Nissan 350Z
Faire revivre un ancien classique est une mission très dangereuse. Une arme à deux tranchants, diront certains. La MINI, La New Beetle et la Thunderbird, dans leur genre, ont toutes trois goûté à la dure médecine d'un public qui n'est pas que nostalgique, mais également moderne et exigeant envers tout véhicule, qu'il soit unique ou pas. Cette année, Nissan se lance tête baissée dans l'aventure avec la 350Z, qui, évidemment, se targue de reconquérir le bagage génétique laissé par la Z, de la 240Z à la 300ZX. Pour ce faire, elle hérite du fort polyvalent V6 de 3,5 litres (287 chevaux pour la Z) utilisé à toutes les sauces chez Nissan, en plus d'avoir droit, en équipement standard, à une transmission manuelle à six rapports.
Du point de vue du design, on ne peut pas dire que Nissan ait raté son coup non plus avec un style qui, ironiquement, fait de plus en plus penser aux produits Renault phares et feux arrière effilés, grille sous le pare-chocs et courts porte-à-faux. Pour ajouter au charme mais également au plaisir de conduire, on a ajouté des roues de 18 pouces et des freins à étriers dorés Brembo. Comme dirait mon adolescent de cousin, c'est une fois à l'intérieur du coupé qu'on "full débuzz ".
On a oublié une étape, entre la présentation du prototype et la production en série qui s'appelle la finition! Enfin, j'imagine que ça fait tendance, puisque la même impression nous assaille lorsqu'on essaie le nouveau Murano. Sur la route, les rapports courts de la transmission sont discutables. Cela dit, la voiture colle à la chaussée, sa suspension est ferme, sa caisse, solide, et ses larges roues ne nuisent pas non plus. Mais on conseille aux amateurs de confort d'aller voir du côté d'Infiniti et de sa G35.