J'imagine une bande de manufacturiers assis ensemble à discuter et à cabotiner, essayant de déterminer le plus courageux de la gang pendant qu'ils dévorent leurs slush en se plaignant d'avoir le front gelé.
« Je te défie de vendre un char hybride de 99 chevaux, » dit Volkswagen à Toyota; « Je te défie de vendre un char qui n'ait pas une transmission intégrale, » dit Mitsubishi à Subaru; « Je te défie de vendre un char que les gens de moins de 50 ans vont acheter, » dit Chrysler à Buick. Tout le monde rit, tout le monde s'amuse.
Soudainement, l'imprévisible arrive.
« Aie Nissan! Je te défie de vendre un VUS sous-compact, bâti sur un châssis de Versa, équipé d'un, euh, moteur turbo, avec une console centrale semblable à un réservoir d'essence de moto, avec un derrière raccourci, presque pas d'espace cargo et qui a l'air d'un ouaouaron après s'être fait frapper par un autobus! »
Puis le silence, suivi de murmures. Il ne s'agit pas ici d'un simple défi, mais bien d'un double défi.
« C'est tout? » a dit Nissan, mâchouillant une réglisse. « Vous appelez ça un défi? » Et c'est ainsi qu'est né le Juke. Du moins, dans mon imagination.
Style : on l'aime beaucoup ou pas du tout
On peut critiquer le Juke, mais accordons le crédit à Nissan pour oser prendre des risques, pour contribuer à colorer l'industrie automobile. Le style du Juke ne plaît pas à tout le monde, avec sa forme bizarroïde, sa grille en forme de sourcil simple et ses clignotants élevés, néanmoins il attire l'attention.
Le profil en biseau du Nissan Juke 2012 a également l'air particulier sous certains angles. En contrepartie, sa forme disproportionnée s'avère un autre aspect qui attire des bons ou des mauvais commentaires, mais rien entre les deux; les gens apprécient son flair unique ou le trouvent carrément laid.
Moteur DIG
Sous le capot du Juke, on retrouve un moteur qui ne se partage avec aucun produit nord-américain de Nissan. Dommage, puisque ce petit 4-cylindres de 1,6 litre, équipé d'un turbocompresseur et doté de l'injection d'essence directe (ce que Nissan appelle DIG), produit 188 chevaux et une flopée de couple à bas régime; 177 livres-pied entre 2 000 et 5 200 tr/min, plus précisément.
Le Juke à traction est équipé de série d'une boîte manuelle à 6 rapports, par contre le Juke à rouage intégral n'est disponible qu'avec une boîte automatique à variation continue avec mode manuel. Le Juke bondit au décollage et s'avère assez rigolo à piloter, en revanche le moteur finit par devenir bruyant car à plein régime, la boîte de vitesses le retient tout près de sa ligne rouge.
Le Juke SL à TI accélère de 0 à 100 km/n en 8 secondes. Notre moyenne de consommation de carburant durant l'essai se chiffre à 9 L/100km, pas si mal, mais DIG a besoin d'essence super sans plomb. Pas cool.
Avec un court empattement ainsi qu'une direction précise et directe, le Juke est amusant à conduire, comme un go-kart. La suspension est ferme, pas très à l'aise sur des surfaces abîmées, bien que plus qu'adéquate sur l'autoroute. Elle partage peut-être sa plateforme avec la Versa et le cube, mais la sensation de conduite s'avère incomparable.
Coffre? Quel coffre?
Lorsqu'on s'assoit à l'arrière d'un Juke, on n'a pas l'impression d'être dans une Versa, puisqu'il y a très peu d'espace. J'ai convaincu quatre collègues de travail d'embarquer dans le Juke pour aller dîner aux pâtes, et les trois qui ont pris place sur la banquette arrière ne m'ont pas parlé depuis. C'est probablement juste une coïncidence.
