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Essai: Bentley Continental Flying Spur 2006

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Le meilleur taux d'intérêt
Khatir Soltani
La meilleure limousine sport luxueuse au monde?
Ce ne fut pas le cas quand je l'ai conduit pour une séance de photos le jour suivant. J'ai pris une route que je choisis souvent quand je conduis
La Flying Spur prend les virages comme le ferait une berline sportive beaucoup plus petite. (Photo: Trevor Hofmann, Canadian Auto Press)
quelque chose de particulier, puisqu'elle se termine à un endroit spectaculaire, avec des montagnes escarpées et des vues sur l'océan, tout en bas. De plus, le fait de s'y rendre devient un événement en lui-même, tant la route est sinueuse et vallonnée, tout en étant rapide. La puissance au départ est plus qu'abondante, mais évidemment, même son doux moteur W12 doit utiliser toute son énergie pour lancer l'énorme Bentley à des vitesses d'autoroute à l'intérieur du délai annoncé pour le zéro-100. Le moteur a une sonorité joliment impressionnante à mesure que grimpe l'aiguille du tachymètre. Rien qui ne ressemble à un son de Formule 1, et encore moins à celui d'une voiture de la série NASCAR, non, ça ressemble plutôt à, comment dire, imaginez une voiture Champ Car, le volume sonore élevé en moins, mariée avec quelque chose de calibré pour Le Mans - vous avez entendu parler de la Bentley Speed 8 de 2003, gagnante au Mans? C'est tout doux, à l'intérieur, remarquez bien, quoique vigoureusement stimulant si vous roulez avec les glaces latérales abaissées, ou si vous avez la chance d'être derrière la voiture quand son conducteur s'amuse avec l'accélérateur.

Sur la grande route, la puissance de la Flying Spur fait penser à celle de la GT, disponible instantanément, quoique pas tout à fait aussi brusque que l'accélération de l'Arnage T. L'Arnage de sommet de gamme puise son
Les quatre roues s'accrochent à la route lors des départs, réduisant les dérapages et permettant une accélération étonnamment vive. (Photo: Trevor Hofmann, Canadian Auto Press)
énergie d'un moteur V8 à double turbo de 6,75 litres, qui maximise le couple, lequel atteint un époustouflant 646 livres-pied - une expérience électrisante! Sa puissance est instantanée, donnant à la voiture une poussée au départ que peu de véhicules peuvent procurer. La Spur a un peu moins de mordant lors du départ arrêté, mais réagit vivement dès que l'aiguille du compte-tours se met à monter. Son moteur n'arrive pas à atteindre la puissance nette de celui de l'Arnage T, mais son comportement est plus sportif grâce à sa capacité de révolution plus élevée. En fait, alors que l'Arnage T déclare 616 chevaux à 2150 tours-minute, la Spur atteint 552 chevaux à 6100 tours-minute. À l'autre bout du spectre, toutefois, et là où ça compte le plus lors de la conduite de tous les jours, la Spur atteint son couple maximum à quelques 1650 tours-minute de moins que l'Arnage T, soit à 1600 tours-minute, comparativement à 3250. Bien sûr, l'Arnage T rugit fortement pendant qu'elle se dirige vers son maximum, et elle demeure effectivement, comme il se doit, la plus puissante des deux.

La différence la plus remarquable entre les deux Bentley tient dans la transmission choisie pour chacune des deux voitures. Elles sont toutes deux relativement conventionnelles, mais là s'arrêtent les similitudes.
Construite par ZF, la transmission automatique à 6 vitesses avec mode manuel est incroyablement douce, sachant pleinement exploiter le bon rapport dans quelque situation que ce soit. (Photo: Trevor Hofmann, Canadian Auto Press)
L'Arnage utilise une boîte automatique simple à quatre vitesses, très efficace mais pas aussi stimulante que celle à six vitesses avec mode manuel à petits leviers de la Spur. Oui, cette pièce maîtresse signée ZF est d'une douceur phénoménale, et sait pleinement exploiter le bon rapport dans quelque situation que ce soit, alors que l'on sent à peine qu'elle passe les rapports. Je n'ai pas utilisé les petits leviers de changement de vitesse autant dans la berline que je ne le faisais lorsque j'ai piloté le coupé, probablement parce que j'ai passé plus de temps en ville et en banlieue avec la Flying Spur que lors du programme de lancement de la GT, au cours duquel j'ai fréquenté plutôt des routes rurales sinueuses, mais ils étaient là, au besoin. Au lieu de constamment les opérer du bout des doigts, j'ai tout simplement placé la transmission sur le mode Sport, et profité de toute la puissance que m'offrait la voiture et ce, aussitôt que je la sollicitais. Quoique je ne puisse pas vraiment critiquer la robuste transmission à quatre vitesses de l'Arnage, la boîte à six vitesses de la Spur, beaucoup plus sophistiquée, est pour ainsi dire aussi bien exécutée que celles des voitures de grand luxe.
Khatir Soltani
Khatir Soltani
Expert automobile
  • Plus de 6 ans d'expérience en tant qu’essayiste automobile
  • Plus de 50 essais réalisés au cours de la dernière année
  • Participation à des discussions avec la quasi-totalité des manufacturiers au Canada