Une impression de « déjà-vu »
Restons à l’intérieur si vous le voulez bien. Puisqu’il s’agit d’une refonte de mi-parcours, les habitués du modèle ne seront vraiment pas dépaysés, la planche de bord qui reprend à peu de choses près la même disposition des commandes qu’en 2017 et la même que dans le Pilot et le Passport, deux VUS basés sur la même plateforme que la camionnette.
En fait, j’ai même trouvé que le Ridgeline faisait presque « vieux jeu ». Les plus récentes créations de l’industrie regorgent de touches tactiles et d’écrans incurvés. Pendant ce temps, la première rangée du pickup nippon est riche en boutons traditionnels, ce qui n’est pas nécessairement une critique à vrai dire! On s’y retrouve facilement en revanche, mais je me répète, l’ambiance est un peu « vieillotte » à bord du Ridgeline, tout le contraire de la récente Civic par exemple.
L’écran tactile, logé en plein centre de la planche de bord, abrite des graphiques potables, mais à côté des meilleurs systèmes de l’industrie, celui de Honda a encore besoin d’améliorations à ce niveau.
Pour 95 % des chemins
Les inconditionnels de camionnettes robustes ne portent pas nécessairement le Honda Ridgeline dans leur cœur, notamment parce qu’il ne repose pas sur un châssis à échelle. Non, le camion Honda, à l’instar des Ford Maverick and Hyundai Santa Cruz dont il a été l’inspiration, fait plutôt appel à un châssis monocoque. Cette architecture confère au Ridgeline une conduite de VUS, tout le contraire de l’expérience qu’offre un bon vieux pickup.
Les routes cabossées en ce début de printemps ont rapidement testé la suspension du Ridgeline qui, sans surprise, n’a jamais bronché. C’est, disons-le, beaucoup moins sautillant que dans un Toyota Tacoma par exemple. Certes, le Ridgeline n’a pas les mêmes capacités de charge ou de remorquage que ses principaux rivaux de catégorie, mais pour la douceur de roulement, le Honda l’emporte haut la main.
Et, contrairement aux autres pickups de taille intermédiaire, le Ridgeline n’offre pas la possibilité de rouler en mode deux roues motrices pour sauver à la pompe. Non, le rouage intégral maison est toujours activé, ce qui garantit une tenue de route plus rassurante.
Le Ridgeline est-il un véhicule amusant à conduire? Je n’irais pas jusqu’à dire qu’il se démarque à ce chapitre, mais il est permis de se demander si l’acheteur de camionnette songe réellement à cet aspect lorsqu’il magasine son véhicule. Et même si la majorité des propriétaires de Ridgeline ne s’aventureront jamais dans un chemin accidenté, sachez que le Ridgeline est capable de se débrouiller pendant un bon moment sur un parcours exigeant, avant de devoir rebrousser chemin. Pour une camionnette « soft », le Ridgeline n’a vraiment pas à rougir de ses capacités hors route.
Fiche technique de Honda Ridgeline Sport TI 2022
Fiche technique de Honda Ridgeline EX-L TI 2022
Fiche technique de Honda Ridgeline Touring 2022
Fiche technique de Honda Ridgeline Édition noir TI 2022
Le mot de la fin
Après toutes ces années, le Honda Ridgeline n’a pas vraiment changé. Il est toujours aussi flexible et différent et c’est probablement ce qui fait son charme, et ce, même si sa silhouette est un peu trop sage aux yeux de certains. Puissant, fiable et confortable, le camion Honda a peut-être contribué sans le savoir à cette nouvelle catégorie des camionnettes compactes, tout en demeurant le mouton noir de son propre segment.
On aime
La douceur de roulement
L’efficacité du rouage intégral
La souplesse du moteur V6
On aime moins
Le design trop effacé
Pas vraiment une aubaine à plus de 53 000 $ (version Touring)
L’absence d’une vraie livrée hors route dans l’alignement
La concurrence principale
Chevrolet Colorado
Ford Ranger
GMC Canyon
Jeep Gladiator
Nissan Frontier
Toyota Tacoma