Alors que les négociations et la menace de grèves plus importantes font la manchette du côté américain, c’est plutôt l’entente de principe entre le syndicat Unifor et Ford qui fait jaser du côté canadien.
On vous faisait part de celle-ci mardi dernier, mais c’est ce week-end que les membres du syndicat vont voter pour ratifier ou rejeter ladite entente de principe. L’accord a été approuvé à l’unanimité par le comité principal de négociation du syndicat, mais il doit être approuvé par les membres de la base avant d’être ratifié. Unifor représente environ 5600 travailleurs des usines d’assemblage et de moteurs de Ford en Ontario.
Au départ, on avait parlé d’un vote avant la fin de semaine, mais il faudra plutôt attendre à dimanche avant de savoir si les travailleurs acceptent les termes de l’entente de principe.
Comme le rapporte le site Automotive News, le syndicat prévoit d’organiser des séances d’information tôt samedi et d’ouvrir le vote peu après, selon une mise à jour communiquée aux membres de la section locale 707 d’Oakville, en Ontario.
Le vote se déroulera jusqu’au dimanche 24 septembre à 10 heures, ce qui donne aux membres environ 24 heures pour décider d’approuver ou non la nouvelle convention collective. Les résultats du vote seront rendus publics plus tard dans la journée.
L’optimisme règne, mais compte tenu de la situation actuelle aux États-Unis, l’issue du vote de ratification n’est pas garantie selon certains intervenants et observateurs, dont Larry Savage, le président du département d’études sur le travail à l’université Brock de St-Catharines, en Ontario :
« Même si l’équipe de négociation d’Unifor a conclu le meilleur contrat depuis une génération, il pourrait être rejeté s’il ne répond pas aux attentes élevées des travailleurs, compte tenu du militantisme de l’UAW (United Automobiles Workers) au sud de la frontière. » Les tactiques agressives et les exigences publiques du président de l’UAW, Shawn Fain, ont « augmenté les attentes des travailleurs de l’automobile des deux côtés de la frontière », a ajouté Larry Savage.
Ni Unifor ni Ford n’ont divulgué de détails sur l’accord de principe, bien qu’une source au fait des négociations ait déclaré à Automotive News Canada que le syndicat avait demandé des augmentations de salaire « supérieures à 20 % ».