Volkswagen a procédé au lancement de son gros tout-terrain Atlas en 2 étapes, histoire de nous permettre de mieux apprécier les qualités du rouage intégral et le comportement routier par la suite.
Dans un premier temps, la présentation et les essais sur neige ont eu lieu au début de mars dans la région de Saint-Alexis-des-Monts. Cet exercice nous a donné l’occasion de mettre le système 4MOTION à l’épreuve et de nous convaincre de ses capacités en fait de traction et de stabilité latérale.
La seconde étape s’est déroulée un mois plus tard à San Antonio, au Texas. Là-bas, nous avons pu découvrir ses qualités routières en général et sa maniabilité avec des pneus 4 saisons. Voici donc ce que quelques heures sur les routes texanes nous ont révélé à propos du Volkswagen Atlas 2018…
Un costaud
Compte tenu de la popularité des VUS à 3 rangées de sièges sur notre marché, on peut dire que Volkswagen était en retard face à la concurrence. En effet, le Touareg, malgré des dimensions assez généreuses, n’était pas de taille pour assoir plus de 5 personnes. Ce rôle est maintenant dévolu à l’Atlas, qui a été dévoilé sur notre continent lors du Salon de l’auto de Los Angeles en novembre 2016. Les designers n’ont pas lésiné sur le gabarit, puisque le nouveau venu mesure 24,1 cm de plus en longueur et 3,8 cm de plus en largeur que le Touareg. Ce dernier se retrouve donc dans une position intermédiaire entre le Tiguan et l’Atlas.
N’allez pas croire que la décision de Volkswagen de proposer un modèle plus grand est le fruit d’une certaine panique causée par le fait d’être en retard dans le marché des gros VUS. En effet, l’Atlas est étroitement dérivé du véhicule concept Cross Blue dévoilé en 2013. J’avais d’ailleurs eu la chance d’essayer celui-ci et sa conduite n’était pas trop éloignée d’un modèle de production. Comme il exploitait à l’époque une motorisation électrique, il ne faudrait pas se surprendre qu’une prochaine version de l’Atlas nous propose ce genre de technologie.
La silhouette est plus moderne que celle des Tiguan et Touareg, mais c’est quand même en tenant compte des crédos habituels de sobriété et d’élégance de Volkswagen. Les 2 éléments esthétiques les plus marqués sont d’abord la grille de calandre avec une paire de languettes horizontales la traversant de part en part et ensuite la ligne de caractère très prononcée qui parcourt tout le flanc du véhicule, juste quelques centimètres en bas des poignées de porte. Cela confère à l’Atlas une allure de costaud, d’autant plus que ses dimensions sont quand même imposantes — il est presque aussi long qu’un Chevrolet Tahoe!
Bien entendu, l’habitabilité n’est pas un problème : les personnes occupant toutes les rangées de sièges bénéficient d’un niveau de confort élevé. Même la rangée arrière permet à des adultes de taille moyenne de se sentir à l’aise. Il est de plus facile d’y accéder, car la seconde rangée est montée sur des rails et glisse vers l’avant.
La finition se veut généralement bonne, par exemple sur la planche de bord. Par contre, à certains endroits, on remarque des plastiques qui pourraient être de meilleure qualité. Dans l’ensemble, toutefois, le décor est bien exécuté, tandis que la majorité des commandes sont faciles à utiliser. Les versions les plus luxueuses proposent un bloc de cadrans qui est en fait un écran numérique un peu à la manière des modèles Audi. On peut le configurer de différentes façons, mais il ne faut pas oublier que le prix de cet accessoire est relativement élevé.
En attendant le moteur de 2,0 litres…
Pour l’instant, seul le V6 de 3,6 litres d’une puissance de 276 chevaux associé à une boîte automatique à 8 rapports est disponible avec le Volkswagen Atlas 2018. De plus, tous les exemplaires comprennent le rouage intégral 4MOTION à prise constante, qui autorise une répartition du couple allant jusqu’à 50/50 selon les besoins de traction. En revanche, les futurs Atlas équipés du moteur de 2,0 litres développant 238 chevaux ne proposeront pas ce système, se contentant d’une simple traction avant. On peut d’ores et déjà affirmer que ce petit moteur jouira d’une très faible popularité et qu’il servira essentiellement à vendre l’Atlas à un prix de base plus alléchant.
Dans le cadre de la présentation de ce nouveau modèle à San Antonio, nous avons eu l’occasion de le conduire sur des routes très intéressantes et presque désertes. Sa tenue de route nous a impressionnés. Nous avons abordé des courbes relativement prononcées à des vitesses élevées et le gros Atlas s’en est tiré avec les grands honneurs, démontrant un minimum de roulis et un léger survirage. En fait, dans cette catégorie, seul le Mazda CX-9 est en mesure de soutenir la comparaison en termes d’agilité et d’agrément de conduite.
Si notre premier contact avec l’Atlas dans la neige du Québec nous a fait apprécier l’efficacité de son rouage 4MOTION, la randonnée au Texas nous a permis de découvrir des qualités routières supérieures à la moyenne, sans oublier un niveau de confort et d’équipement digne de mention. Soulignons en terminant que le modèle Trendline avec moteur de 2,0 litres ouvrira la marche à 35 690 $, tandis qu’une version de même catégorie avec le moteur V6 et le système 4MOTION coûte 39 790 $. Le modèle le mieux équipé et le plus luxueux s’appelle Execline; il affiche un prix de vente de 52 540 $.
Le Volkswagen Atlas 2018 en bref
L’Atlas est une première incursion de Volkswagen dans la catégorie des gros VUS à 3 rangées de sièges et le constructeur hésite à faire des prédictions quant à la popularité de ce modèle. Il possède cependant toutes les qualités nécessaires pour réussir. Au département de mise en marché de faire son travail et au public de décider!
