Et si ce constructeur américain s'est tourné vers cette technologie française, c'est que François Castaing, alors en charge de l'ingénierie chez Chrysler, avait découvert ce programme quasiment mythique lorsqu'il était en charge de l'écurie de Formule 1 chez Renault.
D'ailleurs, revenons à la Formule 1. Si CATIA est tellement apprécié par les ingénieurs de la majorité des écuries, c'est qu'il permet d'accélérer le développement des nombreuses pièces utilisées sur ces bolides. CATIA permet de réduire le nombre de prototypes physiques nécessaires, en réalisant un plus grand nombre d'itérations de conception, et au bout du compte, en permettant aux ingénieurs de fabriquer la bonne pièce, du premier coup. Une monoplace est modifiée environ toutes les deux semaines entre les courses pour atteindre un taux de modifications de 40 pour cent pendant les sept mois que dure la saison de Formule 1.
Il faut souligner d'autre part que pour faciliter les écuries, fournisseurs et autres intervenants à optimiser leur système, IBM assure la maintenance, les conseils et la formation technique et méthodologique. Le géant américain peut maintenant compter sur plus de 10 ans d'expérience dans la Formule 1.
Compte tenu des origines françaises du logiciel, il est certain que l'écurie Prost/Peugeot utilise CATIA depuis son entrée en Formule 1. Même l'équipe germano-britannique McLaren Mercedes ne jure que par CATIA et le développement des voitures Ferrari est effectué grâce à ce même logiciel.