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Matthias Muller reprendra les rênes du groupe Volkswagen

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Josée Paquet
Trois hauts dirigeants limogés, et le gros lot pour Winterkorn

Volkswagen aura comme nouveau patron Matthias Mueller, qui succède à Martin Winterkorn après que ce dernier ait démissionné hier en raison de la tricherie aux tests antipollution, selon ce que rapporte Reuters. Et comme il fallait s’y attendre, 3 hauts dirigeants de l’entreprise ont été remerciés, et pas les moindres. Ainsi, Ulrich Hackenberg, chef de la recherche et du développement chez Audi, son homologue chez Porsche Wolfgang Hatz et le grand patron de Volkswagen USA, Michael Horn, ont été limogés par le conseil de surveillance. Rappelons que Hackenberg et Hatz ont tous deux occupé de hauts postes chez Volkswagen, incluant au développement des motorisations, avant de passer chez Porsche et Audi.

Pour revenir à Matthias Mueller, l’homme de 62 ans, à la tête de Porsche, était pressenti depuis la semaine dernière pour succéder à Martin Winterkorn, dont le sort avait d’ores et déjà été scellé dès l’annonce des logiciels truqués insérés dans les véhicules diesel. Selon Reuters, qui cite une source proche du dossier, Mueller a obtenu une majorité de voix parmi les 20 membres du conseil de surveillance, ce que Volkswagen s’est refusée de commenter. Mais s’agit-il d’un bon choix de la part du constructeur?

« Il est un bon choix, même s’il peut être considéré comme un chef intérimaire jusqu'à ce qu'un autre candidat interne, tel que le président et chef de la direction chez VW, Herbert Diess, ait gagné ses galons», a déclaré Arndt Ellinghorst, analyste chez Evercore ISI.

Certes, la tâche qui attend Matthias Mueller sera colossale et pourrait presque être vue comme un cadeau empoisonné. Le groupe, qui n’en a sûrement pas fini avec le départ de hauts dirigeants, devra redorer son blason et regagner la confiance des consommateurs et des marchés financiers, le titre ayant plongé de plus de 40 % depuis vendredi dernier. Par ailleurs, loin de se tarir, la source des problèmes de Volkswagen ne fait que s’amplifier, avec l’annonce ce jeudi que le constructeur avait aussi triché aux tests en Europe, selon ce qu’a déclaré Alexander Dobridnt, le ministre des Transports de l’Allemagne.

Une prime de départ de 90 millions pour Martin Winterkorn?
Il a pris la responsabilité du scandale, sans jamais avouer y avoir trempé. Démissionnant avant d’être limogé, le désormais ex-PDG du Volkswagen AG, Martin Winterkorn, pourrait malgré tout toucher le pactole. En effet, selon le journal Le Monde, l’indemnité de départ de l’ancien dirigeant pourrait s’élever à… près de 60 millions d’euros, soit un peu plus de 90 millions de dollars. 

Ainsi, selon le rapport financier 2014 du groupe , Winterkorn a droit à une retraite de 28,5 millions d’euros, quelles que soient ses conditions de départ. Par ailleurs, comme son départ a été négocié, il pourrait toucher l’équivalent de 2 ans de salaire, soit près de 30 millions d’euros en additionnant tous les bénéfices et autres, toujours selon Le Monde. Ah oui : et il pourra conserver sa voiture de fonction. Comme parachute doré, il y a pire… 

Mais avant de pouvoir se la couler douce, le conseil de surveillance de Volkswagen doit tout de même statuer sur les raisons de son départ. S’il s’avère qu’il a quitté pour une faute grave, il n’aura droit à rien, ce qui rend un peu plus compréhensible ses communiqués de presse où il nie toute implication dans ce scandale. 

Chose certaine, le « DieselGate » continuera d’alimenter l’actualité pendant encore de très longs mois…

 

Josée Paquet
Josée Paquet
Expert automobile