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Essai de l’Audi A6 2019

Audi A6 2019
Photo : Audi
Le meilleur taux d'intérêt
Denis Duquet
Silhouette classique, mécanique sophistiquée

Après avoir récemment renouvelé ses modèles A7 et A8, Audi a complètement transformé sa berline A6, une intermédiaire qui doit affronter, entre autres, les BMW Série 5 et Mercedes-Benz Classe E sans oublier les Lexus GS, Cadillac CTS et Jaguar XF pour n'en nommer que quelques-uns.

Pour ce faire, on a fait appel à la même plate-forme que celle utilisée sur les A7 et A8, une référence en la matière.

Toujours la discrétion
Dans le stationnement où l’A6 m’attendait, celle-ci m’a fait un clin d'œil de ses phares à DEL sous l’impulsion de la télécommande.  Ces phares stylisés encadrent la traditionnelle calandre qui est nettement plus jolie, lorsque dépourvue de la plaque d'immatriculation, ce qui est le cas dans notre province.

La plupart des voitures de la marque sont d'une grande discrétion au chapitre de la silhouette et cette nouvelle venue ne fait pas exception à la règle bien que certains éléments tentent de donner plus de relief à l'ensemble comme cette ligne de caractère se limitant à la partie arrière. En fait, ce sont la calandre, les feux de route et les feux arrière qui lui donnent une apparence sophistiquée. Pour plusieurs, cette discrétion visuelle est importante alors qu'ils ne veulent pas épater la galerie avec leur voiture de luxe. En plus, le coefficient aérodynamique est de 0,24, une donnée remarquable pour une voiture de cette taille.

Photo : Audi

Cette approche réservée n'a pas été adoptée pour l'habitacle qui nous présente la même sophistication et le même raffinement que sur les autres modèles. Dès qu'on prend place à bord, on est impressionné par la qualité des matériaux, le confort des sièges et la présentation générale. Cette fois, on note l'absence quasiment totale de boutons de commande.

Tout est contrôlé par l'intermédiaire de deux écrans placés l'un par-dessus l'autre en position centrale. Celui du haut mesure 10.1 pouces et gère le système d'info divertissement tandis que celui en position inférieure mesure 8,6 pouces et permet de régler la climatisation et autres éléments semblables comme les sièges par exemple. En fait, seul le bouton du volume de la radio a survécu à cette élimination de boutons et pavés de commande et il y en avait beaucoup sur le modèle précédent.

Le conducteur jouit d'une excellente position de conduite tandis que le volant se prend bien en main en raison d'un boudin de bonnes dimensions. Pour la première fois dans ce modèle, les cadrans indicateurs sont remplacés par le « Cockpit Virtuel » qui est un autre écran affichant non seulement l’indicateur de vitesse et le compte tours, mais projette dans sa partie centrale de multiples informations, notamment celles provenant du système de navigation.
Les surfaces en laque noire font bon ménage avec des appliques en simili fibre de carbone et d'autres éléments en aluminium brossé. Audi n'a pas perdu la touche en fait de conception d'habitacle.

Photo : Audi

Nouvelle motorisation
La nouvelle plate-forme est le gage d'un excellent comportement routier en raison de sa sophistication et de sa rigidité, mais c'est surtout sous le capot que la plus intéressante nouveauté se retrouve. Les premiers modèles commercialisés sont des versions de luxe proposant un moteur V6 tandis que plus tard, un quatre cylindres viendra se joindre à la gamme.

Pour l'instant, ce moteur V6 3,0 litres turbo remplace l'ancien moulin qui était doté d'un compresseur. Comme le veut la tendance actuelle, le turbo est placé entre le V des rangées de cylindres. Sa puissance est de 335 chevaux tandis que son couple est de 367 lb-pi. Cette cavalerie est associée à une boîte automatique à sept rapports à double embrayage. Et comme c’est une Audi, le rouage est intégral. Il s’agit du système Quattro Ultra qui désengage les roues arrière sous certaines conditions. Toujours au chapitre de la mécanique, cette berline est dotée d’un système de récupération d’énergie alimentant une pile qui fournit l’énergie nécessaire à un démarreur ultra robuste facilitant les arrêts-départs.

Le conducteur peut choisir entre cinq modes de conduite, générant ainsi différents éléments de performance et modifications à la suspension par la même occasion. Ces modes sont : Efficiency, Comfort, Auto, Dynamic et Individual. Le mode "Individual" est celui qui permet de mieux gérer le comportement routier et l'agrément de conduite, mais il nécessite un peu plus de recherche de la part du conducteur afin de trouver les bons réglages.

Photo : Audi

Du caractère
Auparavant, on reprochait souvent à ce modèle d'offrir beaucoup de raffinement et de confort, mais de manquer de punch au chapitre de la conduite. Cette fois, il ne faut pas se laisser berner par son apparence assez placide malgré quelques efforts pour dynamiser le tout. En effet, le moteur répond instantanément, les passages des vitesses s’effectuent à la vitesse de l'éclair et il faut un peu plus de cinq secondes pour franchir le 0-100 km/h.

Mon essai s'est déroulé dans la banlieue de Detroit alors que les routes n'étaient pas nécessairement de nature à mettre la suspension à l'épreuve. Par un heureux hasard, en cherchant ma route pour retourner à l'hôtel, j'ai trouvé une route passablement sinueuse permettant de pouvoir mettre à l'essai de façon sérieuse la suspension et la tenue de route.

La voiture s’est comportée de façon impeccable, et ce malgré les virages serrés pris à vive allure tandis que la suspension a réussi à dompter une surface de route aussi mauvaise que celle que l'on retrouve au Québec.

Photo : Audi

En fait, seule la direction aurait pu être plus directe et offrir une meilleure sensibilité de la route. Mais c'est pratiquement un trait commun à tous les modèles de cette marque, peu importe les réglages choisis. Mais il ne faut pas en faire un plat tant le reste de la voiture est d'une compétence très relevée que ce soit au chapitre de l'exécution, de la finition, de la mécanique et de la tenue de route. Et je suis certain que plusieurs trouveront que cette direction est impeccable. C’est une question de goût.

Cette cinquième génération de l’A6 possède tous les éléments pour venir concurrencer sérieusement les leaders de la catégorie.

Pour
Motorisation dynamique
Habitacle sophistiqué
Excellente tenue de route

Contre
Silhouette anonyme
Commandes par écran complexes
Fiabilité inconnue

Photo : Audi
Photo : Audi
Photo : Audi

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Denis Duquet
Denis Duquet
Expert automobile
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