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Essai: Mercedes-Benz CLS 500 2006

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Le meilleur taux d'intérêt
Mathieu St-Pierre
Si l'on se fie aux apparences

(Photo: Mathieu St-Pierre)
Le design, c'est tout. Ne nous bernons pas ! Beaucoup de personnes un tantinet superficielles portent un jugement sur les apparences. Parfois, leur impression est la bonne, parfois, elle ne l'est pas. Mercedes-Benz a décidé de miser sur cette propension qu'ont certaines personnes à se faire une idée à partir de ce qu'ils voient. Dans le cas de la CLS, le fabricant a marqué des points. L'équipe de l'étoile à trois pointes ne présente pas d'excuses pour avoir créé l'une des plus onctueuses voitures qu'on trouve sur la route aujourd'hui. Merci à l'arsenal de groupes motopropulseurs et de plateformes de Mercedes-Benz ! Il était ainsi plus facile aux concepteurs de se concentrer sur le design de la carrosserie et de l'amalgamer à des éléments mécaniques qu'ils connaissaient déjà.

Créateur d'une nouvelle Classe
(Photo: Mathieu St-Pierre)
On a construit la Classe CLS sur un châssis de Classe E étiré en douceur dont on a emprunté presque tous les moteurs. Comme la Classe E offre beaucoup, il était moins risqué pour le fabricant de s'aventurer dans la conception d'un coupé à 4 portes. Quand cette voiture est arrivée sur le marché européen, à la fin de 2004, elle s'est montrée si populaire qu'Audi, Volkswagen et BMW, notamment, ont décidé de commercialiser un coupé à 4 portes dans un avenir rapproché.

Magnifique et... rapide
(Photo: Mathieu St-Pierre)
La CLS est splendide, point. Les roues de 18 pouces, offertes en équipement de série, montre bien que la voiture a un potentiel de conduite et de tenue de route qui se rapproche de ce qu'on fait à la division AMG. Le V8 de 5 litres ne manque pas de puissance. Même si ses caractéristiques techniques suggèrent des performances modestes quand on le compare aux autres V8, sa puissance de 302 chevaux et son couple de 339 livres-pied impressionnent. Le secret de l'onctuosité de cette voiture est la boîte de vitesses Touch-shift à 7 rapports qui fonctionne en douceur mais avec la rapidité de l'éclair. À peine perceptible en conduite normale, elle rétrograde de trois rapports, si nécessaire, pousse le moteur à la limite et... sayonara ! On couvre le 0 à 100 km/h en 6 secondes à peine. Et rappelez-vous bien que cette voiture affiche un poids de 1810 kilos, soit près de 4000 livres pour ceux qui fonctionnent encore dans le système impérial.

Ambivalente
(Photo: Mathieu St-Pierre)
Quand on roule sur l'autoroute, on relaxe. La suspension pneumatique Airmatic à double contrôle comporte trois réglages : confort, sport 1 et sport 2. En ville, le mode confort absorbe les trous et les bosses avec une aisance remarquable. À haute vitesse, vous serez plus à l'aise avec le mode sport 2. Le lourd véhicule se rapproche de la chaussée à laquelle il s'accroche, prêt à briser le mur du son. Jusque-là, la CLS ne méritait que des fleurs. Maintenant, le pot ! Je pourrais dire que la voiture est froide et trop isolée. La servodirection à assistance variable est très précise, cependant, le conducteur n'a jamais la sensation que c'est lui qui conduit. Il en est de même des freins. Les gros disques ventilés arrêtent la voiture avec si peu d'effort, que c'en est ridicule; la pédale montre beaucoup de fermeté, mais elle est tellement isolée des freins que le conducteur a l'impression que la voiture a pris le contrôle. C'est exactement ce que fait le système de contrôle de freinage Sensotronic. Il calcule la pression optimale à appliquer sur la pédale dans chaque virage, ce qui minimise les distances de freinage. Il aide également dans la circulation urbaine en appliquant les freins quand le conducteur retire son pied de l'accélérateur. Le conducteur conduit donc de moins en moins...
Mathieu St-Pierre
Mathieu St-Pierre
Expert automobile
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