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Premier essai du Nissan Titan 2020 : la quatrième étoile ?

Nissan Titan 2020 | Photo : D.Rufiange
Le meilleur taux d'intérêt
Daniel Rufiange
Nissan a attendu longtemps avant de nous donner une 2e génération de Titan. Le rattrapage entrepris il y a trois ans se poursuit, mais la pente est raide

Salt Lake City, Utah - Dans les compétitions olympiques, des médailles sont remises aux trois meilleurs de chaque épreuve. Celui qui finit quatrième a beau avoir tout donné et s’être entraîné comme un fou, il retourne chez lui avec son petit bonheur. 

Le Nissan Titan est cet athlète dont on parle peu, car il n’arrive pas à monter sur le podium, malgré des qualités athlétiques indéniables. 

Et quelles sont les options de l’athlète qui observe les autres recevoir les accolades ? Il peut entrer chez lui et tout abandonner ou se battre et tenter de revenir plus fort. C’est ce que Nissan fait. Si rien n’est garanti, on ne peut pas reprocher à la firme de ne pas redoubler d’ardeur. 

Pour 2020, une panoplie de changements sont au menu. Nissan espère faire des gains, c’est évident, mais sur la ligne de départ du 100 mètres, elle continue d’apercevoir Usain Bolt, Carl Lewis et Jesse Owen du coin de l’œil.

| Photo : D.Rufiange

Son véritable objectif, pour l’instant, même si l’on refuse à l’avouer chez Nissan, c’est la quatrième position. Voyons si l’on s’est donné les outils pour y arriver. 

Le style
Au style du Titan, on a apporté de nombreuses retouches. Ce qui est facilement remarquable, c’est que chaque variante hérite de traits propres ; une allure plus huppée pour la version haut de gamme Platinum Reserve, une mine plus agressive avec la variante Pro-4X, conçue pour aller jouer dans la bouette. Vous voyez le genre. 

De nouveaux phares à DEL, des feux à DEL pour la caisse et un logo Nissan marqué au fer rouge avec la version Pro-4X, bref, le nécessaire pour donner du caractère au modèle. D’ailleurs, l’ajout le plus marquant à ce chapitre, c’est la présence très visible du masque de guerrier, la signature du véhicule. On le voit dans les feux, les phares, et la bande plastifiée qui orne le hayon des variantes Pro-4X, notamment.

| Photo : D.Rufiange
| Photo : D.Rufiange

Dans le cas de cette déclinaison, on y a mis le paquet. C’est de loin la plus vendue de la famille. Ça varie d’un marché à l’autre, mais on parle facilement d’un taux de pénétration se situant entre 35 % et 45 %, nous a-t-on confirmé. 

Les configurations
Pour ce qui est de la configuration, c’est simple, un seul type de cabine est proposé, soit celle d’équipe. On a simplifié l’offre en se concentrant sur la demande, c’est aussi simple que cela. On pourrait reprocher à Nissan de ne pas jouer le jeu de la concurrence en proposant une kyrielle de variantes, mais ce serait un gaspillage de ressources, à notre avis. 

Parlant de ressources, ce sont 230 millions de dollars américains qui ont été investis dans cette révision de mi-parcours. Si l’on avait voulu ajouter des mariages de boîtes et de cabines, on l’aurait fait. On s’est plutôt attardé à ce qu’on a jugé nécessaire, soit l’image, l’équipement et les capacités du véhicule. 

Est-on sur la bonne voie ? C’est LA grande question. J’y reviens en conclusion. 

| Photo : D.Rufiange
| Photo : D.Rufiange

Quant aux finitions proposées, on en compte quatre, soit S, SV, Pro-4X et Platinum Reserve, sans compter les groupes d’options.

Capacités
En matière de capacités, Nissan n’essaie pas d’imiter ce que fait la concurrence. Elle y perdrait au change et se ruinerait à le faire. De toute manière, avec la possibilité de remorquer jusqu’à 9210 livres, les besoins de 90 % des acheteurs, au minimum, sont comblés dans ce créneau. 

Ce qu’on a fait, c’est rendre le remorquage plus facile/accessible. Par exemple, on a ajouté l’ensemble pour le faire à la configuration de base de la version SV. Attention, toutefois, car en ajoutant le groupe commodités à celle-ci, on le perd. On le retrouve si on opte plutôt pour le groupe Premium. La dotation a de ces complexités. Pour s’y retrouver, il n’y a rien de mieux qu’un petit tour sur le site du constructeur. 

