Ceux d'entre vous qui auront l'occasion de se rendre à Toronto en automobile, ne seront pas sans remarquer la présence d'une structure métallique érigée à côté de l'édifice de la compagnie BMW à l'est de la ville de Toronto.
Ces poutres d'acier sont un triste monument à la planification plutôt fantaisiste qui semble avoir affecté cette prestigieuse entreprise au cours des trois dernières années. BMW, entraînée dans les abysses de la déroute par les pertes financières encourues par ses filiales Rover et Land-Rover, a dû se départir à rabais de ces deux branches, acceptant même de se charger des dettes de ces deux boulets corporatifs pour pouvoir convaincre les acheteurs.
Chez Ford, acquéreur de Land-Rover/Ranger Rover, on a conclu l'aubaine du siècle. De plus, l'entreprise américaine a de l'expérience dans la résurrection de marques prestigieuses anglaises puisqu'elle a ressuscité Jaguar et Aston Martin, deux moribonds de première catégorie.
Pourtant, malgré ces malheurs en cascade, la direction de BMW Canada et son département de relations publiques n'ont jamais été aussi arrogants et aussi sensibles à la critique provenant de la presse. Cette attitude défensive trouve probablement ses sources dans le monument métallique aux échecs passés.