Pour qui ? Pourquoi ?
Bon an, mal an, on relève les véhicules les plus à risques quant au vol. Quand vient le temps d'assurer un client, l'assureur se base sur les statistiques compilées pour évaluer son risque et prendre une décision d'assurer ou non un client, avec ou sans système de repérage à bord. "On note d'abord le modèle de véhicule, l'année et le territoire où réside le client. Si, par exemple, dans la région de Montréal, on veut assurer un VUS fréquemment volé dans les quatre dernières années, tel qu'un Grand Cherokee, un Durango, un Yukon, un Blazer ou pire, un Hummer, pour n'en nommer que quelques-uns, nous exigerons inévitablement l'installation d'un système de repérage, sans quoi nous n'assurons pas ces véhicules!, explique M. Tremblay. Quant à l'assuré qui aurait des antécédents de demande d'indemnités de plus de 10 000 $ au cours des trois dernières années, on pourrait lui exiger l'installation d'un système sur un véhicule qui aurait jusqu'à huit ans et ce, même sur les véhicules de deuxième catégorie de risque ", conclut-il.
Caractéristiques des systèmes
Si OnStar n'est pas le meilleur dans la géolocalisation de véhicules rapportés volés, cette technologie innovatrice permet en revanche au conducteur d'obtenir de l'aide et d'avoir accès à l'information la plus récente. Il suffit d'appuyer sur un bouton pour communiquer avec la centrale où des conseillers bien renseignés répondent en direct. Demandez-leur à peu près n'importe quoi qui touche l'assistance routière ou les services de concierge, ils sont impressionnants. En outre, ce système permet de faire et de recevoir des appels avec un téléphone sans fil qui vous dispense de la composition manuelle des numéros. Quant à un problème technique touchant le véhicule, on peut poser un télédiagnostic qui fera en sorte de vous dire si le véhicule peut encore rouler sans danger ou, alors, s'il serait préférable de le remorquer au garage. Si les sacs gonflables frontaux se déploient, la centrale sera avisée et communiquera immédiatement avec le conducteur, sinon avec les équipes de secours appropriées.
En 2000, OnStar révolutionnait le nouveau marché interactif du repérage et ses systèmes n étaient, dès lors, plus réservés à GM. On les installe depuis sur certains modèles d'Acura, Lexus, Volkswagen, Audi, Subaru et Isuzu. Mais le ballon se dégonfle quelque peu après que certains usagers aient rapporté au Wall Street Journal qu'à la suite de quelques accidents, où les sacs gonflables s'étaient déployés, le dispositif OnStar ne s'était jamais activé, à cause d'un bris provoqué par l'accident...
L'idée est toutefois bonne et sécurise la majorité des propriétaires. Mais d'autres fabricants préfèrent axer leurs systèmes sur la prévention du vol, sinon sur la récupération après le vol. C'est le cas des populaires systèmes de repérage Boomerang et Boomerang2 qui ont la plus forte diffusion chez nous. D'ailleurs leur site Internet regorge d'histoires médiatisées, impliquant les systèmes Boomerang, où l'on retrouve non seulement le véhicule recherché, mais où les policiers découvrent des sites d'exploitation clandestins d'importants réseaux de vols d'automobiles, de vols de véhicules commerciaux munis d'équipements onéreux, mais aussi de plusieurs types de biens volés et, souvent, des plantations de stupéfiants. Voilà ce qu'on peut qualifier de pot aux roses...!