Je me souviens d'avoir fait monter un pouceur français en 1979. Il était mystifié par le fait de voir des jeunes comme moi au volant de si grosses voitures. Lorsqu'il m'a demandé sa consommation, nous nous sommes efforcés de faire la conversion et le résultat le renversa. Elle consommait entre 30 et 35 litres / 100 km ! Il m'a fallu quelques années avant de comprendre sa réaction et à quel point cette consommation était insensée...
L'écologie, la protection de l'environnement, la pollution, le réchauffement de la planète ne faisaient donc pas partie, comme vous pouvez vous en douter, de mes préoccupations à cette époque. Je me rappelle tout de même avoir entendu dans mon premier cours d'écologie, en 1974, M. Langlois nous parler de la voiture qui fonctionnerait à l'eau qui, après électrolyse afin de séparer l'hydrogène de l'oxygène, créerait une voiture non polluante. Il y a 30 ans de cela...D'ailleurs, j'ai chez moi un article où on parlait des premiers tests sur les premiers coussins gonflables, en 1972.
L'exemple
Influencé par ces exemples qui étaient à l'époque tout à fait normaux, j'ai perpétué ce comportement sur la route. En maintes occasions, j'ai roulé bien au-dessus de la limite de vitesse, parfois pour me montrer cool auprès de mes amis, parfois pour montrer que je n'étais pas un peureux, parfois pour tout simplement me défouler et même à l'occasion pour impressionner et(ou) effrayer une fille.
Eh oui, je suis humain, faible et influençable...
Dans ma vingtaine, je me suis acheté une Mazda RX-7 avec laquelle j'ai pris goût aux voitures sport pour ma propre utilisation. J'ai évidemment cherché à tester ses limites, donc à aller à sa vitesse maximum, ce que j'ai fait assez souvent, de nuit, sur l'autoroute 13. Plus tard, j'ai eu ma phase Mustang '65. Bien que moins stable, elle m'invitait à l'accélération. Invitation que j'ai acceptée à maintes reprises.
Mais le point culminant de ma pratique de la vitesse est arrivé lorsqu'un copain m'a vendu cette Porsche 944 Turbo '86. Quelle belle auto ! Que de sensations elle m'a apportées ! Mais...que de problèmes elle s'est révélée être pour un gars accro de la vitesse comme moi !
Je ne mentirai pas, j'ai adoré cette voiture. Le feeling de conduire une voiture de ce type a été comme une drogue pour moi et, comme toute drogue, elle m'a coûté cher. Dernière contravention, plus de 1 000 $, sur l'autoroute 401. Pour conclure, j'ai perdu mon permis de conduire à quelques occasions pour cause de vitesse excessive.
Voilà, c'est dit, j'ai un passé de conducteur très loin d'être vertueux. C'est pourquoi le reste de cette chronique sera, je l'avoue, ouvert à vos critiques. J'ai décidé de vous révéler mon passé afin que tous ceux qui considèrent ce qui va suivre comme hérétique, insensé ou naïf aient mon entière compréhension.
Les limites de vitesse...Pourquoi ?
Comme suite aux expériences dont je vous ai fait part, j'ai commencé à être conscientisé à l'impact que la conduite automobile pouvait avoir sur l'environnement. Graduellement, je me suis mis à remettre en question mon comportement au volant. Et si ce que je croyais pas si mal, plutôt rebelle, cool, était au fond plutôt déconnecté, à tendance égoïste, peut-être même autodestructeur ? Noooon....Quand même ! J'ai toujours été quelqu'un qui... j'ai toujours voulu... j'ai souvent aidé...
Le choc. J'ai découvert que ma conduite était irresponsable aussi bien du point de vue de la sécurité que de l'environnement.
Après avoir avalé cette pilule, j'ai décidé de me comporter en citoyen plus responsable. Premier geste, prendre les transports en commun. Deuxième geste, recommencer à utiliser mon vélo et mes patins pour les déplacements courts. Troisième geste, m'acheter une auto hybride. Quatrième geste, respecter les limites de vitesse afin de diminuer ma consommation et de ce fait ma pollution et mes émissions de gaz à effet de serre.
