" WOW ". Je n'ai pu retenir un grand cri d'étonnement en m'installant pour la première fois dans ce laboratoire roulant qui n'est rien de moins que la voiture réinventée. Il y a d'abord cette immense surface vitrée, dont le pare-brise qui se prolonge pratiquement jusqu'au pare-chocs avant et qui vous donne la sensation de voir défiler le paysage comme sur un écran panoramique à 360 degrés. Devant moi, rien d'autre que mes jambes reposant au niveau des roues avant : pas de capot moteur, pas de volant, de pédalier ni même de tableau de bord. Heureusement, un technicien de GM est assis à ma droite et une fois la portière refermée, le module de contrôle qui se trouvait devant lui se déplace latéralement et s'arrête en face de moi. Qu'est-ce que je fais avec ces deux poignées qui s'y rattachent ? Il suffit de les empoigner à deux mains, de tourner les manchons à la manière d'un guidon de moto pour accélérer et d'appuyer sur une sorte d'arête pour freiner. Ensuite, il ne reste plus qu'à les incliner vers la droite ou la gauche pour diriger la voiture. Rien de plus simple... en théorie.
En pratique, c'est moins évident. Je jette un coup d'oeil sur l'écran central relié à une caméra qui tient lieu de rétroviseur, j'enclenche la position D sur la console centrale et me voilà parti. Pas facile de coordonner les deux mains dans un même mouvement, si bien que les freinages sont trop brusques et les changements de direction plus prononcés qu'on le voudrait. La douceur est de mise. Après un tour, je découvre, comme plusieurs de mes collègues, qu'il vaut mieux utiliser une seule main pour accélérer et l'autre pour freiner. Mais, j'oubliais le moteur! Où est-il donc passé ? À part un léger sifflement, il se fait complètement oublié étant dissimulé en position transversale entre les roues avant motrices. Le reste des composantes électroniques, les piles à combustible, les trois réservoirs cylindriques et tous les systèmes sophistiqués de la Hy-Wire sont logés dans le plancher qui sert de châssis à cette berline quatre portes.