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Traction intégrale des hybrides Toyota : oui ou non ?

Toyota RAV4 hybride 2021 | Photo : Auto123
Le meilleur taux d'intérêt
Daniel Rufiange
Il aura fallu du temps avant que traction intégrale et hybridité ne fassent qu’un chez Toyota, mais on y est

Il y a 30 ans, les véhicules à traction intégrale étaient plus rares sur le marché. En fait, il fallait se tourner vers des camionnettes ou les quelques utilitaires qui étaient proposés à l’époque pour trouver des modèles animés des quatre roues. Souvent, on avait droit à de véritables 4x4 plutôt qu’à des véhicules offrant simplement une forme ou une autre de motricité aux quatre roues.

Il y a 15 ans, on a commencé à voir plus de véhicules offrir des systèmes à quatre roues motrices. La tendance s’est bien sûr accélérée avec l’émergence des VUS, mais au cours des dernières années, on a vu les voitures suivre, leurs créateurs voulant leur donner une chance de rivaliser avec ces derniers.

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Hybrides
Jusqu’à récemment, une catégorie de modèles était plus difficile à trouver avec des systèmes à quatre roues motrices, soit les hybrides. C’était plutôt exceptionnel, même si ça existait. Les choses changent à la vitesse de l’éclair, toutefois, alors que les constructeurs proposent maintenant quantité de modèles électrifiés capables d’offrir une réponse aux quatre roues.

C’est le cas chez Toyota et en mars dernier, la compagnie nous a invités à faire l’essai de plusieurs modèles hybrides de sa gamme afin de comparer leur système intégral avec celui de modèles conventionnels.

Alors, efficace ou non, la motricité tous azimuts qui est assurée par une approche hybride ? Voyons ce que ça a donné.

Toyota RAV4 hybride 2021, avant
Toyota RAV4 hybride 2021, avant | Photo : Auto123

Différents tests
Lorsqu’un constructeur nous organise une journée de tests, il vise bien sûr à nous montrer quelque chose, mais surtout nous faire voir ce qu’il veut bien que l’on observe. Il faut donc toujours approcher ce genre de journée avec cela en tête.

En nous faisant essayer ses modèles hybrides, Toyota voulait bien sûr nous faire comprendre qu’en matière de motricité, ces derniers n’avaient rien à envier à ceux pourvus d’approches plus traditionnelles.

Un exemple est frappant à travers la gamme, soit celui du VUS RAV4. Ce dernier est proposé en configuration à traction, à rouage intégral avec moteur à essence seulement, puis en déclinaison hybride dont la motricité aux quatre roues est assurée par un moteur électrique placé sur l’essieu arrière plutôt que par un arbre de transmission conventionnel.

Pour nous montrer de quelle façon chaque système se débrouillait, des courses d’accélérations ont été organisées entre les différentes variantes (LE à traction, Trail AWD, XSE hybride et Prime XSE hybride).

Bien évidemment, le modèle à traction a été humilié à répétition. Cependant, on a pu constater que la différence entre le rouage intégral traditionnel et celui géré par un moteur électrique est négligeable. En fait, derrière le volant, c’est à peine perceptible.

Toyota Sienna 2021
Toyota Sienna 2021 | Photo : V.Aubé

Des matchs inégaux
De plus, pour nous montrer à quel point la motricité tous azimuts garantie par l’hybridité était efficace, la compagnie nous a conviés à des matchs comparatifs inégaux. C’était une évidence pour tous, mais une occasion de mesurer l’ampleur de la différence ; la nuance est importante.

Ainsi, la fourgonnette Sienna s’est moquée de la sportive Supra (propulsion), alors que la Prius a facilement pris la mesure du coupé 86 (propulsion), toujours sur la neige.

Ce qui a été impressionnant, ce n’est pas le résultat que l’on connaissait d’avance, mais l’immense différence que l’on constate lorsqu’on passe d’un véhicule à l’autre pour emprunter le même tracé. C’est vrai pour tout modèle à traction intégral vis-à-vis un autre à deux roues motrices (avant ou arrière), mais il suffit de le vivre pour en mesurer l’écart.

Toyota nous a aussi conviés à un autre exercice ; l’emprunt d’un sentier hors route avec à peu près tous les véhicules possibles. Si on s’ennuie pratiquement avec un tel exercice au volant d’un 4Runner, on ne peut que trouver ça amusant aux commandes d’une Prius, ou encore d’un Venza ou d’une Sienna. Oui, de la conduite hors route en fourgonnette !

Toyota Prius Prime 2021
Toyota Prius Prime 2021 | Photo : D.Boshouwers

Conclusion
Le constat ? L’approche intégrale procurée par une approche hybride n’a rien à envier à une de conception traditionnelle. Les systèmes fonctionnent différemment en ce qui a trait à leur réactivité, mais au final, pour le conducteur, ils lui assurent une traction accrue en tout temps et un sentiment de sécurité plus important. Voilà l’essentiel de ce qui compte pour ce dernier.

En prime, ils proposent de meilleures cotes de consommation.

Bien sûr, l’hiver est derrière nous, mais n’oubliez pas que la motricité aux quatre roues peut aussi être très utile l’été, que ce soit sur une route poussiéreuse ou encore lors de fortes journées de pluie. Savoir qu’on a un véhicule qui peut agripper le bitume avec ses quatre pneus en tout temps lorsque la situation l’exige a un petit quelque chose de séduisant.

Hiver comme été, hybride ou non.

La semaine prochaine, nous examinerons la nouvelle génération de modèles hybrides de Toyota en termes d'économie de carburant.

Daniel Rufiange
Daniel Rufiange
Expert automobile
  • Plus de 17 ans d'expérience en tant que journaliste automobile
  • Plus de 75 essais réalisés au cours de la dernière année
  • Participation à plus de 250 lancements de nouveaux véhicules en carrière en présence des spécialistes techniques de la marque