Le Juke n'est vraiment pas le meilleur choix pour les voyages d'une semaine, à moins d'être deux à bord. Quelques sacs d'épicerie peuvent loger dans le coffre lorsque les sièges arrière sont en place; avec seulement 297 litres de volume, l'aire de chargement est moins accommodante que dans les cube et Versa. Rabattez les dossiers, et vous obtiendrez 1 017 litres de volume, ce qui est mieux, mais environ deux tiers de l'espace disponible dans une Versa à hayon.
À l'avant, l'espace, bien que précieux reste convenable pour le gabarit du véhicule. La console centrale peinte a l'air différent, mais l'absence d'un accoudoir est un point négatif; du moins, ça l'est pour moi. Typiquement Nissan, l'ensemble des commandes du Juke est facile d'utilisation, tout comme l'écran tactile de la chaîne audio et du système de navigation optionnels, malgré la petitesse de l'affichage.
L'interface I-CON ne m'impressionne pas tellement. On se remet assez rapidement des graphiques de performance et de consommation d'essence, et ça serait bien si le système demeurait dans le mode sélectionné (ECO, NORMAL, SPORT) après avoir éteint le moteur. Il ne le fait pas. Quand même, ce système fait jaser les passagers occasionnels.
Optez pour la boîte manuelle
Un Juke SV de base, à traction et muni de la manuelle à 6 rapports se vend à 19 998 $. Il n'inclut pas le système I-CON, la clé intelligente, les sièges avant chauffants, le toit ouvrant électrique et les phares antibrouillard de la finition SL ainsi que la suspension arrière indépendante des versions à transmission intégrale, mais autrement, ça me conviendrait.
Notre version à l'essai, un Juke SL à TI équipé de cuir, du système de navigation, d'une caméra de recul et d'une chaîne audio rehaussée avec port USB, coûte 29 378 $.
À quoi peut-on le comparer? Eh bien, pour l'instant, pas grand-chose, à part peut-être le Mitsubishi RVR, le Kia Soul et, d'une certaine façon, le MINI Cooper Countryman.
Il est soit joli ou laid, pas du tout impertinent. Le Juke est une bébitte abordable, amusante à conduire et qui attire les regards. Quant à Nissan, elle a prouvé au cours des dernières années qu'elle n'a pas peur de relever des défis.
« Je te défie de vendre un char hybride de 99 chevaux, » dit Volkswagen à Toyota; « Je te défie de vendre un char qui n'ait pas une transmission intégrale, » dit Mitsubishi à Subaru; « Je te défie de vendre un char que les gens de moins de 50 ans vont acheter, » dit Chrysler à Buick. Tout le monde rit, tout le monde s'amuse.
Soudainement, l'imprévisible arrive.
« Aie Nissan! Je te défie de vendre un VUS sous-compact, bâti sur un châssis de Versa, équipé d'un, euh, moteur turbo, avec une console centrale semblable à un réservoir d'essence de moto, avec un derrière raccourci, presque pas d'espace cargo et qui a l'air d'un ouaouaron après s'être fait frapper par un autobus! »
Puis le silence, suivi de murmures. Il ne s'agit pas ici d'un simple défi, mais bien d'un double défi.
« C'est tout? » a dit Nissan, mâchouillant une réglisse. « Vous appelez ça un défi? » Et c'est ainsi qu'est né le Juke. Du moins, dans mon imagination.
Style : on l'aime beaucoup ou pas du tout
On peut critiquer le Juke, mais accordons le crédit à Nissan pour oser prendre des risques, pour contribuer à colorer l'industrie automobile. Le style du Juke ne plaît pas à tout le monde, avec sa forme bizarroïde, sa grille en forme de sourcil simple et ses clignotants élevés, néanmoins il attire l'attention.
Le profil en biseau du Nissan Juke 2012 a également l'air particulier sous certains angles. En contrepartie, sa forme disproportionnée s'avère un autre aspect qui attire des bons ou des mauvais commentaires, mais rien entre les deux; les gens apprécient son flair unique ou le trouvent carrément laid.
