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| Je crois que ce VUS, dont la vocation première est d'escalader des rochers et de naviguer au travers de marais, donnerait bien du fil à retordre aux berlines ultra agiles que sont les Charger et 300 SRT8. (Photo: Trevor Hofmann, Canadian Auto Press) |
Je dois l'admettre, le SRT8 m'a fait un peu peur dans le dernier virage, m'entraînant presque en dehors de la piste. En fin de journée, après avoir testé le circuit au volant d'une Charger SRT8, d'une 300C SRT8 et même d'une Viper SRT-10 Coupé, j'ai retenté l'aventure avec le Grand Cherokee. Je connaissais mieux les points de corde, ce qui m'a permis de conserver une meilleure maîtrise du véhicule et de ne pas me sentir déséquilibré. Pour tout vous dire, je crois que cet utilitaire sport, dont la vocation première est d'escalader des rochers et de naviguer au travers de marais, donnerait bien du fil à retordre aux berlines ultra agiles que sont les Charger et 300 SRT8. J'entrais dans le virage 8 à environ 210 km/h et j'en ressortais à près de 110 km/h, et ce, sans suer une seule goutte. Ça vous donne une bonne idée de la maniabilité de ce VUS. C'est pourquoi, en roulant sur l'autoroute entre Los Angeles et Willow Springs, je sentais qu'il était aussi performant que lesdites berlines.
En fait, la seule déception avec ce véhicule n'est pas sa puissance ni son freinage (rehaussé par des étriers Brembo). Non, c'est plutôt la qualité de son habitacle. L'assemblage et les finitions sont corrects, mais l'omniprésence de plastique bas de gamme laisse grandement à désirer.
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| La seule déception avec ce véhicule, c'est la qualité de son habitacle. L'assemblage et les finitions sont corrects, mais l'omniprésence de plastique bas de gamme laisse grandement à désirer. (Photo: Trevor Hofmann, Canadian Auto Press) |
Les surfaces du tableau de bord se sont détériorées par rapport à l'ancienne génération du Grand Cherokee. Seuls les rebords de vitres, où les coudes peuvent se reposer, sont acceptables. Il faut préciser que le développement de ce modèle a débuté il y a quatre ou cinq ans, à une période où le Groupe Chrysler connaissait certaines difficultés financières et où ses décisions visaient à retourner sur le droit chemin. Mes sources me disent toutefois que la compagnie est actuellement en train de rehausser la qualité du plastique en préparation de la mise à jour de mi-cycle du Grand Cherokee, prévue dans un an. Ceci étant dit, si vous vous souciez peu des surfaces, il s'agit probablement du parfait VUS de performance - le prix n'entrant même pas en ligne de compte. Si oui, vous feriez mieux de payer le double en vous procurant un Range Rover Sport Supercharged, bien que beaucoup moins rapide, ou encore le triple en optant pour un Porsche Cayenne Turbo S. La plus sage décision serait peut-être de dépenser 10 000 $ ou 20 000 $ dans un atelier de tuning pour équiper votre SRT8 d'une garniture complète en cuir et d'un revêtement plus raffiné sur les surfaces qui en ont désespérément besoin.
Du reste, l'intérieur du SRT8 est nettement supérieur à celui du Grand
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| Hormis le plastique, l'intérieur du SRT8 est nettement supérieur à celui du Grand Cherokee de base, surtout en ce qui a trait aux sièges. (Photo: Trevor Hofmann, Canadian Auto Press) |
Cherokee de base, surtout en ce qui a trait aux sièges. Les sièges baquets garnis de cuir Ardoise et d'inserts en suède offrent un support exceptionnel; leurs appuis latéraux sont massifs, étant conçus pour maintenir les occupants solidement en place lors des virages. Bien sûr, ils sont aussi chauffés.
Par ailleurs, le volant gainé de cuir, le rebord du tableau de bord et le pommeau du levier de vitesses du SRT8 arborent un fini en fibre de carbone unique. Le bloc central et les cadres du levier de vitesses et des commandes brillent d'un fini en aluminium. Bref, il est plus facile de pardonner à Jeep son choix de plastique quand on monte à bord du SRT8 que dans les autres versions du Grand Cherokee. Lesdits ajouts améliorent le look et donne plus de cachet à l'intérieur.
