Concrètement, ce nouveau moteur produit, sur la livrée Linear toujours, 10 chevaux de moins (175 au lieu de 185) que le précédent. Plus inquiétant encore, pour ceux qui ne prêtent foi qu'aux chiffres, la nouvelle mouture se révèle également plus lourde que l'ancienne. Qu'à cela ne tienne, en dépit d'un rapport poids-puissance moins avantageux, la 93 n'a rien perdu de sa fougue. Le temps de réponse est pratiquement imperceptible, les accélérations et les reprises toujours aussi convaincantes. Quiconque a déjà conduit l'ancienne aura l'impression que la nouvelle s'est assagie. L'impression est fausse. C'est la liaison au sol qui est plus efficace. Par exemple, l'effet de couple (parfois) violent lors des départs sur les chapeaux de roues ou les pertes de motricité en virages (sur chaussée mouillée ou pas) ont pratiquement disparu. Dorénavant, plus besoin de suer à grosses gouttes pour aller vite au volant de la plus petite des Saab. En outre, même si la course du levier de vitesse demeure encore trop longue pour un usage sportif, le guidage de la transmission manuelle à cinq rapports s'avère aujourd'hui plus précis. Enfin, si les aficionados de la marque boudent son existence, sachez que tout de même que la boîte automatique comporte désormais cinq rapports.
Plus stable, plus efficace, plus sûre et plus précise aussi, la nouvelle 93 ne vous fera jamais regretter l'ancienne sur le plan dynamique. Parole d'un ex-propriétaire. Mais pourra-t-elle susciter le désir chez les propriétaires de produits concurrents? C'est le souhait de Peter Augüstsson.
