En sillonnant paisiblement la belle province au volant du Mercedes-Benz GLS 450 4MATIC 2017, je me suis rappelé à quel point les Allemands sont forts dans le domaine des utilitaires. Audi, BMW et Mercedes-Benz se dressent collectivement à l’avant-plan et en offrent pour tous les goûts.
Le nouveau GLS est le symbole ultime du luxe parmi les VUS pleine grandeur. À part le Cadillac Escalade, rien ne se rapproche autant d’une forteresse 5 étoiles qui roule.
Nouveau nom
Mercedes-Benz a maintenant terminé de renommer tous ses modèles. On n’a jamais douté que le grand GLS ― autrefois appelé GL ― était le roi de la gamme, mais l’ajout de la lettre « S » à son nom confirme son statut de porte-étendard au même titre que la berline de Classe S.
Ce grand remue-ménage a aussi fait en sorte que l’intermédiaire ML devienne le GLE. N’ayez crainte, vous finirez vite par vous habituer. Ce qui n’a pas changé, c’est la qualité du contenu et de son emballage.
GLS
Oui, Mercedes-Benz a vraiment élevé son utilitaire de luxe à un autre niveau. Le GLS 2017 est sans contredit puissant, luxueux et dispendieux ― un véritable gage de réussite dans la vie. En même temps, quand on apprend qu’il se vend à partir de moins de 83 000 $, on a l’impression qu’il s’agit d’une aubaine. Je m’explique…
Mon modèle d’essai GLS 450 4MATIC comprenait les ensembles Sport et Haut de gamme, des jantes de 21 pouces et une peinture Blanc polaire. Son moteur était le polyvalent V6 biturbo de 3,0 litres de Mercedes-Benz, qui développe 362 chevaux et un couple remarquable de 369 livres-pied. Personnellement, j’aurais choisi un GLS 550 4MATIC et fait bon usage de son V8 biturbo de 4,7 litres qui génère 449 chevaux ― soit en Rouge hyacinthe métallisé ou Marron citrine métallisé.
D’une façon ou d’une autre, le nouveau Mercedes-Benz GLS est extrêmement attrayant et se déplace fièrement sur la route.
À l’intérieur du GLS
J’ai découvert plusieurs choses à propos du gigantesque habitacle du GLS au cours de ma semaine d’essai. Étant nouvellement papa, j’ai maintenant des critères d’évaluation auxquels je ne pensais même pas avant.
Évidemment, les sièges s’avèrent très confortables, encore plus avec la fonction de massage en option. Or, la 2e rangée se trouve un peu avancée afin de laisser de la place à la banquette de 3e rangée, ce qui fait qu’un siège de bébé qu’on y installe (face vers l’arrière) vient pousser contre le dossier du passager avant et réduit le confort de ce dernier. Dans le GLE à 5 places que j’ai essayé la semaine suivante, le problème ne se posait pas.
Puisque j’ai l’habitude de garder mon dossier assez droit, c’est derrière moi que nous avons finalement placé le siège de bébé. Les nombreux réglages disponibles m’ont permis de trouver ma position de conduite idéale très facilement.
Avec la banquette arrière escamotée, le volume de chargement est énorme, sauf que j’ai dû jouer un peu avec la poussette pour la faire rentrer en largeur. Encore une fois, ce n’était pas le cas dans le GLE. En termes de profondeur, le GLS l’emporte haut la main, mais dans l’ensemble, ce n’est peut-être pas le meilleur choix pour les familles qui ont des sièges de bébé à installer et des poussettes à transporter.
Par ailleurs, j’ai souvent critiqué l’ergonomie des véhicules à l’étoile d’argent dans le passé, mais le Mercedes-Benz GLS 2017 présente un tableau de bord si vaste que je n’ai rien à redire ici. La seule chose qui m’a dérangé, c’est l’écran multimédia non tactile. Naviguer d’un menu à l’autre serait beaucoup plus simple s’il l’était.
La puissance du 6
Si vous croyez qu’un moteur à 6 cylindres n’a pas la puissance nécessaire pour entraîner un VUS de 2 420 kilos (5 324 livres), c’est que vous n’avez encore jamais connu ce V6 biturbo de 3,0 litres et la boîte automatique à 9 rapports qui l’accompagne.
Tout le couple (369 livres-pied, je vous le rappelle) est disponible à seulement 1 800 tours/minute, ce qui donne des décollages plus explosifs que prévu. En fait, le gros GLS 450 4MATIC atteint 100 km/h en aussi peu que 6,6 secondes. Si ça vous intéresse, le GLS 550 le fait en seulement 5,3 secondes.
La boîte 9G-TRONIC ne démontre aucune faille ni aucune faiblesse dans son fonctionnement. J’ai l’habitude d’être exigeant au volant, surtout quand vient le temps de dépasser, mais même en mode Confort, cette automatique pouvait passer du 8e rapport au 4e en une fraction de seconde.
Pour ce qui est de la consommation d’essence, j’ai obtenu une moyenne de 14 L/100 km sur une distance de près de 450 kilomètres (la moitié en ville), ce qui m’a agréablement surpris.
Il est gros!
Le Mercedes-Benz GLS 450 4MATIC 2017 excelle dans l’art de mettre ses occupants à l’aise. Son roulement est ultra confortable, mais pas tout à fait aussi feutré que celui de l’Escalade.
Toujours avec le mode Confort activé, le GLS donne l’impression de flotter au-dessus de la route, et ce, grâce à sa suspension AIRMATIC auto-nivellante de série et à son long empattement. En optant pour le mode Sport, la suspension s’abaisse et la carrosserie a moins tendance à s’incliner dans les courbes.
Aussi agréable que soit le GLS, par contre, il ne vous fera jamais oublier son gros gabarit (mais je crois que tout ça est voulu). La direction est bien dosée, mais très engourdie, tandis que les immenses freins à disques refroidissent magnifiquement les ardeurs du puissant moteur.
Conclusion
Je vais faire ça simple. Le GLS domine la concurrence en combinant luxe et sécurité, mais je lui préfère quand même le GLE… sauf si la profondeur du coffre et une 3e rangée de sièges entrent dans les critères d’achat.
Le GLS reste quand même l’ultime VUS de Mercedes-Benz, son porte-étendard, et pour cette raison, tous les arguments contre lui ne tiennent pas.
Essais routiers et évaluations