Moteur DIG
Sous le capot du Juke, on retrouve un moteur qui ne se partage avec aucun produit nord-américain de Nissan. Dommage, puisque ce petit 4-cylindres de 1,6 litre, équipé d'un turbocompresseur et doté de l'injection d'essence directe (ce que Nissan appelle DIG), produit 188 chevaux et une flopée de couple à bas régime; 177 livres-pied entre 2 000 et 5 200 tr/min, plus précisément.
Le Juke à traction est équipé de série d'une boîte manuelle à 6 rapports, par contre le Juke à rouage intégral n'est disponible qu'avec une boîte automatique à variation continue avec mode manuel. Le Juke bondit au décollage et s'avère assez rigolo à piloter, en revanche le moteur finit par devenir bruyant car à plein régime, la boîte de vitesses le retient tout près de sa ligne rouge.
Le Juke SL à TI accélère de 0 à 100 km/n en 8 secondes. Notre moyenne de consommation de carburant durant l'essai se chiffre à 9 L/100km, pas si mal, mais DIG a besoin d'essence super sans plomb. Pas cool.
Avec un court empattement ainsi qu'une direction précise et directe, le Juke est amusant à conduire, comme un go-kart. La suspension est ferme, pas très à l'aise sur des surfaces abîmées, bien que plus qu'adéquate sur l'autoroute. Elle partage peut-être sa plateforme avec la Versa et le cube, mais la sensation de conduite s'avère incomparable.
Coffre? Quel coffre?
Lorsqu'on s'assoit à l'arrière d'un Juke, on n'a pas l'impression d'être dans une Versa, puisqu'il y a très peu d'espace. J'ai convaincu quatre collègues de travail d'embarquer dans le Juke pour aller dîner aux pâtes, et les trois qui ont pris place sur la banquette arrière ne m'ont pas parlé depuis. C'est probablement juste une coïncidence.
Le Juke n'est vraiment pas le meilleur choix pour les voyages d'une semaine, à moins d'être deux à bord. Quelques sacs d'épicerie peuvent loger dans le coffre lorsque les sièges arrière sont en place; avec seulement 297 litres de volume, l'aire de chargement est moins accommodante que dans les cube et Versa. Rabattez les dossiers, et vous obtiendrez 1 017 litres de volume, ce qui est mieux, mais environ deux tiers de l'espace disponible dans une Versa à hayon.
À l'avant, l'espace, bien que précieux reste convenable pour le gabarit du véhicule. La console centrale peinte a l'air différent, mais l'absence d'un accoudoir est un point négatif; du moins, ça l'est pour moi. Typiquement Nissan, l'ensemble des commandes du Juke est facile d'utilisation, tout comme l'écran tactile de la chaîne audio et du système de navigation optionnels, malgré la petitesse de l'affichage.
L'interface I-CON ne m'impressionne pas tellement. On se remet assez rapidement des graphiques de performance et de consommation d'essence, et ça serait bien si le système demeurait dans le mode sélectionné (ECO, NORMAL, SPORT) après avoir éteint le moteur. Il ne le fait pas. Quand même, ce système fait jaser les passagers occasionnels.
Optez pour la boîte manuelle
Un Juke SV de base, à traction et muni de la manuelle à 6 rapports se vend à 19 998 $. Il n'inclut pas le système I-CON, la clé intelligente, les sièges avant chauffants, le toit ouvrant électrique et les phares antibrouillard de la finition SL ainsi que la suspension arrière indépendante des versions à transmission intégrale, mais autrement, ça me conviendrait.
Notre version à l'essai, un Juke SL à TI équipé de cuir, du système de navigation, d'une caméra de recul et d'une chaîne audio rehaussée avec port USB, coûte 29 378 $.
À quoi peut-on le comparer? Eh bien, pour l'instant, pas grand-chose, à part peut-être le Mitsubishi RVR, le Kia Soul et, d'une certaine façon, le MINI Cooper Countryman.
Il est soit joli ou laid, pas du tout impertinent. Le Juke est une bébitte abordable, amusante à conduire et qui attire les regards. Quant à Nissan, elle a prouvé au cours des dernières années qu'elle n'a pas peur de relever des défis.