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Essai à long terme du Kia Niro EV, 18e partie : êtes-vous un(e) électromobiliste ?

Écusson sur le Kia Niro EV | Photo : D.Boshouwers
Le meilleur taux d'intérêt
Michel Crépault
Nous dressons un portrait de l'Acheteur électrique
Le Kia Niro EV
Le Kia Niro EV | Photo : D.Boshouwers

Auto123 met à l’essai à long terme le Kia Niro EV. Aujourd’hui, la 18e partie.

Les meneurs de nation, les constructeurs de chars, les scribouilleurs de tout acabit, tout le monde le dit, l’avenir est électrique. Mais cet avenir sera, ou ne sera pas, selon ce que l’avisé consommateur décidera. J’ai donc demandé à des spécialistes de l’électrique de nous dessiner le portrait-robot de l’amateur d’électrons.

À vous ensuite de voir si vous partagez des traits communs avec cet individu…

L’évangile selon…
À tout seigneur, tout honneur, puisque je me balade en Niro EV depuis le début de ce long essai routier, commençons par interroger Kia Canada : « Vos électromobilistes, ils mangent quoi en hiver ? »

Consultez les véhicules à vendre disponibles près de chez vous

Frédéric Tremblay, directeur des relations publiques et du marketing de Kia Canada au Québec
Frédéric Tremblay, directeur des relations publiques et du marketing de Kia Canada au Québec | Photo : Kia

La réponse de Frédéric Tremblay, directeur des relations publiques et du marketing du fabricant coréen au Québec, n’a pas tardé.

« Nos propriétaires de VÉ forment des familles dont les revenus vont de moyens à élevés. Leurs enfants sont déjà grands. Ces acheteurs matures assument leur choix qu’ils alignent sur les données de l'industrie. Jeunes de cœur et adeptes du numérique, ils priorisent les énergies renouvelables mais le produit choisi doit quand même refléter valeur et praticabilité. »

En excellent relationniste, Fred n’a pu s’empêcher d’ajouter : « Ça tombe bien, Kia est une marque progressiste et innovante ! »

Didier Marsaud, directeur des communications corporatives, Nissan Canada
Didier Marsaud, directeur des communications corporatives, Nissan Canada | Photo : Nissan

Je me suis ensuite tourné vers Nissan. Cette marque a fait figure de pionnière avec la LEAF et elle s’apprête à lancer l’Ariya. Mon timing était bon puisque Didier Marsaud, directeur des communications corporatives, avait un sondage récent (février 2022) sous la main :

-    69 % hommes / 29 % femmes (ça ne donne pas 100 % mais ça en dit long sur notre époque) ;
-    Âge moyen de 56 ans, 73% d’entre eux ayant 45 et plus ;
-    Couples mariés dans 82 % des cas et 77 % sont des « empty nesters » (pas de Tanguy au sous-sol !) ;
-    Revenu familial moyen de 141 000$ (56 % déclarent plus de 100 000 $) ;
-    70 % habitent la ville ou la banlieue ;
-    Surtout au Québec (56 %), puis en Colombie-Britannique (29 %) et en Ontario (8 %) ;
-    Ce sont des gens qui privilégient les activités extérieures. Leur hobby #1: voyager (25 %), courir, jogger, marcher (25 %), pédaler (20 %) et jardiner (10 %).

Hugues Bissonnette, directeur général de Polestar au Canada
Hugues Bissonnette, directeur général de Polestar au Canada | Photo : Polestar

Chez les purs…
Après des généralistes comme Kia et Nissan, voyons voir du côté d’un spécialiste. Selon Hugues Bissonnette, directeur général au pays de Polestar, la division de Geely/Volvo qui ne vend que des VÉ :
-    Notre client typique est un acheteur tourné vers la technologie et le progrès. Ce n’est pas nécessairement un « first-adopter » (vous savez, celui qui doit absolument posséder la nouvelle bébelle avant tout le monde) mais il apprécie les tendances dernier cri et à caractère durable (renouvelable) ;
-    Notre clientèle se soucie de l’environnement et modifie réellement ses comportements au quotidien pour rendre notre monde meilleur ;
-    Enfin, un design spectaculaire et évocateur ne la laisse pas indifférente. Ces gens souhaitent un produit qui soit agréable à utiliser, bien sûr, mais qui soit aussi plaisant à regarder. »

Bon, je crois que nous commençons à nous faire une idée des qualités requises, selon les fabricants, pour être un électromobiliste.

