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• VinFast remercie 30 % de ses employés au Canada.
• La compagnie vietnamienne élimine sa division canadienne pour l’intégrer à celle des États-Unis (VinFast North America).
• Les marchés canadiens et américains sont très différents ; VinFast semblait l’avoir compris en créant deux entités.
Dans une décision qui en a surpris plusieurs, le constructeur Vietnamien VinFast, qui fait ses débuts au Canada cette année, a remercié environ 30 % de ses employés au Canada, soit une trentaine de personnes, selon une source près du dossier. En effet, les effectifs étaient d’environ 100 travailleurs au sein de la division canadienne.
La raison ? L’entreprise y va d’une restructuration qui fait en sorte que ses activités canadiennes sont fusionnées à celles des États-Unis.
Il faudra voir quelle forme va prendre le processus décisionnel concernant notre marché, mais voilà un geste qui pourrait représenter le premier faux pas d’importance de VinFast en Amérique du Nord. Les marchés canadiens et américains ne sont pas les mêmes. Les besoins et les réalités sont différents.
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Certains travailleurs concernés ont annoncé sur les médias sociaux qu’ils avaient été licencier. C’est le cas de Matthew Veenbasas qui était superviseur de l’encadrement technique. Sur son compte Linkedln, il déclarait ceci vendredi : « Moi, ainsi que d’autres personnes chez VinFast, avons été licenciés hier en raison de la restructuration de l’équipe canadienne ; six mois, jour pour jour, après mon embauche. »
VinFast a présenté le 25 janvier la consolidation de ses opérations stratégiques d’entreprise et d’administration au Canada et aux États-Unis en une seule unité, VinFast North America.
« Ce regroupement devrait permettre d’accroître l’efficacité de l’utilisation et de l’affectation des ressources, tout en améliorant les performances opérationnelles et financières de VinFast », a indiqué l’entreprise via un communiqué de presse. Le geste « s’inscrit dans la stratégie à long terme de VinFast visant à se positionner pour un plus grand succès dans l’industrie automobile. »
On veut bien, mais dans ce cas, pourquoi avoir créé l’entité canadienne pour la détruire aussi rapidement ?
Les suppressions toucheraient les employés du siège social et non les travailleurs des huit magasins VinFast qui sont gérés par l’entreprise au Canada. Le premier a ouvert ses portes le 15 novembre dernier au Centre d’achat Yorkdale, à Toronto.
Le site Automotive News, qui rapporte la nouvelle, mentionnait à la fin de la semaine dernière que John Lindo, le porte-parole de la compagnie pour le Canada, était à la recherche de réponses aux questions posées par Automotive News Canada. Il ne pouvait ni confirmer ni infirmer les rumeurs.
VinFast Canada devient donc membre de VinFast North America qui sera responsable des ventes, du service et de la distribution sur le marché canadien.
Nguyen Thi Van Anh, qui a été nommée cheffe de la direction de VinFast North America, conserve ses fonctions actuelles, a indiqué la compagnie. Le poste de son homologue canadien Huynh Du An, n’a pas été confirmé.
La compagnie investit massivement aux États-Unis, notamment pour la construction d’une usine de quatre milliards en Caroline du Nord. Elle a les outils et les moyens pour réussir, à condition qu’elle comprenne bien la situation nord-américaine. De toute évidence, son analyse du Canada n’est pas la même que celles des autres constructeurs qui ont, eux, des divisions canadiennes.
Nous allons suivre ce dossier de près.