Auto123 fait l’essai du nouveau Volkswagen Atlas Cross Sport 2020.
La mode chez plusieurs constructeurs est de prendre un VUS et, avec un léger remaniement, le remettre sur le marché en version « coupé » 4-portes sport. Volkswagen ne fait pas exception et nous propose un Atlas avec un arrière raboté plus ou moins réussi et un avant qui ressemble drôlement à celui de l’Atlas. Le résultat global est toutefois visuellement satisfaisant. Nous avons eu droit à plusieurs regards lors de notre semaine d’essai d’une version Execline haut de gamme à 54 495 $.
À l’extérieur
Le Cross Sport est donc construit à partir de l’Atlas 2020. Il conserve le même empattement, mais il rétrécit de 144 mm grâce à ce rabotage arrière. Le toit est plus bas de 59 millimètres et se termine par un angle de style coupé sport. L’avant du véhicule est somme toute réussi avec un faciès agressif, des phares avant travaillés et deux énormes entrées d’air en dessous des phares avant. Cela donne tout un visage à ce VUS coupé sport.
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L’arrière est selon nous beaucoup moins bien réussi ; en effet, on a l’impression qu’on s’est dépêché de couper ça rapidement et d’y intégrer ce qui tombait sous la main. Pour preuve, autant les phares ont du style, autant les feux imposants semblent sortir des VUS des années 90. Pour équilibrer avec les fausses entrées d’air à l’avant, Volkswagen y a également été avec de fausses sorties d’échappement à l’arrière. Là non, on n’est pas friands !
Heureusement, de profil, grâce aux roues de 20 pouces et au surbaissement du toit, l’impression du coupé sport est bien là.
À l’intérieur
Rien ne change par rapport à l’Atlas conventionnel, à part évidemment l’absence de la troisième rangée de sièges. L’intérieur est très bien fini et les panneaux de portes sont recouverts du même cuir doux des sièges. La seule déception, c’est l’utilisation abusive de plastique bas de gamme au niveau de l’emplacement des commandes de vitres et de la console centrale. Faut-il le rappeler, nous sommes dans un véhicule de près de 55 000 $ ?
Heureusement, tout le reste nous fait oublier que Volkswagen a voulu se moquer de nous. D’abord avec l’écran principal de très bonne dimension (huit pouces) qui s’utilise du bout des doigts avec une facilité déconcertante, en plus des touches rapides pour accéder à la radio, au GPS ou aux configurations du véhicule.
À l’arrière, les choses changent ! Tout d’abord les portes s’ouvrent très largement pour faciliter l’accès à une banquette tout aussi confortable que les sièges avant. La différence est qu’on bénéficie d’un espace pour les jambes digne d’une limousine. En supprimant la troisième banquette, VW a pu installer la deuxième de façon à offrir un maximum d’espace pour les jambes. Même avec un grand gaillard de 6 pieds 5 pouces installé sur le siège passager avant, un occupant de 6 pieds 2 pouces a pu prendre place directement derrière sans manquer de place. Ce n’est pas possible avec beaucoup de véhicules.
La suppression de la troisième banquette se traduit également en coffre généreux qui pourrait servir de garde-robe pour Céline Dion ! Avec 1141 litres à notre disposition, on peut facilement loger tous les bagages des occupants. Certes la vitre coupée du hayon risque d’empêcher d’y mettre des objets encombrants de forme carrée. Le cas échéant, on demande aux passagers de la banquette arrière de descendre afin de rabattre cette dernière et ainsi bénéficier d’un énorme volume de chargement de 2203 litres. Qu’ils prennent alors l’autobus, un point c’est tout…
Le moteur
Pour déplacer ce VUS coupé sport, notre version Execline était équipée du V6 de 3,6 litres qui développe 276 chevaux et 266 livres-pieds de couple, associé à une boîte de vitesse à 8 rapports. L’autre moteur offert avec les versions Trendline et Comfortline est un 4-cylindres turbo développant 235 chevaux et 258 livres-pieds de couple. Celui-ci est marié à la même boîte de vitesse.
La différence de puissance entre les deux moteurs n’est pas énorme, mais notre version V6 se conduisait tout en douceur. La boîte de vitesse est totalement discrète et les changements de rapports se font dans la plus grande douceur. L’autre avantage du moteur V6, en plus du doux son qu’il émet, est qu’il permet de tirer jusqu’à 5000 livres, versus les 2000 livres possibles avec le 4-cylindres. Nous n’avons pas eu l’occasion de tester l’Atlas Cross Sport muni de ce moulin, mais j’imagine que grâce au turbocompresseur, les départs sont un peu plus dynamiques qu’avec le V6.
Côté consommation, nous avons enregistré une moyenne globale de 13,9 litres aux 100 km lors de notre essai. Heureusement, de nombreux kilomètres ont été parcourus sur l’autoroute, ce qui a nous a permis de réduire ce chiffre à un niveau quasi acceptable. En ville, ça tournait autour de 16 litres aux 100 km. La raison est essentiellement attribuable à un moteur vieillissant qui n’a plus vraiment sa place au sein de la famille Volkswagen qui se concentre surtout sur les moteurs 4-cylindres turbo.
Conclusion
L’Atlas Cross Sport se conduit très bien, est très confortable et s’avère agréable au quotidien. Un de ses plus grands atouts est sans contredit son volume intérieur. Il y a de la place partout dans le véhicule, à l’avant comme à l’arrière, sans oublier le gigantesque coffre.
Ce véhicule est disponible au Canada à partir de 38 995 $ en version Trendline qui, à défaut d’offrir toutes les bébelles de la variante haut de gamme Execline, permet quand même de profiter de tout cet espace intérieur et de la silhouette athlétique du modèle. Ce sont d’ailleurs deux des atouts majeurs de l’Atlas Cross Sport.
Son principal concurrent dans ce segment s’avère le Honda Passport. Pour avoir conduit les deux, nous pencherions vers l’Atlas Cross Sport pour son côté dynamique et son look sportif, malgré une garantie plus courte que celle du concurrent japonais.
On aime
Look ravageur
Espace intérieur
Taille du coffre
On aime moins
Consommation exagérée du V6
Garantie plus courte que celles de concurrents
Les éléments plastiques abondent à l’intérieur
La concurrence principale
Honda Passport
Nissan Murano
Volkswagen Atlas (pour 36 740 $, on a une troisième banquette)