La nouvelle Echo Hatchback pourrait être surnommée le "projet-pilote" de Toyota. Non seulement est-elle exclusive au marché canadien - les ÉtatsUnis ne la distribueront pas ! -, mais elle constitue également une occasion rêvée pour le constructeur japonais d'expérimenter une nouvelle approche: le marketing d'après-vente.
C'est tout un exploit pourToyota Canada que de convaincre les hauts dirigeants nippons de l'importance de développer un modèle exclusivement canadien. Largument massue: même si les Canadiens achètent dix fois moins de véhicules que les Américains, ils (surtout les Québécois) apprécient davantage les modèles à hayon que leurs voisins du sud. Conséquence: Toyota a employé la plateforme des Yaris (Europe) et des Vitz (Japon) pour produire, une sous-compacte qui répond aux normes de sécurité du Canada. Stephen Beatty, vice-président àToyota Canada explique : " Il nous aurait été impossible d'amener ici la voiture si nous avions dû partir d'une feuille blanche. Mais comme les ressources de conception et de production étaient déjà en place, nous avons pu créer notre Echo Hatchback canadienne en réalisant de précieuses économies d'échelle."
C'est ainsi que la nouvelle Echo Hatchback 2004 fait son entrée dans les concessionnaires cet été, en versions à trois et à cinq portes, toutes deux capables d'accueillir quatre passagers. Toyota espère en écouler quelque 24000 exemplaires par année, soit autant que la berline. Notez que l'arrivée des versions à hayon co ncide avec la disparition de la deux-portes.
"Ce nouveau véhicule est spécial pour nous par la manière dont nous comptons en faire la vente", dit M. Beatty. En effet, une cinquantaine de pièces et d'accessoires permettront au conducteur de personnaliser sa voiture. Le but avoué de cet exercice : viser le marché le plus difficile à rejoindre, celui des jeunes de 18 à 25 ans. Avec un prix d'achat débutant à 12 995 $, la recette semble gagnante.