Mécanique et transmission
L’autre aspect qui joue sur les capacités, c’est évidemment l’artillerie mise à la disposition de l’acheteur. Sans surprise, on retrouve toujours le même bloc sous le capot, un V8 de 5,6 litres qui n’a plus à faire ses preuves. Sa puissance a été poussée à 400 chevaux, son couple à 413 livres-pieds. À l’usage, on ne voit pas la différence, franchement, mais on n’est pas en reste lorsqu’on violente l’accélérateur.

| Photo : D.Rufiange
| Photo : D.Rufiange

La grande différence, c’est la boîte de vitesses. On a en fait troqué l’unité à sept rapports pour une nouvelle qui en compte neuf. Deux objectifs avoués ; des gains à la pompe, évidemment, mais aussi un meilleur rendement avec une charge à l’arrière. Nissan souhaitait offrir une transmission moins hésitante, une boîte qui réagit plus promptement lorsque c’est nécessaire de le faire avec une quelconque responsabilité à l’arrière. 

On nous a donné l’occasion de le faire avec environ 4000 à 6000 livres à tracter, soit la moyenne de ce que les gens remorquent en général. Tant pour cet exercice que pour les quelques dizaines de kilomètres empruntés (à vide) dans la région de Salt Lake City, nous n’avons pas décelé de failles à cette boîte. Voilà qui augure bien. Idem pour la conduite du véhicule, sans histoire, mais solide. 

Une chose ne change pas, toutefois, et c’est l’appétit du V8 de 5,6 litres. Nissan n’a pas de chiffres officiels encore à nous soumettre, mais des cotes de 15 à 16 litres semblent encore la norme avec ce moulin. C’est trop.

Au fait, Nissan, qui possède une expertise en matière d’électrification, aurait peut-être avantage à explorer cette avenue avec ce véhicule, peu importe la forme.

Habitacle et techno

| Photo : D.Rufiange
| Photo : D.Rufiange

Pour la présentation et la techno, quelques mots sur ce qui a été fait. La qualité des matériaux a été revue à la hausse et l’esthétisme a été légèrement repensé, question de conserver le tout au goût du jour. 

Surtout, les écrans du système multimédia (huit et neuf pouces, selon la version) intègrent la plus récente génération du système NissanConnect. Ce qui saute aux yeux, c’est sa convivialité et sa qualité graphique, renversante. Les applications Apple CarPlay et Android Auto sont de série, tout comme une panoplie de services connectés. 

L’accès à un réseau Wi-Fi est aussi possible, tout comme à un toit panoramique immense qui illumine l’habitacle, mais nous empêche aussi de consulter tout cadran en raison des reflets ; à vous de voir. 

Parmi les éléments de série intéressants, notons la présence d’une chaîne audio Fender qui offre une sonorité tout à fait acceptable, de même que les fameux sièges Zéro Gravité de Nissan qui garantissent un excellent degré de confort.

Pro-4X

| Photo : D.Rufiange

Quelques mots sur la variante Pro-4X, celle qui donne une raison d’être à ce véhicule. Elle vous est livrée avec des roues tout-terrain de 18 pouces au fini noir, des amortisseurs Bilstein, un différentiel arrière pouvant être verrouillé, des plaques de protection supplémentaires et l’aide à la descente en pente, notamment. Les phares antibrouillard, les phares et les phares de jour sont à DEL. Des accents noirs sont aussi présents partout, ajoutant au caractère un peu plus rebelle du modèle. 

À l’intérieur, la présentation est différente et est bardée de logos Pro-4X. L’équipement de cette variante est plutôt complet et un groupe d’options ajoutant des fioritures est livrable.

| Photo : D.Rufiange

Conclusion
La camionnette Titan a tout pour répondre à la majorité des besoins des acheteurs. Son problème, c’est qu’elle n’offre rien qui n’est pas proposé par les constructeurs américains. 

En fait, Nissan mise sur une chose ; l’unicité de son modèle, l’accès à la différence pour celui qui ne souhaite pas faire l’acquisition d’un produit appartenant aux trois grands. 

À nos yeux, le modèle consolide ses assises pour occuper le quatrième rang dans sa catégorie. Ça, c’est sur papier, car avant d’accéder à cette place, il faudra rattraper Toyota qui est loin devant au chapitre des ventes avec un produit vieillissant. 

Il n’y en aura pas de facile, comme le dit l’expression. 

P.S. Les prix, tout comme les cotes de consommation, seront ultérieurement communiqués. Le Titan 2020 est attendu au début de la prochaine année.

 

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| Photo : D.Rufiange

On aime

La différence
La version Pro-4X
Le système multimédia (convivial et efficace)

On aime moins

La consommation, toujours importante (nos calculs sur place)
Le choix plus limité
Une valeur de revente moins élevée qu’aux enseignes américaines

La concurrence principale

Chevrolet Silverado
GMC Sierra
Ram 1500
Ford F-150
Toyota Tundra

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Photos du Nissan Titan 2020
Daniel Rufiange
Daniel Rufiange
Expert automobile
  • Plus de 17 ans d'expérience en tant que journaliste automobile
  • Plus de 75 essais réalisés au cours de la dernière année
  • Participation à plus de 250 lancements de nouveaux véhicules en carrière en présence des spécialistes techniques de la marque