Pierre Désautels : Les manufacturiers, comme Mitsubishi, fabriquent toute une panoplie d'accessoires pour les automobiles vendues aux États-Unis. Ces produits-là ne respectent pas nos normes canadiennes. Il y a des choses qui sont acceptées en Europe, mais qui ne le sont pas au Canada. Chaque pays a ses propres réglementations.
M. V. : Est-ce que le jugement personnel d'un policier peut interférer avec les lois qui existent ?
Y.B. : Non ! Les policiers et les inspecteurs de la S.A.A.Q. disposent tous de manuels de règlements qui leur permettent de savoir ce qui est correct et ce qui ne l'est pas. Les feux, les phares et les réflecteurs, la teinte des vitres, l'alimentation en carburant, les limites de vitesse : tout est régi par le Code de la route et les règlements ainsi que par la Loi sur la sécurité routière. Les fabricants peuvent faire la promotion de divers produits, mais le consommateur est libre de l'acheter et de l'installer. C'est à lui de se renseigner si c'est légal ou pas.
M.V. : Qu'est-ce qui se passe quand quelqu'un se fait arrêter pour un écran sur son tableau de bord qui est éteint ?
P.D. : C'est la même chose que quelqu'un qui va arriver avec des écouteurs de Walkman. Est-ce que c'est en fonction ou non, on ne le sait pas - quand on voit un conducteur avec les écouteurs, il se fait arrêter. C'est à lui de prouver que son baladeur était fermé. À partir de là, il s'agit d'une question de crédibilité à défendre en Cour.
M.V. : Mais il y a un problème. Par exemple, une BMW 540 qui possède, de série, un écran sur le tableau de bord. Est-ce que la loi est différente dans ce cas-ci ?