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Le département de design de General Motors restaure la Sting Ray Racer

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Alex Law
Si de grands adeptes peuvent éprouver un grand intérêt de voir un fabricant d’automobile restaurer un de ses classiques, en réalité ils ont peu de poids sur ce type d’action.

La plupart du temps, ce genre de chose est considéré comme du marketing lâche, alors que les manufacturiers automobiles saccagent leur histoire pour s’attirer de la clientèle. Dans ces cas, le travail de résurrection d’un modèle classique tombe généralement entre les mains de travailleurs pigistes d’une entreprise de banlieue qui se spécialise dans la restauration.

C’est pourquoi Ed Welburn, le vice-président du design global chez GM, désire que tout le monde sache que le travail récent effectué sur une voiture fétiche d’un de ses prédécesseurs, le légendaire Bill Mitchell, a été fait par les membres du personnel du design de GM, bien qu’en réalité, leur travail est de concevoir de nouvelles voitures.

La Sting Ray Racer (Photo : General Motors)

La Sting Ray Racer est sans aucun doute un des joyaux de l’aire Mitchell qui s’étend de 1958 à 1976 chez GM. Il est probablement plus reconnu pour la popularisation de la grosse voiture de route à la forme d’aile.

Mitchell n’a pas eu cette idée en se promenant dans les villes américaines. En réalité, elle lui est parvenue à l’esprit lorsqu’il a visité le salon de Turin en 1957. C’est là où son regard s’est dirigé vers un produit issu de la collaboration entre Fiat, le spécialiste en modification Abarth et Pininfarina, le célèbre carrossier italien.

La Abarth, de son nom le plus connu, n’avait rien en commun avec ce qui roulait sur les routes de l’Amérique du Nord. D’une hauteur qui dépassait à peine celle du genou, sa carrosserie était basse, agressivement allongée et était propulsée par un moteur de 747 cc développant 45 chevaux, une puissance intéressante pour cette époque. Malgré sa puissance modeste, le petit moteur a donné plusieurs records d’endurance au projectile de petit calibre pour avoir roulé à une vitesse de 220 km/h sur de longues distances.

Mitchell voyait une idée surgir à la vue de la Abarth. La ligne de caisse horizontale prononcée de la voiture et accentuée par quatre bombements au dessus des pneus a été une source d’inspiration. « L’esprit même de cette ligne allait non seulement influencer le design de la Sting Ray », de dire Welburn, « mais aussi celui de la Corvette Sting Ray dont la production en série a débuté en 1963 ».

À son retour aux États-Unis, Mitchell a partagé son inspiration avec le chef du studio de recherche Bob McLean. À cette époque, ce dernier commençait à travailler sur une nouvelle Corvette dont le lancement était prévu pour 1960. McLean s’était alors retourné vers les stylistes Bob Veryser et Pete Brock. Avec la collaboration de six modeleurs, ils sont parvenus à créer « une nouvelle forme originale autour de l’idée que Mitchell avait en tête ».

Le premier modèle en grandeur réelle a été réalisé en novembre 1957. Son nom de code était Q-Corvette.

« Le projet Q allait éventuellement être annulé », de dire Welburn, « mais son design effilé a survécu ».

L’interdiction de l’implication directe dans les sports motorisés en 1957 imposée aux manufacturiers automobiles a mis fin aux efforts pour la construction de la Corvette SS. Par la suite, Mitchell a fait l’acquisition d’un véhicule d’entraînement (mulet) provenant du programme pour son usage personnel.
Alex Law
Alex Law
Expert automobile