Auto123 met à l’essai à long terme le Kia Niro EV. Aujourd’hui, la 5e partie.
À voir aussi : Essai à long terme du Kia Niro EV, 1e partie : le constructeur, le chroniqueur et le (jeune) amateur
À voir aussi : Essai à long terme du Kia Niro EV, 2e partie : l’électrique, ça ne date pas d’hier
À voir aussi : Essai à long terme du Kia Niro EV, 3e partie : examinons ce Niro de plus près
À voir aussi : Essai à long terme du Kia Niro EV, 4e partie : prendre charge du chargement
Je l’ai fait ! Ma première longue sortie en véhicule 100% électrique !
Parti de Ville St-Laurent, à Montréal, pour me rendre à Cavan, dans la campagne ontarienne, 460 kilomètres à l’aller, autant au retour, entrecoupés d’un dodo à Kingston (278 km).
Vais-je me rendre sans pépin ? Voilà forcément la première question que je me suis posé. En fait, aussi bien vous le confier tout de suite, de nombres autres questions ont ponctué mon odyssée.
Alors, avec votre permission, je vais procéder par étapes parce qu’il y aura trop de matière à couvrir dans cette seule chronique (espace oblige).
Je vais d’abord vous résumer une première partie du périple en soulignant les questions qui se sont butées à mon ignorance. Puis une deuxième partie. Puis je promets de vous revenir avec les réponses en contactant des gens qui savent…
J’ajoute, amis lecteurs, que si vous connaissez les réponses aux questions qui me chicotent et que vous aimeriez m’éduquer, vous pouvez m’écrire à michel.crepault@auto123.com.
Il est vrai que, sans même chercher à le savoir, nous savons déjà que de plus en plus de bornes de recharge poussent comme des champignons un peu partout sur le continent nord-américain parce que les compagnies qui s’occupent de peupler ces réseaux ne se gênent pas pour s’en vanter.
Si je ne voulais pas me résigner à appeler le CAA pour me faire remorquer en cas de panne sèche, j’allais devoir me frotter à l’une de ces bornes, sans doute même à plusieurs.
Je me suis toutefois mal préparé. Au lieu de me mettre en route avec une batterie pleine, l’écran de la Niro 2020 affichait une autonomie de 271 km. Même pas assez pour atteindre Kingston dans les meilleures conditions possibles.
Si j’avais été plus prévoyant, j’aurais pu disposer d’au moins 385 km, l’autonomie annoncée par Kia. Et même 410 ou 430 km comme il m’est arrivé de le constater en démarrant la Niro après une nuit complète de recharge à la maison.
En fait, depuis que je branche l’auto à la prise 120V du garage – même pas du 240V – j’obtiens régulièrement une charge qui dépasse le maximum théorique prévu par le fabricant.
Question # 1
Est-ce normal qu’un VÉ montre une autonomie supérieure à celle prévue par le constructeur ?
Après les froids de l’hiver, l’autoroute est le pire ennemi du VÉ. Elle dévore l’autonomie comme un ogre. Et les occasions de régénérer de l’électricité en freinant, comme on le fait dans un centre-ville sont beaucoup plus rares. À moins de les provoquer délibérément. Par exemple, on file à 115 km/h et, tout à coup, on retire son pied de l’accélérateur. On remarque aussitôt l’aiguille qui plonge dans la section « Charge » du cadran, mais ça ne dure pas longtemps et c’est un geste parfois périlleux à poser en plein trafic.
Bref, je vois les kilomètres de mon autonomie s’égrener inexorablement.
Une autre bizarrerie survient quand je prête attention aux pancartes qui bordent la 401 et qui me renseignent sur la distance me séparant de Kingston. Un petit calcul mental après avoir croisé deux de ces panneaux m’apprend que j’ai retranché 55 km à mon parcours. Un coup d’œil au tableau de bord suivi d’un autre petit calcul (faudra que je pense à « scotcher » une calculatrice quelque part dans la cabine avant que mon cortex ne surchauffe) me dit que j’ai dépensé 63 km d’autonomie pour parcourir ces 55 km.
Une différence de 8 km. Ça me semble acceptable.
Mais le même petit jeu après avoir vu la troisième pancarte m’annonce cette fois un écart de 22 km entre la distance réelle et celle amputée à mon autonomie.
J’ajoute qu’il fait beau et presque chaud. La météo n’est donc pas un facteur.
Et donc surgissent deux autres questions :
Question # 2
Un kilomètre sur l’autoroute ne correspond pas toujours à un kilomètre d’autonomie consommé. Pourquoi ?
Question # 3
Plus mon autonomie diminue, plus l’écart entre la théorie et la réalité semble augmenter. Pourquoi ?
Par ailleurs, j’ai un problème plus urgent à résoudre. Il me reste désormais 60 km d’autonomie et je suis maintenant certain de ne pas en avoir assez pour coucher à Kingston.
À moins de trouver une borne.
En fait, depuis que j’ai traversé la « frontière » entre le Québec et l’Ontario, je n’arrête pas de pitonner sur l’écran central un rectangle baptisé « Recherche de stations ». Il affiche les bornes de recharge à proximité. Leur nom, leur direction (une flèche) et la distance qui m’en sépare. Très pratique, me dis-je.
Mais pas tant que ça finalement quand je découvre que les indications sont parfois bizarres. La Kia, en effet, me conseille de me rendre vers plusieurs bornes qui sont situées dans… l’État limitrophe de New York !
Il n’y a rien de plus proche en sol canadien ?
Finalement, je m’immobilise sur une route secondaire et, à l’aide de mon iPhone, je découvre que plusieurs autres bornes sont à ma disposition dans un rayon plus raisonnable et toutes dans le carré de sable de Justin.
Question # 4
Pourquoi la Niro veut-elle m’envoyer me recharger au diable vert ?
Finalement, c’est à Brockville (à 82 km de Kingston), dans le stationnement d’un Tim Hortons, que je me gare devant une borne 50 kW de Electric Circuit, le pendant canadien-anglais d’une création bien de chez nous, le Circuit électrique d’Hydro-Québec
Question #5
Qu’est-ce au juste que le Circuit Électrique et comment ça fonctionne ?
Après un festin à la Tim englouti dans l’auto pendant qu’elle-même se gorgeait d’énergie, le tout bien sûr couronné d’une roussette, mon beigne préféré, j’ai pu atteindre sans encombre mon hôtel à Kingston.
Je me suis dit que ça serait une bonne idée de brancher la Niro pendant mon dodo, question de reprendre la route avec une batterie débordante d’électrons. Mais l’hôtel n’a pas de borne de recharge. Une carence qui ne devrait plus exister quand tous les hôteliers se rendront compte de l’importance d’accommoder les propriétaires de VÉ.
J’ai trouvé une borne au centre-ville, à distance de marche de l’hôtel. Cette fois, c’est une borne Flo.
Question #6
Qu’est-ce au juste que Flo et comment ça fonctionne?
Question # 7
Coudonc, il en existe combien des réseaux comme le Circuit électrique et Flo ?
Après avoir souhaité bonne nuit à la Niro, je suis allé m’occuper de ma propre recharge en sombrant dans un sommeil réparateur.
À notre prochaine rencontre, j’aurai pour vous des réponses à mes premières questions, et d’autres bien sûr surgiront au fil des prochains kilomètres.
Fiche technique de KIA Niro EV