Si les trois premiers gestes se sont avérés plutôt faciles, parfois même très agréables, je dois dire que le quatrième s'est révélé plus compliqué que je ne l'aurais pensé. Pas parce que je ne pouvais pas me restreindre, car aujourd'hui cela m'est à la fois facile et agréable, mais parce que d'autres ne peuvent pas se restreindre.
L'écologie, la protection de l'environnement, la pollution, le réchauffement de la planète ne faisaient donc pas partie, comme vous pouvez vous en douter, de mes préoccupations à cette époque. Je me rappelle tout de même avoir entendu dans mon premier cours d'écologie, en 1974, M. Langlois nous parler de la voiture qui fonctionnerait à l'eau qui, après électrolyse afin de séparer l'hydrogène de l'oxygène, créerait une voiture non polluante. Il y a 30 ans de cela...D'ailleurs, j'ai chez moi un article où on parlait des premiers tests sur les premiers coussins gonflables, en 1972.
L'exemple
Influencé par ces exemples qui étaient à l'époque tout à fait normaux, j'ai perpétué ce comportement sur la route. En maintes occasions, j'ai roulé bien au-dessus de la limite de vitesse, parfois pour me montrer cool auprès de mes amis, parfois pour montrer que je n'étais pas un peureux, parfois pour tout simplement me défouler et même à l'occasion pour impressionner et(ou) effrayer une fille.
Eh oui, je suis humain, faible et influençable...
Dans ma vingtaine, je me suis acheté une Mazda RX-7 avec laquelle j'ai pris goût aux voitures sport pour ma propre utilisation. J'ai évidemment cherché à tester ses limites, donc à aller à sa vitesse maximum, ce que j'ai fait assez souvent, de nuit, sur l'autoroute 13. Plus tard, j'ai eu ma phase Mustang '65. Bien que moins stable, elle m'invitait à l'accélération. Invitation que j'ai acceptée à maintes reprises.
Mais le point culminant de ma pratique de la vitesse est arrivé lorsqu'un copain m'a vendu cette Porsche 944 Turbo '86. Quelle belle auto ! Que de sensations elle m'a apportées ! Mais...que de problèmes elle s'est révélée être pour un gars accro de la vitesse comme moi !
Je ne mentirai pas, j'ai adoré cette voiture. Le feeling de conduire une voiture de ce type a été comme une drogue pour moi et, comme toute drogue, elle m'a coûté cher. Dernière contravention, plus de 1 000 $, sur l'autoroute 401. Pour conclure, j'ai perdu mon permis de conduire à quelques occasions pour cause de vitesse excessive.
Voilà, c'est dit, j'ai un passé de conducteur très loin d'être vertueux. C'est pourquoi le reste de cette chronique sera, je l'avoue, ouvert à vos critiques. J'ai décidé de vous révéler mon passé afin que tous ceux qui considèrent ce qui va suivre comme hérétique, insensé ou naïf aient mon entière compréhension.
Les limites de vitesse...Pourquoi ?
Comme suite aux expériences dont je vous ai fait part, j'ai commencé à être conscientisé à l'impact que la conduite automobile pouvait avoir sur l'environnement. Graduellement, je me suis mis à remettre en question mon comportement au volant. Et si ce que je croyais pas si mal, plutôt rebelle, cool, était au fond plutôt déconnecté, à tendance égoïste, peut-être même autodestructeur ? Noooon....Quand même ! J'ai toujours été quelqu'un qui... j'ai toujours voulu... j'ai souvent aidé...
Le choc. J'ai découvert que ma conduite était irresponsable aussi bien du point de vue de la sécurité que de l'environnement.
Après avoir avalé cette pilule, j'ai décidé de me comporter en citoyen plus responsable. Premier geste, prendre les transports en commun. Deuxième geste, recommencer à utiliser mon vélo et mes patins pour les déplacements courts. Troisième geste, m'acheter une auto hybride. Quatrième geste, respecter les limites de vitesse afin de diminuer ma consommation et de ce fait ma pollution et mes émissions de gaz à effet de serre.
Si les trois premiers gestes se sont avérés plutôt faciles, parfois même très agréables, je dois dire que le quatrième s'est révélé plus compliqué que je ne l'aurais pensé. Pas parce que je ne pouvais pas me restreindre, car aujourd'hui cela m'est à la fois facile et agréable, mais parce que d'autres ne peuvent pas se restreindre.