se situe quelque part entre les deux. Le nouveau propriétaire devrait normalement réaliser un profit à la revente de son modèle, à condition que cette dernière se fasse d’ici 20 ans. Cela signifie que, pour lui, la transaction de vendredi dernier pourrait bien s’avérer être un investissement. Pour ceux qui suivront, c’est à voir.

Mais nous n’avons pas de boules de cristal. La Bullitt pourrait bien se vendre 10 millions en 2060.

Ce qui est certain, c’est qu’il faut un peu de folie pour « investir » de la sorte. Ça et un peu de menue monnaie.

| Photo : Mecum
| Photo : Mecum
Daniel Rufiange
Daniel Rufiange
Expert automobile
  • Plus de 17 ans d'expérience en tant que journaliste automobile
  • Plus de 75 essais réalisés au cours de la dernière année
  • Participation à plus de 250 lancements de nouveaux véhicules en carrière en présence des spécialistes techniques de la marque