San Antonio, Texas ― Il est difficile d’imaginer un plus grand contraste entre 2 véhicules d’une même marque, surtout quand on parle d’une petite compagnie telle qu’Infiniti.
La toute nouvelle Q50S Red Sport 400 est une super berline sport de luxe, tandis que le QX60 n’est rien de tout ça. En fait, avant ce bref essai routier, je ne l’avais pas conduit depuis son lancement en 2013 (sous le nom JX35) et j’avais même oublié qu’il existait. J’ai appris qu’il s’agit pourtant du modèle le plus vendu d’Infiniti (j’aurais dû savoir ça…). En recevant les clés, j’ai voulu comprendre pourquoi.
Le club des utilitaires d’Infiniti
Avant d’aller plus loin, je dois vous rappeler qu’Infiniti offre toute une gamme de véhicules utilitaires sport et multisegments. Le tout nouveau QX30 est très attendu et attirera de nombreux visiteurs dans les salles d’exposition. Les QX50 et QX70 comblent des vides, tandis que le QX80 fait beaucoup d’ombrage. En vérité, seul le QX60 se vend bien en ce moment.
Mais qui achète l’Infiniti QX60 et pourquoi? La majorité est des femmes, n’avaient jamais acheté des produits de la marque dans le passé et leur âge est plus jeune que celui d’un acheteur de voiture de luxe typique. Leur priorité n’est pas l’agrément de conduite ni la performance; je devine que l’espace et le luxe les intéressent davantage.
Bref, le QX60 se veut une chic alternative aux minifourgonnettes et familiales. Il joue bien son rôle, en plus.
Un Infiniti QX60 modernisé pour 2016
Dans cette catégorie de véhicules, l’Infiniti QX60 affronte le populaire Acura MDX, le Buick Enclave et le Toyota Highlander. Le MDX est un gros canon, sans aucun doute le plus intéressant à conduire, et une nouvelle génération vient tout juste de voir le jour au Salon de l’auto de New York.
Si Infiniti a tenu à organiser un lancement médiatique, c’est parce que le QX60 a été relativement modernisé pour 2016. À l’extérieur, comme vous le verrez sur les images, peu de choses ont changé. Le devant, avec ses nouveaux phares et sa nouvelle calandre, s’uniformise maintenant avec les autres modèles d’Infiniti. Idem pour les feux arrière.
Un habitacle presque parfait
L’intérieur du QX60 demeure convivial. Quelques matériaux et garnitures ont été améliorés, tandis que le levier de vitesses provient du tout nouveau coupé Q60. L’accès aux places et leur utilisation sont encore une fois remarquables.
L’emplacement de certaines commandes et la disposition du bloc central trahissent l’âge véritable de l’Infiniti QX60 2016. Les boutons à la gauche et en bas du volant sont impossibles à consulter à moins de pencher beaucoup les épaules et le cou. La fonctionnalité demeure au rendez-vous dans l’ensemble, mais l’écart générationnel entre ce décor et celui de la Q50 est énorme.
Les sièges médians se replient et coulissent vers l’avant pour nous permettre de rejoindre très facilement la banquette arrière. Par contre, leurs assises très fermes les rendent peu confortables. Les baquets avant ne sont pas tellement accueillants non plus et la grosse console centrale manque de rangement pour cellulaires et portefeuilles. En contrepartie, le gigantesque coffre se prête bien à une semaine de camping lorsqu’on escamote la 3e rangée.
CVT à l’œuvre
Un autre item qui revient avec l’Infiniti QX60 2016 est le V6 de 3,5 litres produisant 265 chevaux et 248 livres-pied de couple (la version hybride avec un moteur à 4 cylindres de 2,5 litres est toujours au menu, au cas où ça vous intéresse). La puissance s’achemine aux 4 roues via une boîte automatique à variation continue (CVT). Bien que cette dernière simule des changements de rapport, je la trouve encore caoutchouteuse à l’occasion. D’ailleurs, après un freinage brusque suivi d’une réaccélération, le moteur bourdonne pendant que la CVT peine à faire avancer les choses ― comme si elle glissait. Après quelques secondes, tout rentre dans l’ordre, cependant.
Pour 2016, le QX60 profite d’une nouvelle direction et de quelques nouveaux réglages de châssis. Toutefois, rien ne m’a vraiment laissé croire que la performance et la maniabilité pouvaient m’exciter. Au moins, le roulement est confortable, bien isolé des perturbations causées par la chaussée, et l’habitacle s’avère maintenant plus silencieux grâce à une insonorisation accrue, par exemple des vitres latérales laminées. Le niveau de confort en général est indéniable.
La technologie au service de la sécurité
Ici, une foule d’aides électroniques à la conduite travaillent pour rendre les déplacements en QX60 sécuritaires.
Il y a entre autres un avertisseur et un système de prévention de sortie de voie ainsi qu’un détecteur prédictif de collision avant. Je tiens aussi à souligner, pour les familles, le dispositif de prévention des collisions en marche arrière, qui peut aller jusqu’à appliquer automatiquement les freins afin d’éviter une collision avec un objet ou, pire encore, une personne.
Une bonne option
L’Infiniti QX60 2016 est beaucoup plus élégant que le modèle sortant à défaut d’attirer plus l’attention. Ses compétences demeurent les mêmes et son look rafraîchi devrait l’aider à conserver son statut de meilleur vendeur au sein de la gamme.
Tel que mentionné, l’Acura MDX 2017 a été dévoilé au Salon de l’auto de New York. Si le constructeur japonais poursuit sur sa lancée (il a fait du très bon travail avec le MDX au fil des ans, contrairement à bien d’autres produits), ça risque d’être le véhicule à battre dans la catégorie.
Le prix de l’Infiniti QX60 2016 sera annoncé sous peu ― si ce n’est pas déjà fait au moment où vous lisez ces lignes.
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