En décembre, c'était au tour du Detroit Project <3> de lancer sa campagne anti VUS. En véhiculant un discours très politisé et des messages percutants dans de grands médias américains, le Detroit Project accuse carrément les propriétaires de VUS de financer le terrorisme en achetant leur carburant. Au moyen de messages télévisuels de 30 secondes, ils démontrent, par une suite d'événements, comment un simple Américain insouciant devient, malgré lui, le complice des terroristes du monde arabe. C'est démagogique et frauduleux comme argumentation mais, à la limite, ce n'est pas plus qu'une campagne présidentielle !
L'administration s'en mêleAjoutez à cela les déclarations du Dr Jeffrey Runge, directeur du National Highway Safety, qui dit souhaiter un resserrement des normes visant les VUS en raison de leur bilan peu enviable sur le plan de la sécurité, particulièrement en ce qui a trait au capotage. Il en rajoute en affirmant publiquement que certains de ces véhicules sont si dangereux qu'il n'y monterait pas, même s'il s'agissait des derniers véhicules sur Terre. Ajoutez également le fait que plusieurs membres du Sénat songent à réviser à la hausse les standards de consommation d'essence qui ont favorisé, depuis vingt-cinq ans, la gloutonnerie des gros véhicules au détriment des plus petits, et vous vous retrouvez avec une situation très explosive. Rien ne va plus entre les amis de la Terre qui veulent sauver la planète et la clique de « W » qui est prête à faire la guerre pour le contrôle de l'approvisionnement en pétrole. D'ailleurs, dans son discours du 28 janvier, pour ménager la chèvre et le chou, le président Bush affirmait vouloir financer la recherche sur les piles à combustible, une technologie qui aura un impact réel d'ici une quinzaine d'années. Du même souffle, il augmentait l'abri fiscal qui permet à de nombreux Américains de déduire la valeur de leur véhicule de leurs impôts, à condition que ce dernier ait une masse supérieure à trois tonnes !