Depuis quelques années, les moteurs diesels n’ont pas nécessairement bonne presse sur notre continent. En effet, le scandale Volkswagen a terni la réputation de ce type de moteur, car plusieurs en ont tiré la conclusion qu’il fallait tricher pour respecter les normes environnementales. De plus, il est un peu curieux que General Motors s’intéresse à la combustion par compression puisque, dans les années 1980, la déconfiture des moteurs diesels produits par la division Oldsmobile avait fait énormément de tort à cette technologie. Quoi qu’il en soit, le constructeur américain a décidé d’oublier le passé et de nous proposer un 4-cylindres diesel dans la nouvelle génération du Chevrolet Equinox qui a fait ses débuts sur le marché cette année.
Cette fois-ci, il ne s’agit pas d’un maquillage esthétique de modèles existants ou encore de l’arrivée de moteurs anciens trafiqués à la façon moderne pour tenter de nous convaincre que c’est du tout nouveau. Bien au contraire, ce VUS compact bénéficie de la toute nouvelle plateforme Delta; son empattement est plus court de 13,2 centimètres et sa longueur totale, rétrécie de 12 centimètres. De plus, il est important de souligner que l’utilisation d’acier rigide ultra léger et de composantes en aluminium a permis de réduire le poids de 180 kilos par rapport à l’ancien Equinox.
Allure plus sophistiquée
Les stylistes attitrés à ce véhicule polyvalent n’ont pas tenté d’innover de façon spectaculaire sur le plan esthétique. La silhouette respecte donc les normes en vigueur dans la catégorie, mais avec une section avant plus raffinée, des montants arrière inclinés vers l’avant et beaucoup plus minces de même qu’une section arrière qui se démarque par des feux de position et de freinage beaucoup plus imposants. C’est dans les tendances du jour, mais pas de quoi faire tourner les têtes. Et dans un certain sens, c’est probablement mieux, car ces lignes assez conservatrices devraient bien vieillir.
Dans l’habitacle du Chevrolet Equinox 2018, on a retenu la même disposition avec un écran central encadré par des buses de ventilation, tandis que les commandes de climatisation se trouvent en dessous. Les cadrans indicateurs sont séparés l’un de l’autre par un centre d’information qui se révèle bien pratique, notamment lorsque le système de navigation est enclenché. Ce dernier est d’une simplicité, d’une efficacité et d’une précision fort appréciées.
Le trio est complété
Avec la génération précédente de l’Equinox, il était possible de commander un V6. GM l’a toutefois abandonné pour nous proposer un trio de moteurs à 4 cylindres. Les versions les plus économiques sont propulsées par un moteur turbo de 1,5 litre d’une puissance de 170 chevaux qui travaille de concert avec une boîte automatique à 6 rapports. Je l’ai trouvé correct, mais il manque parfois de pep lorsque vient le temps de doubler ou lorsque le véhicule est passablement chargé. Un moteur qui devrait en théorie plaire à un plus grand nombre d’acheteurs est le turbo de 2,0 litres, qui produit 250 chevaux. Celui-ci permet d’obtenir des accélérations assez vigoureuses puisqu’il faut moins de 7 secondes pour boucler le 0-100 km/h. La capacité de remorquage qu’il autorise s’élève à 3 500 livres, un atout à ne pas négliger.
Finalement, un 3e moteur est venu s’ajouter. Il s’agit d’un turbodiesel de 1,6 litre produisant 136 chevaux ainsi que 236 livres-pied de couple à partir de 2 000 tours/minute. Tout comme le moteur de base, il fait équipe avec une boîte automatique à 6 rapports, tandis que le moteur de 2,0 litres peut compter sur une boîte à 9 rapports.
Seulement 6,2 L/100 km!
Dans le cadre de la présentation du Chevrolet Equinox Diesel 2018, nous avons eu l’occasion de le conduire sur une distance de plus de 150 kilomètres en empruntant des routes secondaires, quelques chemins de village et puis une section d’autoroute pour terminer. En tout premier lieu, je dois dire que le moteur turbodiesel démarre au quart de tour sans cliquetis, sans bruit et encore moins sans nuages de fumée bleue. D’ailleurs, tous les moteurs diesels modernes proposent les mêmes caractéristiques de silence et de lancement rapide.
Il est vrai que les sprints ne sont pas nécessairement foudroyants, mais le couple à bas régime permet une accélération initiale quand même suffisamment nerveuse pour suivre le flot du trafic et même le dépasser au besoin. D’ailleurs, je ne me suis jamais senti inquiet de la conclusion des dépassements lorsqu’un autre véhicule arrivait en sens contraire. Bref, c’est un moteur civilisé qui répond bien à la demande et qui devrait satisfaire les personnes qui optent pour ce groupe propulseur en fonction de son rendement adéquat et de sa faible consommation de carburant. À ce chapitre, notre consommation moyenne a été de 6,2 L/100 km — mieux que la consommation annoncée par le constructeur!
Devriez-vous l’acheter?
Le Chevrolet Equinox Diesel 2018 n’est pas donné, car il fait grimper la facture de plus de 8 000 $ (il se vend à partir de 34 120 $), ce qui est un pensez-y bien. Vous devez savoir que le moteur diesel n’est disponible que dans les versions plus luxueuses. Autre inconvénient : sa capacité de remorquage n’est que de 1 500 livres, comme c’est le cas avec le moteur de base de 1,5 litre.
Malgré tout, la personne à la recherche d’un moteur durable, suffisamment puissant et proposant une économie de carburant fort intéressante pour la catégorie devrait tout au moins s’intéresser à ce modèle. Il s’agit pour l’instant du seul VUS compact d’entrée de gamme au Canada à proposer un moteur diesel, car Mazda tarde à nous offrir le sien avec son CX-5. Le comportement routier, le confort et la polyvalence du nouvel Equinox le placent facilement dans le premier tiers de la catégorie.
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