Assurément, le style du Cayenne (on dirait une 911 étirée sur le dos d'une baleine) ne plaît pas à tous. Mon expérience de conduite le long de l'autoroute 401, en Ontario, par une belle journée de printemps, fut que les énormes ouvertures de la calandre du Turbo sont un outil très efficace pour libérer la voie de gauche des flâneurs - spécialement si vous essayez d'atteindre les performances du Cayenne Turbo, déclarées par le fabricant, comme le zéro à 100 km/h en 5,6 secondes. Le Cayenne Turbo atteindrait aussi autour de 270 km/h en vitesse de pointe, mais ni mon budget ni mon courage ne me permettent d'appuyer ces dires sur les routes publiques. Cette performance se traduit par une consommation d'essence qui se situe entre 15 et 20 litres aux 100 km, selon la force que vous appliquez à votre pied droit.
Le résultat de toute cette puissance, de ce format, et de ces compétences, est que vous commencez à considérer les autres "voitures" sur la route comme des pylônes. Ce n'est pas vraiment bon.
Maintenant que l'amusement de pouvoir dépasser toutes les voitures sur la 401 commence à s'estomper, il est temps de voir si le plus porcin des Porsche a appris quelques pas de danse de quelques-unes de ses petites soeurs.
Ayant en mémoire que ce VUS très Porsche a subi les mêmes tests rigoureux que les voitures sport de la marque, j'ai essayé d'utiliser le Cayenne comme tel. Aussi, lors d'un matin, très tôt, sur une route à deux voies abandonnée, j'ai commencé à freiner sur le tard, à entrer profondément dans l'apex des courbes et (surprise, surprise) le Cayenne réagit. Pas avec le sous-virage et le roulis exagéré que l'on retrouve lorsque l'on conduit habituellement un VUS, mais plutôt avec des virages bien sentis, une bonne adhérence et une maniabilité équilibrée. Les freins n'ont jamais abandonné, et avec le système PSM qui assiste le Cayenne lorsqu'il atteint ses limites, vous pouvez le faire danser tout en oubliant la masse du véhicule. Éventuellement, trop de vélocité ou de puissance feront que l'avant pourrait commencer à en prendre large. La précision de la direction permet des changements directionnels spécifiques; celle-ci, combinée avec la promptitude de l'accélérateur, font que ce Cayenne peut s'amuser dans les virages.
Bien sûr, le Cayenne, Turbo ou non, n'ira pas jusqu'à surpasser une 911 sur votre route sinueuse favorite. Mais si vous savez comment faire, et adorez conduire, vous pouvez extraire une bonne mesure de plaisir que vous ne trouverez pas au volant de n'importe quel VUS.
Mais il demeure quand même un VUS. Comparé à une familiale sport
luxueuse de prix semblable, comme une Mercedes-Benz E55 AMG (120,950$), euh, désolé, Porsche, mais je sais quel véhicule je choisirais.
Mais je ne suis probablement pas sur la liste des cibles démographiques de Porsche. Il est juste de prétendre que la plupart des acheteurs potentiels de Cayenne ont déjà une Boxster ou une 911 dans leur entrée de garage. Peut-être ont-ils besoin de remorquer leur RS America à la prochaine course du club Porsche. Il est plus que probable qu'ils aient besoin d'une voiture versatile pour la famille, qui peut supporter les deux saisons de conduite canadiennes (l'hiver, pas l'hiver), tout en apportant une bonne dose de plaisir de conduire.
Pour le reste d'entre-nous, il ne fait aucun doute que sans ce que certains pourraient considérer comme un blasphème à la noble marque Porsche, nous n'aurons probablement pas la Boxster, la 911 ou la Carrera GT, pour rouler sur notre route retirée favorite dans nos temps libres. Plus vendu que la 911 l'an dernier, le Cayenne est le pain et le beurre de Porsche, et empêche la prestigieuse marque de devenir simplement une autre opportunité de partage de plate-formes au sein de l'énorme empire du Groupe Volkswagen.
Pour l'instant, le "mouton noir des Porsche" est également l'ultime VUS pour les amateurs de conduite.
- John LeBlanc est un critique automobile, et publie le site www.straight-six.com
Le résultat de toute cette puissance, de ce format, et de ces compétences, est que vous commencez à considérer les autres "voitures" sur la route comme des pylônes. Ce n'est pas vraiment bon.
Maintenant que l'amusement de pouvoir dépasser toutes les voitures sur la 401 commence à s'estomper, il est temps de voir si le plus porcin des Porsche a appris quelques pas de danse de quelques-unes de ses petites soeurs.
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| Le Porsche Cayenne Turbo 2005 (Photo: John LeBlanc, straight-six.com) |
Bien sûr, le Cayenne, Turbo ou non, n'ira pas jusqu'à surpasser une 911 sur votre route sinueuse favorite. Mais si vous savez comment faire, et adorez conduire, vous pouvez extraire une bonne mesure de plaisir que vous ne trouverez pas au volant de n'importe quel VUS.
Mais il demeure quand même un VUS. Comparé à une familiale sport
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| Le Porsche Cayenne Turbo 2005 (Photo: John LeBlanc, straight-six.com) |
Mais je ne suis probablement pas sur la liste des cibles démographiques de Porsche. Il est juste de prétendre que la plupart des acheteurs potentiels de Cayenne ont déjà une Boxster ou une 911 dans leur entrée de garage. Peut-être ont-ils besoin de remorquer leur RS America à la prochaine course du club Porsche. Il est plus que probable qu'ils aient besoin d'une voiture versatile pour la famille, qui peut supporter les deux saisons de conduite canadiennes (l'hiver, pas l'hiver), tout en apportant une bonne dose de plaisir de conduire.
Pour le reste d'entre-nous, il ne fait aucun doute que sans ce que certains pourraient considérer comme un blasphème à la noble marque Porsche, nous n'aurons probablement pas la Boxster, la 911 ou la Carrera GT, pour rouler sur notre route retirée favorite dans nos temps libres. Plus vendu que la 911 l'an dernier, le Cayenne est le pain et le beurre de Porsche, et empêche la prestigieuse marque de devenir simplement une autre opportunité de partage de plate-formes au sein de l'énorme empire du Groupe Volkswagen.
Pour l'instant, le "mouton noir des Porsche" est également l'ultime VUS pour les amateurs de conduite.
- John LeBlanc est un critique automobile, et publie le site www.straight-six.com
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