J’ai délaissé les vendeurs pour parler à deux ardents apôtres de l’électrique. Dans le fond, eux aussi ont quelque chose « à vendre » : l’importance, voire l’urgence, de passer à l’électrique.

Daniel Breton, président-directeur général de Mobilité Électrique Canada
Daniel Breton, président-directeur général de Mobilité Électrique Canada | Photo : Mobilité Électrique Canada

Chez les durs de dur…
Écoutons d’abord Daniel Breton, président-directeur général de Mobilité Électrique Canada, une organisation nationale qui cherche à accélérer l’électrification des transports pour lutter contre les changements climatiques et la pollution, tout en soutenant l’économie canadienne.

Et Daniel de se lancer : « Avec 150 000 véhicules électriques sur les routes du Québec, il y a de moins en moins « d'électromobiliste type ».

« Il y a 3 ou 4 ans, on pouvait identifier un type de personne comme étant plus porté à se procurer un VÉ pour des raisons écologiques et/ou technologiques. Aujourd’hui, la hausse fulgurante du prix du carburant combinée au choix croissant de modèles de VÉ ont complètement changé la donne.

« Des gens qui ne s’intéressaient pas ou peu aux VÉ il y a à peine un an ou deux en commandent de plus en plus. J’ai récemment parlé à plusieurs concessionnaires de divers constructeurs et les VÉ représentent désormais de 40% à 80% de leurs commandes.  

« Pour de plus en plus de Québécois, les VÉ deviennent maintenant des véhicules grand public, ce qui est souhaitable puisque le gouvernement du Québec vise 1,6 million de VÉ sur nos routes d’ici 2030. »

Yannick Lemelin de BEQ Technology
Yannick Lemelin de BEQ Technology | Photo : BEQ Technology

Pour finir, le commentaire de Yannick Lemelin, coordonnateur du service à la clientèle chez BEQ Technology, sorte de guichet unique pour l’électrification des transports, et un habitué de cette chronique.

« Il y a cinq ans, j’aurais décrit l’électromobiliste comme un innovateur, un avant-gardiste ou un écolo. Maintenant, c’est un réaliste, un confiant, un comptable.

« Il est plus facile aujourd’hui de décrire ceux qui ne croient pas au VÉ, à ses bienfaits sur la santé et sur les changements climatiques, à ses avantages et sur le fait que le VÉ revient moins cher (vs le moteur à combustion) quand on considère son utilisation et son cycle de vie. Bref, ces incrédules sont des dinosaures !
 
« Tôt ou tard (2035), il leur faudra passer à la voiture électrique et là, ils se rendront compte qu’ils avaient tort d’hésiter. »

Je me dois de terminer en vous suggérant de consulter les résultats du dernier sondage mené par l’AVEQ. L’Association des véhicules électriques du Québec, LE carrefour virtuel pour s’initier à fond sur les VÉ, nous sort ainsi des données édifiantes. Patientons encore quelques semaines et nous aurons son portrait-robot 2022 à nous mettre sous la dent.
 
Évidemment, une grande partie des informations recueillies ci-dessus concerne le Québec, là où le véhicule électrique a fait sa plus grande percée à ce jour. Les points de vue ailleurs au Canada peuvent différer - en fait, ils diffèrent sûrement. Mais il est probable que ce que nous voyons aujourd'hui au Québec soit assez rapidement ce que nous verrons à l'échelle nationale. Le temps nous le dira ...

Fiche technique de KIA Niro EV

Le Kia Niro EV, calandre
Le Kia Niro EV, calandre | Photo : D.Boshouwers

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Michel Crépault
Michel Crépault
Expert automobile
  • Plus de 45 ans d'expérience en tant que journaliste automobile
  • Plus de 12 essais réalisés au cours de la dernière année
  • Participation à plus de 190 lancements de nouveaux véhicules en carrière en présence des spécialistes techniques de la marque