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Mercedes-Benz Classe G 2016 : essai routier

Mercedes-Benz Classe G 2016 | Photo : V.Aube
Le meilleur taux d'intérêt
Vincent Aubé
À l’assaut des montagnes de l’ouest

Whistler, C.-B. – La pluie froide d’automne tombe abondamment en cette journée du mois de septembre sur le centre de villégiature de Whistler, un endroit couru par les touristes en manque de plein air. Si la région est surtout reconnue pour ses activités sportives allant de la bicyclette de montagne au ski alpin, il est possible de s’amuser autrement dans ce coin de pays. 

La température n’est certes pas agréable pour une expédition à vélo ou même une randonnée pédestre en montagne, mais avec un peu d’imagination et l’aide de l’organisme Canadian Wilderness Adventures et du constructeur à l’étoile d’argent, explorer la région n’a jamais été aussi facile… ou presque!

Du hors route de luxe
En effet, Mercedes-Benz Canada avait convié la presse automobile locale afin de participer à une journée de conduite hors route mettant en vedette le plus ancien modèle au sein de sa gamme, la Classe G. Ce « frigidaire sur roues » est plus souvent aperçu sur les boulevards huppés que dans les endroits les plus retranchés du globe et pourtant, ce 4x4 légendaire est tout à fait capable de se sortir du pétrin lorsque les conditions se corsent.  

Un peu comme le font d’autres marques automobiles depuis plusieurs années, Mercedes-Benz organise ce genre d’événements pour démontrer tout le savoir-faire de son véhicule tout-terrain lorsqu’il s’aventure loin des sentiers battus aux clients actuels ou potentiels de la marque.

Pouvoir essayer un véritable 4x4 sur un chemin difficile d’accès est déjà une activité hors de l’ordinaire, mais lorsqu’il est question d’escalader une montagne par une journée pluvieuse au volant d’un 4x4 en smoking – ce véhicule débute tout de même à 127 200 $ canadiens –, voilà une expérience qui ne se représente pas de sitôt. Vous comprenez donc l’excitation qui m’habitait à quelques minutes du départ vers cette aventure hors route.  

Six heures en forêt
Heureusement, la portion asphaltée de ce périple n’est que de courte durée. Quinze minutes passées sur le bitume suffisent pour arriver à un chemin en gravier. Les premiers kilomètres nous rappellent que les nids-de-poule existent ailleurs que dans la Belle Province, cette portion étant parcourue à une vitesse plus engagée. Nous voilà enfin sur Callaghan Road! 

Les instructeurs à bord du G 550 de tête nous signalent par radio que nous allons bientôt emprunter un chemin plus étroit. Il faut d’ailleurs engager le mode « Low Range » en appuyant sur le bouton situé à quelques centimètres du levier de la boîte automatique, tout en arrêtant le véhicule afin de placer le véhicule au neutre. Mais, ce n’est pas tout, puisqu’il faut également verrouiller le différentiel central, celui qui porte le numéro « 1 ». L’opération garantit aux occupants une motricité accrue sur un parcours qui donnerait du fil à retordre à tous ces pseudo-4x4 conçus pour une utilisation majoritairement urbaine. Parlant de motricité, sachez que pour l’occasion, le constructeur avait chaussé son 4x4 de pneumatiques hivernaux Pirelli Scorpion, le fournisseur s’étant associé à l’aventure.

La scène est assez irréelle : apercevoir 8 G 550 4MATIC en forêt est une image peu commune. Le chemin se fait plus étroit, l’adhérence est plus glissante à cause de la pluie et le relief accentue les sautillements à bord de cette cabine cossue au possible. C’est que, voyez-vous, ce 4x4 apparu pour la première fois en 1979 n’est pas un modèle de confort même sur une route asphaltée, le châssis en échelle et la suspension robuste rendant la conduite au quotidien plus rude qu’à bord d’un Mercedes-Benz GLS par exemple.

