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Essais sur piste des versions Abarth des Fiat 124 et 500 2019

| Photo : D.Heyman
Le meilleur taux d'intérêt
Dan Heyman
Quand un roadster et une voiture de ville partagent une piste…

Shelton, Washington – Dans un univers où les constructeurs ne parlent que d’aides électroniques à la conduite et de pilotage autonome, il semble que le seul endroit où ceux qui aiment toujours conduire peuvent s’exprimer est sur un circuit.

Bon, j’exagère un peu. Toutefois, le lancement des versions Abarth des Fiat 124 et 500 sur le tracé de Ridge Motorsports Park, dans l’état du Washington, a été bien accueilli. L’événement a aussi été l’occasion d’essayer ces deux bolides pensés pour le conducteur sur différents tracés, nommément un autocross et un circuit plus rapide.

Et du coup, on célébrait aussi les 120 ans de Fiat et les 50 de la division Abarth. Une variante 695 SS 1967 était même sur place, question de nous mettre dans l’ambiance et nous donner un aperçu du chemin parcouru depuis.

| Photo : D.Heyman

Fiat 500 Abarth
La Fiat 500 moderne a beau reprendre l’allure de son ancêtre, elle en est loin, conceptuellement parlant. Son moteur (et sa traction) est à l’avant pour un, ce qui a pour avantage de libérer de la place à l’arrière pour le chargement et les passagers.

Puis, bien sûr, il y a la puissance. La 695 a été une des plus originales Fiat 500 jamais proposées… et elle avançait environ 40 chevaux. Et la version Abarth 2019 ? Elle vous en donne 135, en plus de 150 livres-pieds de couple, pour un poids de 1142 kg. Et quel résultat est-ce que ça donne sur piste ? J’y reviens.

Juste avant, quelques détails intéressants sur les similitudes entre les modèles passés et présents. Outre le style qui fait que la version moderne a parfois l’air d’une voiture ancienne, il y a l’espace intérieur, notamment pour ce qui est du dégagement pour la tête. Même du haut de mes 6 pieds et 3 pouces, c’était excellent à bord de la vieille Fiat. On a respecté cette approche avec la mouture moderne.

Mais, bien entendu, on a surtout respecté ce qui faisait que cette voiture était agréable à conduire sur un circuit. En fait, mis à part quelques détails, l’expérience est plutôt concluante.

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Cependant, la première chose qui étonne, c’est de se retrouver sur un circuit aménagé en étant au volant d’une voiture qui offre une position de conduite aussi verticale. Le volant emprunte cet angle, tout comme les pédales. Le levier de vitesse est aussi surélevé. Bref, une position inhabituelle pour attaquer un parcours. Le premier qui nous attendait était de type aménagé avec des cônes (autocross) et où la vitesse est moindre

Sur ce dernier, la voiture s’est très bien comportée. On a perçu un délai du turbo au départ, mais en passant au deuxième rapport, il s’efface. La direction autorise des manœuvres rapides, immédiates. Et même si on a ici affaire à un véhicule à traction, l’arrière peut chasser un peu lorsqu’on relâche l’accélérateur en virage et que le poids se déplace vers l’avant. Heureusement, l’essieu arrière à poutre de flexion entre en jeu et replace le tout. Du reste, on n’a qu’à se concentrer à garder une bonne ligne de course, freiner aux bons endroits et savourer le plaisir que procure le bolide lorsqu’il est poussé.

Nous sommes ensuite passés au circuit pleine grandeur. Nous avons pu nous acclimater en suivant un instructeur au départ, question de trouver nos points de repère… et nos aises à bord ; les sièges et l’habitacle de la 500 n’ont pas été conçus pour nous coller en place en attaquant une piste de course.

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Néanmoins, l’expérience est agréable. La direction précise s’est montrée tout aussi utile sur le grand parcours. La puissance n’est pas énorme, mais cela laisse du temps pour freiner aux bons endroits et trouver les points de corde afin d’effectuer de bonnes sorties de virage. Vous ne serez pas jetés à terre non plus par la vitesse pure en ligne droite. Cependant, pour apprendre à piloter sur un circuit, voilà une voiture conviviale.

Quant au phénomène de sous-virage, ce fut rarement un problème, même au cœur de plus longues boucles. Le châssis fait du bon boulot avec les outils qu’il possède. Et il y a cette jolie fanfare qui émane de l’échappement double, une sorte de signature pour les modèles Abarth. Et c’est sans compter sur les petits rots qui se laissent entendre lorsqu’on relâche l’accélérateur et lorsqu’on rétrograde. Superbe, aussi.

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Fiat 124 Abarth
Comme vous pouvez vous y attendre, l’expérience a été bien différente avec la 124 Abarth, un autre genre de bibitte. D’abord, une fois installé à bord, notre fessier repose près du sol, ce qui transforme l’expérience. Je savais aussi que la direction serait très réactive, ce qui est attendu d’un véhicule qui partage une bonne partie de son ADN avec la Mazda MX-5.

Sur piste, lorsqu’on donne une direction au volant, la voiture suit sans effort. On a pratiquement l’impression qu’on pourrait changer de voie de façon latérale. De virage en virage, on caresse les points de corde qu’on laisse ensuite sans attention, on atteint nos sorties avec perfection, nos pneus embrassant les limites du circuit ; vraiment, peu de véhicules, outre la cousine chez Mazda, nous donnent l’impression d’être en contrôle de cette façon.

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Détail important, toutefois. Si vous êtes un peu plus grand, vous trouverez l’espace compté à bord. J’ai du régler le siège de façon plus verticale afin d’avoir suffisamment de dégagement pour les jambes. C’est cependant le prix à payer à bord de ce type de bolide si on veut profiter d’une expérience de conduite relevée. À vous de décider si vous êtes prêts à le payer. En ce qui me concerne, la réponse est oui, à condition d’avoir un autre véhicule à ma disposition.

Et en vérité, pour être honnête, les chances qu’une Fiat 124 Abarth soit la seule voiture d’une personne sont plutôt minces. Ça pourrait davantage être le cas avec une 500 Abarth, une voiture urbaine plus pratique et pensée pour une clientèle jeune.

Quant à la 124, c’est davantage un jouet, mais un fort intéressant joujou qu’il convient de mettre à profit lors d’occasions spéciales.

Comme une journée à la piste.

 

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Photos des Fiat Abarh 124 and Abarth 500 2019
Dan Heyman
Dan Heyman
Expert automobile
  • Plus de 12 ans d'expérience en tant que journaliste automobile
  • Plus de 70 essais réalisés au cours de la dernière année
  • Participation à plus de 150 lancements de nouveaux véhicules en carrière en présence des spécialistes techniques de la marque