Acura RL 2005 : essai routier (Extrait vidéo)

Photo - Antoine Joubert - Auto123.com

Développant désormais 300 chevaux, ce moteur se classe comme le plus puissant jamais produit par Acura. Sans être ultra performant, il permet des accélérations et des reprises tout de même relevées. Il faut cependant savoir que la voiture ne se catégorise pas comme un poids plume, et que les 300 chevaux et les 260 lb/pi de couple ne font pas aussi bien que dans une berline comme la TL. Mince consolation, sa consommation d'essence demeure celle d'un V6, puisque la moyenne obtenue lors de notre essai s'est chiffrée à 12,8 litres au 100 kilomètres.

Comme il se doit, la RL est également équipée d'une boîte automatique à 5 rapports avec mode manuel Sportshift, dont le rendement favorise curieusement le confort. Le passage des vitesses se fait dans la souplesse la plus totale, mais diminue le chrono à l'accélération par la présence d'un temps mort entre les rapports. Il me paraît d'ailleurs curieux qu'Acura n'ait pas songé à doter cette transmission d'un mode sport, qui aurait de toute évidence plu aux conducteurs plus téméraires.

La grande nouveauté technologique de la RL est sans contredit la présence du fameux système SH-AWD. Extrêmement efficace, ce système ne se contente pas seulement de transférer un pourcentage du couple à l'arrière, lorsque le besoin se fait sentir. Il le distribue également davantage aux roues placées à l'extérieur dans un virage, favorisant ainsi la tenue de route et diminuant de façon substantielle, le roulis. Contrairement au système VTM-4 de différents produits Honda et Acura, le SH-AWD (Super Handling All Wheel Drive) ne fait paraître aucun délai lors de son exercice. Et pour nous démontrer de quelle façon le système fonctionne, la RL possède un petit écran sur lequel un graphique démontre clairement le transfert de couple d'une roue à l'autre.

Comportement routier et éléments mécaniques
 

Photo - Antoine Joubert - Auto123.com

Avec une telle artillerie, la RL ne peut être dénudée de qualités. En virage comme en ligne droite, la voiture s'agrippe au bitume, telle une gomme balloune sous la semelle de vos chaussures, et offre un comportement sans surprise. Loin d'être aussi pantouflarde que celle de sa devancière, la suspension favorise néanmoins le confort, en offrant un roulement légèrement ouaté et en absorbant avec brio chaque choc causé par un revêtement inégal. Mieux insonorisé que n'importe quel autre modèle de la marque, l'habitacle est isolé de ce qui se passe dehors, et contribue aussi au bon confort des occupants. Ce n'est guère aussi impressionnant qu'à bord d'une Lexus LS 430, mais connaissant la faiblesse du constructeur dans ce domaine, la RL se distingue de la masse.

Sur la route, la voiture m'a cependant déçue sur certains points. La direction à crémaillère ne transmet absolument aucune sensation de la route, et est handicapée par un important point mort au centre, ce qui oblige le conducteur à corriger sa trajectoire à répétition. De plus, le diamètre de braquage drôlement élevé ne facilite pas les manoeuvres serrées et le stationnement en milieu urbain.

Évidemment, en plus d'être équipée de quatre disques ventilés, la RL est munie de tous les systèmes de sécurité en matière de freinage, soit l'antiblocage (ABS), l'assistance au freinage (BAS) et la répartition électronique de force de freinage (EBD). Malgré tout, le freinage manque quelque peu de mordant. La pédale spongieuse oblige le conducteur à redoubler d'efforts lors d'arrêts précipités. Aussi, les plaquettes comme les disques manquent d'endurance et semblent s'échauffer trop rapidement, en conduite sportive.