Qu’importe, ce qui compte sur ce parcours en altitude, c’est comment notre G 550 4MATIC 2016 se comporte et, à ce compte, il ne fait qu’une bouchée de ces trous et autres obstacles rencontrés sur son passage. Certaines pentes paraissent plus ardues que d’autres, mais le Geländewagen ne bronche même pas. En fait, seule la sonorité typique du V8 biturbo de 4,0-litres vient déranger le calme de la forêt, une situation que l’on doit à ce système d’échappement latéral. 

Malgré une garde au sol qui ne semble pas exagérée, notre véhicule ne daigne même pas se frotter aux rochers sur notre chemin. Dans les situations plus corsées, une simple pression sur le bouton qui verrouille le différentiel arrière, celui qui porte le numéro « 2 », suffit pour escalader la très grande majorité des trous et autres crevasses de ce périple. 

Et lorsque le véhicule n’avance plus, le verrouillage du différentiel avant, avec le numéro « 3 », est fortement conseillé. Nous avons dû avoir recours à ce dernier une seule fois, le véhicule nous précédant ayant creusé un petit canyon pour gravir la dernière portion du parcours. Je dois l’avouer, ces quelques mètres ont été plus inquiétants, le G 550 devant redoubler d’efforts pour poursuivre son ascension, mais une fois rendu à destination, cette demi-journée de conduite hors route s’est avérée payante, le petit chalet rustique qui nous attendait étant tout simplement idéal pour reprendre des forces. La conduite hors route, ça ouvre l’appétit!

À notre retour derrière le volant, il nous fallait descendre par le même chemin. Pour y arriver, le G 550 4MATIC n’a même pas besoin d’un système de contrôle de vitesse en descente. Il suffit de placer la boîte de transmission automatique en mode manuel et sélectionner le premier rapport. En conservant ce dernier enclenché, tout en gardant le pied droit prêt à intervenir sur la pédale du frein, le 4x4 allemand s’acquitte plutôt bien de sa tâche de ramener les passagers à destination. 

Le constructeur a ajouté un peu d’huile sur le feu avec son manège IRON-Schöckl, une manière assez impressionnante d’illustrer ce que la Classe G est capable d’accomplir. Avec les 3 différentiels verrouillés, le véhicule escalade une pente de 45 degrés d’inclinaison avant d’arriver à une plateforme qui place le véhicule en position de descente avec, bien sûr, le même angle de l’autre côté. Franchement, je ne connais pas beaucoup de véhicules qui pourraient répéter l’exploit.

Une formule gagnante
En posant la question aux gens de Mercedes-Benz Canada, ils m’ont avoué que le pourcentage de clients qui repartaient avec un contrat d’achat en main était marginal. Sur la vingtaine de clients canadiens invités, 2 se sont montrés fort intéressés à faire l’acquisition d’un des véhicules les plus reconnus sur le globe. Reste maintenant à savoir s’ils utiliseront réellement leur nouveau jouet en forêt. 

Le verdict
Cet autre contact avec la Classe G me confirme 2 choses. Premièrement, ce véhicule n’est pas le plus confortable sur la route, ni même le plus ergonomique, l’espace à l’intérieur étant mal pensé à plusieurs niveaux. Heureusement, il y a une 2e constatation : le G 550 4MATIC est une incroyable machine de guerre lorsque le bitume laisse sa place à un relief plus accidenté. Outre quelques tours de volant et un dosage bien calculé de la pédale de droite, cette expédition s’est presque déroulée toute seule!

 

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    Mercedes-Benz Classe G 2016 | Photo : Mercedes-Benz
    Vincent Aubé
    Vincent Aubé
    Expert automobile
    • Plus de 17 ans d'expérience en tant que journaliste automobile
    • Plus de 60 essais réalisés au cours de la dernière année
    • Participation à plus de 200 lancements de nouveaux véhicules en carrière en présence des spécialistes techniques de la marque