Le Nirvana mécanique
Sous le capot, une évolution du précédent V8 4,4 litres doté d'une distribution cumulant double «Vanos» (calage variable des 4 arbres à cames en tête) et dispositif «Valvetronic» (levée variable des soupapes d'admission). De quoi limiter les pertes de puissance au minimum. Ainsi avec une mécanique similaire, la puissance est passée de 286 à 333 chevaux. Et dans le même temps, la consommation moyenne chute de 14%. Ce V8 est d'une douceur et d'une puissance sidérante. Un seul reproche, la reprise des gaz un peu soudaine lorsqu'on pousse l'accélérateur à fond. La nouvelle transmission automatique à six vitesses est tout aussi douce. Ainsi, l'ajout d'une 6e vitesse permet d'exploiter mieux encore le potentiel du moteur. Mais l'innovation la plus spectaculaire concerne le châssis. Les ingénieurs de BMW équipent en option leur Série 7 du «Dynamic Drive». Il s'agit d'un dispositif de barres antiroulis actives. Ce système limite dans une très large mesure le roulis en virage. La stratégie du système consiste à envoyer de la pression hydraulique dans les vérins avant et arrière en fonction des informations envoyées par un accéléromètre latéral. En ligne droite, cette pression est nulle, en virage, la pression augmente en fonction de la force centrifuge, jusqu'à neutraliser pratiquement tout angle de roulis. La Série 7 est clouée au sol et malgré sa corpulence se conduit comme une véritable sportive. On constate un léger flou à l'inscription en courbe, sans doute dû au délai de mise en pression des vérins. Un dispositif très efficace, donc, mais qui, il faut le signaler, reste au tarif des options. Il faudrait aussi parler des 8 coussins gonflables, du système audio «Logic 7» de Harman Kardon qui distribue le son dans sept haut-parleurs, un véritable enchantement auditif. Une chose est certaine, BMW a placé la barre très haute. Le système «I Drive» est loin devant tout ce qui existe sur le marché en ce moment, peut-être trop en avance, les acheteurs auront le dernier mot.