Avec la puissance qui ne cesse d’augmenter avec les véhicules, et ça ne va qu’empirer avec les modèles électriques, plusieurs se questionnent sur les capacités des conducteurs à s’adapter à ces capacités démesurées.
Surtout dans le cas des jeunes moins expérimentés. En Australie, un État exigera bientôt que les conducteurs de bolides super puissants présentent un permis de conduire spécial. Voilà une excellente idée qui pourrait faire des petits.
La nouvelle catégorie de permis pour les « véhicules ultra-puissants », qui entrera en vigueur le 1er décembre 2024, a été ajoutée à la législation grâce à un amendement à la réglementation automobile de l’Australie-Méridionale à la fin de l’année 2022, mais les autorités n’ont confirmé que récemment la date d’entrée en vigueur.
Si cette nouvelle règle voit le jour, c’est qu’on a décidé de bouger suite au décès de Sophia Naismith, âgée de 15 ans, qui a été heurtée par le conducteur d’une Lamborghini Huracán 2019.
Le permis spécial sera exigé pour les voitures dont le rapport puissance/poids est d’au moins 370 chevaux par tonne métrique et qui pèsent moins de 9900 livres (afin d’exclure les véhicules lourds). Cela devrait concerner environ 200 modèles là-bas. Ce n’est pas parfait, car si la conduite d’une Huracán exige la détention d’un permis spécial, ce ne sera pas le cas pour une BMW M3.
Les personnes souhaitant obtenir un permis spécial [classe U] devront suivre un cours de formation en ligne en cours de développement, selon ce qui est raconté. Le cours se concentrera sur les risques associés à la conduite d’un véhicule surpuissant et sur la familiarisation avec des fonctions telles que les systèmes d’aide à la conduite.
Il nous semble qu’une séance sur route serait une chose nécessaire, mais bon, on doit voir ça comme un pas dans la bonne direction.
Quant aux lois en vigueur dans cette région, les conducteurs peuvent se voir infliger une amende pouvant aller jusqu’à environ 5 000 dollars canadiens s’ils désactivent délibérément tout « système d’intervention automatisé » sur un véhicule puissant, y compris les freins antiblocage, le freinage d’urgence automatique, le contrôle de la stabilité et l’antipatinage. Le gouvernement d’Australie-Méridionale a également alourdi les sanctions : la peine maximale pour « conduite sans précaution » et décès est passée de 12 mois à 7 ans de prison, selon ce que rapporte le site Drive.
C’est bien sûr une mesure parmi d’autres et il faudra voir à très long terme si elle a des effets positifs. Il est clair que quantité d’autres mesures devraient toucher tous les conducteurs. Bref, il y aura toujours de l’éducation à faire. C’est une chose d’apprendre à conduire ; c’en est une autre d’apprendre à SE conduire sur la route.