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Jeep Liberty édition Rocky Mountain 2004

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Le meilleur taux d'intérêt
Khatir Soltani
Autre élément bizarre; le système de ventilation de l'habitacle qui n'a pas de position d'arrêt, le plus bas réglage possible du ventilateur étant la position 1. Au moins, les trois boutons chargés de contrôler le système de ventilation/chauffage/climatisation sont gros, faciles à atteindre et simples d'utilisation. Dernier détail intrigant, les commandes des glaces électriques sont situées au bas de l'accoudoir central, et placées en double dans la porte du conducteur. Au moins, elles sont faciles à repérer, mais le résultat final laisse croire qu'un concepteur a fait l'habitacle, et qu'un autre l'a revu, mais sans enlever certains éléments posés par son prédécesseur. Ça manque un peu de sérieux. Le volant, gainé de cuir dans certaines versions, est agréable à l'oeil et à manipuler, mais son boudin mériterait d'être un peu plus gros. Le catalogue des options offre la possibilité d'y monter les commandes de la chaîne audio. Cette dernière ne fonctionnait pas dans le Liberty mis à l'essai, mais en règle générale, DaimlerChrysler a l'habitude d'équiper ses véhicules avec de bons systèmes de son, faciles à utiliser.

Les rangements se trouvent en nombre correct dans le Liberty, sans plus. Les portières avant comportent un vide-poches de taille moyenne chacune, et l'accoudoir central dissimule un bac de rangement ayant une assez bonne contenance. Le terrain perdu est rattrapé par une boîte à gants tout simplement énorme. Deux portes-verres de bonnes dimensions prennent place à l'avant, où les occupants sont servis par une généreuse habitabilité, tant pour la tête que pour les jambes et les hanches. Plusieurs modèles de sièges sont disponibles, avec des recouvrements différents. Dans la version Rocky Mountain, les sièges en tissu avec pourtours en vinyle sont ceux du Renegade, avec le logo Jeep brodé au milieu. Ce modèle est à appuie-tête fixe, manque de soutien latéral, mais offre au moins un certain confort lombaire.

Les choses se gâtent encore plus à l'arrière. L'espace vital pour les occupants est adéquat et les extrémités de la banquette ont des appuie-tête réglables. Mais il n'y a même pas un porte-gobelet, l'accès est ardu en raison de l'étroite ouverture des portes arrière, et le dossier n'est pas très confortable. La soute à bagages est de bonne contenance, avec 821 litres d'espace si elle est remplie jusqu'au plafond. Le dossier de la banquette arrière est inclinable en 65/35 de façon à augmenter le volume, mais l'inclinaison ne produit pas un espace de chargement parfaitement plat. En plus, contrairement à la petite familiale de Chrysler, la PT Cruiser, les sièges ne sont ni rabattables, ni amovibles, et il n'y a pas de tablette à positions multiples comme dans ce dernier. Les concepteurs de Jeep auraient eu intérêt à discuter avec ceux du PT Cruiser, déjà en vente lors de la sortie du Liberty, de façon à optimiser l'utilisation de l'espace cargo.

L'habitacle a tout de même de bons atouts, principalement au niveau de la qualité des matériaux et de leur assemblage, tous deux excellents. C'est vraiment à des années-lumière de ce qui se faisait chez Chrysler il n'y a même pas dix ans. Le Liberty peut donc affronter les surfaces les plus dégradées qui soient sans que ne se produisent d'étranges et frustrants craquements provenant du tableau de bord. Bref, l'exécution de cet intérieur peut tenir la comparaison avec les produits japonais les mieux cotés.
Khatir Soltani
Khatir Soltani
Expert automobile
  • Plus de 6 ans d'expérience en tant qu’essayiste automobile
  • Plus de 50 essais réalisés au cours de la dernière année
  • Participation à des discussions avec la quasi-totalité des manufacturiers au Canada