Lorsqu’on parle de cabriolets à 2 places, on s’imagine automatiquement de belles randonnées estivales sous un soleil brillant. Même les averses ne font pas partie de cette image idyllique. Avec ou sans toit, un roadster, c’est un véhicule pour l’été, un point c’est tout.
Rares sont les personnes qui songent à faire une utilisation de ce modèle grand air en hiver. Pourtant, l’an dernier, lors d’une présentation au Colorado destinée à vanter les mérites du rouage intégral des Mazda CX-3 et CX-5, Mazda USA avait également mis à la disposition des journalistes quelques MX-5. Une tempête de neige majeure a poussé ceux-ci à s’amuser sur une aire d’essai dynamique au volant de ce petit cabriolet.
Ils se sont tellement amusés que certains ont même oublié ou presque de parler dudit rouage intégral de Mazda, pourtant l’un des meilleurs de l’industrie. Comme on a de la suite dans les idées chez ce constructeur, Mazda Québec a mis sur la route en plein hiver une version GT de la MX-5. Bien entendu, nous avons apprécié cette initiative pour le moins audacieuse, surtout quand on pense qu’au lancement de la Miata originale il y a plus d’un quart de siècle, le constructeur ne se faisait pas prier pour souligner sa vocation estivale.
Choisissez bien vos souliers et manteaux
Avant de parler de la Mazda MX-5 2017 et de son comportement dans la neige et le froid, il est important de dire qu’il vaut mieux ne pas porter des souliers trop volumineux, puisque le pédalier est relativement étroit. Ici, les bottes de motoneige ou les larges chaussures hivernales ne sont pas recommandées, sinon vous devrez faire très attention pour ne pas appuyer sur le frein et l’accélérateur en même temps!
De plus, les manteaux d’hiver fortement matelassés ne font pas nécessairement bon ménage avec les sièges de type sport de la petite MX-5 de même que sa console centrale relevée qui place l’ancrage de la ceinture de sécurité à un endroit difficile d’accès. Des vêtements plus minces vous permettront d’être plus confortables et de mieux apprécier votre conduite.
Naviguer entre les nids-de-poule
Comme la météo que le Québec a connue depuis le début de l’année est une succession de journées très froides, de réchauffements spectaculaires, de pluie et de neige, les nids-de-poule sont légion. C’est justement cette situation sur nos routes qui met en lumière un atout auquel personne n’avait songé : la grande maniabilité de cette Mazda. En effet, avec son empattement court, ses dimensions relativement modestes et sa direction très rapide, c’est pratiquement la voiture idéale pour se faufiler entre les trous dans la chaussée. Par contre, si on ne réussit pas à les éviter, on se fait secouer car la suspension a parfois de la difficulté à amortir les chocs.
Cela dit, avec un peu de détermination et une conduite plus affûtée, il est possible d’apprécier les performances de cette petite Japonaise devenue une légende au fil des ans. En effet, il est toujours aussi agréable de gérer la boîte de vitesses manuelle, de passer les rapports et de s’amuser à prendre les virages sans avoir à se soucier de la stabilité latérale. De plus, les pneus Bridgestone Blizzak qui équipaient notre voiture se sont avérés très efficaces. Incidemment, il semble que ce soit les seuls pneus d’hiver disponibles pour ce modèle.
Bref, malgré quelques limitations attribuables à la vocation première de la voiture, la nouvelle Mazda MX-5 se tire fort honorablement d’affaire aussi bien lorsque les routes sont gelées ou enneigées que lorsque l’été bat son plein. Et si jamais vous rencontrez une tempête hivernale qui dépose plusieurs centimètres de neige sur la chaussée, elle s’avèrera l’une des voitures les plus agréables à conduire.
NDLR : Ne manquez pas l’avis de Vincent Aubé sur la MX-5 dans la neige.
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