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La distraction au volant cause 80 % des accidents

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Khatir Soltani
Trois secondes: tout ce qu'il faut pour éviter un accident
Trois secondes: tout ce qu'il faut pour éviter un accident

Considérant tous les nouveaux gadgets électroniques dont les véhicules sont équipés de nos jours, il n'est pas surprenant que de plus en plus de
Les dispositifs de sécurité high-tech causeraient-ils plus d'accidents qu'ils n'en préviennent? (Photo: Rob Rothwell, Canadian Auto Press)
conducteurs se retrouvent dans des situations précaires. En effet, avec un oeil sur la route et l'autre sur le complexe menu du système d'information et/ou de navigation, un accident peut rapidement survenir.

Certes, il est tout à fait possible que les conducteurs ne soient pas assez prudents parce qu'ils se fient trop aux nombreux dispositifs de sécurité perfectionnés, comme les coussins et rideaux gonflables pour la tête, le torse et même les genoux, les freins avec antiblocage et répartition électronique de la force de freinage, les systèmes de contrôle de la stabilité (qui
Plusieurs véhicules de luxe offrent des équipements de sécurité active et passive qui améliorent considérablement les chances d'éviter un accident ou de s'en sortir indemne. (Photo: Trevor Hofmann, Canadian Auto Press)
préviennent les dérapages), les technologies «pré-collision» (qui ferment le toit ouvrant et les vitres, redressent les sièges en position sécuritaire, etc.), les régulateurs de vitesse actifs (qui ralentissent le véhicule s'il se rapproche trop près de celui qui précède), des radars (qui détectent les objets se trouvant dans les angles morts) et ainsi de suite.

Bref, une récente étude conclut que huit accidents sur 10 sont dus à un manque d'attention de la part des automobilistes.

Les analystes de l'Institut des transports de l'Université Virginia Tech ont étudié la façon de conduire de 241 personnes, âgées en 18 et 73 ans, au cours d'une période de 13 mois (plus de 42 000 heures), dans la région de Washington et du nord de la Virginie. À chaque fois, cinq caméras étaient placées à l'intérieur et à l'extérieur du véhicule; on retrouvait aussi des ordinateurs de bord, un radar et un système GPS. En bout de ligne, il a été prouvé que les risques d'accident augmentent avec les distractions qui préoccupent le conducteur.

«Nous passons de plus en plus de temps dans nos véhicules pour nos déplacements et nous y faisons beaucoup plus de choses, en particulier à cause des nouvelles technologies», affirme Charlie Klauer, chercheur et auteur principal de l'étude. «Si nous n'avons pas d'accident, c'est que nous sommes chanceux. Or, nous ne le réalisons pas et nous négligeons certains aspects.»

La cause d'accident numéro un est le fait d'atteindre un objet avec une main, comme prendre une bouteille d'eau. (Photo: Justin Couture, Canadian Auto Press)
La cause d'accident numéro un est le fait d'atteindre un objet avec une main, comme ramasser un cellulaire qui est tombé par terre ou chercher une pièce de monnaie qui a roulé entre les sièges. Le simple fait de regarder en direction d'un objet à bord ou à l'extérieur du véhicule arrive en 2e position, tandis que l'application de rouge à lèvres ou la composition d'un numéro de téléphone sont responsables du 3e plus grand nombre d'accidents. Étonnamment, selon l'étude, le fait de parler au cellulaire en conduisant ne semble pas hausser les risques. N'empêche, au moins trois États américains ainsi que le District de Columbia ont déjà interdit l'usage des cellulaires au volant, du moins sans le recours à un dispositif de communication mains-libres. Ce n'est pas le cas au Canada, bien que les policiers aient le droit dans certaines juridictions de donner une contravention à un automobiliste qui conduit de façon dangereuse parce qu'il est en conversation téléphonique.
Khatir Soltani
Khatir Soltani
Expert automobile
Passionné d'automobile, il teste et compare des véhicules de différentes catégories avec l'œil du consommateur, garantissant des évaluations pertinentes et objectives.
  • Plus de 6 ans d'expérience en tant qu’essayiste automobile
  • Plus de 50 essais réalisés au cours de la dernière année
  • Participation à des discussions avec la quasi-totalité des manufacturiers au Canada