On dit « LA » sécurité, mais il existe en fait deux formes de protection des occupants : la sécurité active et la sécurité passive. Existait plutôt, car les ingénieurs ont inventé la sécurité préventive.
Petit rappel : la sécurité active représente l'ensemble des systèmes qui vous aideront à éviter l'accident (antiblocage, antipatinage, contrôle de la stabilité...), tandis que la sécurité passive représente les systèmes qui protégeront les occupants au moment de l'accident (zones de déformation programmées, coussins gonflables, de ceinture de sécurité...). Une troisième catégorie fait maintenant son apparition : la sécurité préventive. Elle regroupe l'ensemble des actions prises par le véhicule pour protéger au mieux ses passagers lorsqu'il va détecter la possibilité d'un accident. Les spécialistes de la sécurité ont découvert que près des deux tiers des accidents sont précédés de conditions critiques (freinage d'urgence, manoeuvre d'évitement brutale) qui peuvent donner les signaux qu'une collision est imminente et inévitable. Le principe consiste à utiliser le temps entre la détection de l'impact potentiel et l'impact proprement dit pour réaliser ces actions.
Deux modes de détection
Mercedes équipe déjà sa Classe S du système Pre-Safe et Toyota a déjà montré un équipement similaire, baptisé Pre-Crash, qui devrait équiper prochainement certains de ses modèles.Le système Mercedes utilise l'information remontée par les capteurs du BAS (assistance au freinage d'urgence) et de l'ESP (contrôle de stabilité) pour mesurer la vitesse du véhicule, la puissance de freinage, la vitesse de la pédale de frein, l'accélération verticale, la compression des ressorts d'amortissement, la vitesse de rotation du volant et la pression des pneus. De son côté, Toyota fait appel à un système de radar qui détermine la position, la vitesse et la trajectoire des objets environnants.