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Essai: Mitsubishi Eclipse Spyder GT-P 2007

Justin Pritchard

Octobre 16, 2006

Aussi puissant que le design et le système de son, le V6 de 3,8 litres de la version GT-P développe 260 chevaux. Grâce à un système d'échappement

(Photo: Justin Pritchard)

libre, ce moteur laisse entendre un profond et mielleux grognement à bas régime ainsi qu'un cri plus affolé au fur et à mesure que l'aiguille du tachymètre se rapproche de la zone rouge. Les accélérations sont fougueuses et convaincantes (aucune chance cependant de vous briser le cou), tandis que la boîte manuelle à six vitesses permet de dépasser des véhicules lents sans avoir à rétrograder. Cela est possible en partie à cause du système de contrôle des soupapes MIVEC de Mitsubishi, qui varie le calage des soupapes de façon à livrer un juste équilibre entre performance et économie d'essence. On dirait bien que c'est réussi, car mon voyage père-fils à plus de 125 km/h s'est soldé par une consommation de seulement 9,2 L/100 km. Par ailleurs, j'ai trouvé que le levier de vitesses était précis, bien que légèrement en deçà des standards japonais.

(Photo: Justin Pritchard)

Malheureusement pour moi, une pluie intense est venue assombrir les quelques journées que j'ai passées au volant de la Spyder. Avec le toit relevé, l'intérieur n'en demeure pas moins confortable et suffisamment spacieux pour s'étirer les jambes et la tête. En fait, dans l'habitacle, tout est typique de Mitsubishi. Il y a ce charme qui rend nostalgiques les gars dans la vingtaine comme moi, se rappelant l'époque où les voitures importées ont commencé à repousser les limites du design. La Spyder m'a fait penser à la Hyundai Tiburon, l'un des modèles les plus branchés de nos jours.

D'autre part, le roulement est fantastique. À ce prix, je n'ai jamais vu une voiture aussi agréable offrant un roulement aussi exemplaire. Cela ne

(Photo: Justin Pritchard)

veut pas dire que la maniabilité est compromise. La traction intégrale des Eclipse des années 1990 est disparue, ce qui augmente le travail des roues de 18 pouces. Enfoncer rapidement la pédale d'accélérateur entraîne une agréable tension entre le conducteur et le volant, tandis qu'une pression prématurée sur la pédale d'embrayage en sortie de virage résulte en un sublime crissement du pneu intérieur. La conduite est amusante et la voiture conserve bien sa ligne dans ce genre de situations. Essayez toutefois d'avoir une emprise un peu plus ferme sur le volant et d'être un peu plus patient avec votre pied droit; vous connaîtrez ainsi des moments magiques sur les routes sinueuses de campagne.

Globalement, cette voiture est difficile à battre, comme je l'ai dit tout à l'heure. Il n'y a pas de gadgets superflus ou très distrayants, pas d'accessoires électroniques fantaisistes et pas de dispositifs d'assistance énervants qui ne peuvent pas être désactivés. Mitsubishi n'est pas une très grande compagnie, ce qui fait qu'elle demeure fidèle à ses racines et

(Photo: Justin Pritchard)

qu'elle s'applique à tout faire bien. Par-dessus tout, elle offre une garantie de 10 ans ou 160 000 km sur le groupe motopropulseur, incluant le remorquage jusqu'au concessionnaire le plus près en cas de besoin.

En revenant du show, je me suis demandé si Eric Clapton aimerait conduire une voiture comme celle-ci. Ce génie de la musique continue de divertir des millions de fans à travers le monde et on sent dans sa musique qu'il le fait par pur plaisir -- malgré qu'il empoche une fortune. C'est justement ce qui pousse quelqu'un à conduire une décapotable par une semaine pluvieuse de septembre: le pur plaisir de conduire.

Bon: