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Nissan LEAF 2018 : vocation urbaine élargie

Essai routier de la Nissan LEAF 2018
Photo : L.Gagné
Le meilleur taux d'intérêt
Luc Gagné
Plus d’autonomie, mais pas encore assez pour de longs voyages

Yountville, Californie — La Nissan LEAF, premier véhicule électrique (VÉ) populaire du 21e siècle, s’est refait une beauté. Ses nouveaux traits moins excentriques cachent un groupe motopropulseur plus puissant offrant une autonomie accrue. À cela s’ajoutent de nouveaux dispositifs d’aide à la conduite pratiques dont l’ePedal, qui change la manière de conduire. 

L’univers des VÉ étant lié aux chiffres, pour mieux comprendre la stratégie adoptée par Nissan, il convient d’articuler cette histoire autour de 5 chiffres significatifs, à commencer par 41. C’est le nombre de kilomètres que parcourt quotidiennement l’automobiliste canadien moyen, selon Statistiques Canada. 41 km. Aller-retour. Pas plus. 

Avec ce chiffre en toile de fond, le suivant, 241, semble plus compréhensible. Il s’agit du nombre de kilomètres qu’une nouvelle LEAF peut parcourir avant d’être à sec. Établi par l’EPA, aux États-Unis, cette distance optimale représente un gain de 69 km par rapport à la LEAF antérieure, qui avait une autonomie de 172 km.

Sur la base du premier chiffre, le second suggère donc qu’un citoyen typique pourrait réaliser 6 allers-retours au travail avec la Nissan LEAF 2018 avant de devoir recharger sa batterie. Vous appelez ça un scénario stressant?

Plus pimpante
Un nouveau groupe motopropulseur procure à la LEAF non seulement plus d’autonomie, mais aussi plus de vivacité, ce qui introduit les chiffres suivants : 40 et 110. Le premier réfère à la capacité de la nouvelle batterie au lithium-ion (de 5e génération), soit 40 kWh. Elle alimente, par ailleurs, un moteur de 110 kW (147 ch). Ce duo remplace le moteur de 80 kW (107 ch) et la batterie de 30 kWh de l’ancienne LEAF. Et véloce, la nouvelle LEAF l’est, puisqu’elle abat les 100 km/h en 8 secondes environ plutôt que 10. On s’amuse même parfois à faire crisser ses pneus lors d’un départ arrêté!

Enfin, voici le chiffre que plusieurs considèrent comme déterminant : 35 998 $. Ce prix de la version d’entrée de gamme, la LEAF S, est 2 000 $ plus élevé que celui de la même version de 2017. L’augmentation de prix est plus importante pour la version SV de niveau intermédiaire (2 200 $), alors que l’écart de prix est moins grand dans le cas de la version SL haut de gamme (1 450 $). Les frais de transport et de préparation, quant à eux, demeurent inchangés (1 990 $).

Tous ces chiffres aident à situer la Nissan LEAF 2018 dans son créneau, où les nouveautés vont rapidement se multiplier si l’on se fie aux annonces de plusieurs constructeurs. D’ici là, cette nouvelle venue se retrouve entre la Hyundai IONIQ électrique et la Chevrolet Bolt EV. Moins chère, la première (31 999 $) offre une autonomie de 200 km et un moteur de 88 kW, tandis que la seconde (43 095 $), nettement plus coûteuse, fait miroiter les 383 km qu’elle pourrait parcourir avec son moteur de 150 kW. Vous comprendrez maintenant pourquoi les gens de Nissan estiment offrir le meilleur des 2 mondes.

Un design plus terre à terre
Voilà une partie de la nouveauté seulement, car il y a davantage, à commencer par cette nouvelle esthétique sans excès. Fini le museau de saurien aux yeux exorbités, un souhait exprimé par la clientèle. Oubliez aussi le tableau de bord emprunté à une navette spatiale de Star Wars. La nouvelle Nissan LEAF adopte un style plus contemporain à l’extérieur comme à l’intérieur, signe que l’auto électrique n’a plus besoin d’être différente pour devenir acceptable et désirable. 

Elle peut aussi être agréable à conduire, autant qu’une auto ordinaire. Et cela, la LEAF 2018 le démontre par sa servodirection électromécanique, finement calibrée et ferme à souhait, ainsi que par sa suspension qui procure un roulement feutré, sans excès de mollesse. 

Puisque la Nissan LEAF 2018 a essentiellement les mêmes dimensions que sa devancière, l’habitabilité n’a pas changé. Les places avant sont spacieuses, alors que la banquette arrière convient mieux à 2 jeunes enfants, surtout si de grandes personnes prennent place devant. De plus, le volant est inclinable, mais pas télescopique, comme dans les modèles 2017. Les versions SV et SL ont maintenant un écran tactile de 7 po doté des systèmes Apple CarPlay et Android Auto, mais la version S se contente d’un écran de 5 po moins sophistiqué. Enfin, faute d’avoir un plancher plat comme dans l’IONIQ une fois que les dossiers arrière sont rabattus, ou encore de disposer d’un volume utile gargantuesque comme la Bolt EV (1 602 L contre 849 pour la LEAF), le coffre de la nouvelle LEAF a au moins l’avantage d’avoir une ouverture mieux dessinée, qui facilite le chargement d’objets encombrants. 

Les habitués de la LEAF remarqueront aussi le logement plus pratique des connexions servant au chargeur embarqué de 6,6 kWh. Plus haut et moins incliné qu’auparavant, il n’impose plus au conducteur de faire une courbette devant l’hôtel de la sainte électricité pour brancher sa Nissan.

ePedal : une révolution
Nous avons gardé pour la fin 3 autres nouveautés originales de la nouvelle LEAF. La première — la plus importante à notre avis — est le système ePedal. Il s’agit d’une pédale d’accélérateur à fonctions multiples qui permet au conducteur d’accélérer, de décélérer et même d’immobiliser complètement son véhicule sans toucher à la pédale des freins mécaniques.

Dès qu’on réduit la pression sur l’accélérateur, un freinage régénératif plus ou moins intense s’amorce. Lorsqu’on la relâche complètement, la voiture s’immobilise et reste stable, même dans une pente, jusqu’à ce qu’on appuie de nouveau dessus. Ce système est si efficace et si agréable à utiliser que Nissan estime qu’un conducteur pourrait l’utiliser 90 % du temps — ce que notre essai a confirmé! Précisons de plus que ce système rend la conduite de la LEAF nettement plus agréable que celui de la BMW i3, qui est tout simplement violent. Il est également beaucoup plus intuitif que les systèmes similaires de l’IONIQ et de la Bolt EV.

Par ailleurs, les LEAF SV et SL 2018 sont livrées avec un dispositif d’aide à la conduite appelé ProPILOT. Ce système doit aider le conducteur à maintenir sa voiture dans la travée où il circule sur une voie rapide. Pour fonctionner, cependant, il a naturellement besoin d’un marquage net et le conducteur doit garder une ou deux mains sur le volant. Nissan affirme que le ProPILOT diminue le stress et facilite la conduite pour la rendre plus agréable. Après usage, cette affirmation nous est apparue surfaite.

 

Dernière nouveauté, mais non la moindre, il s’agit du nouveau fil de recharge muni de fiches 120V et 240V interchangeables. Simple à utiliser, il élimine la nécessité d’installer une borne de recharge de 240V à la maison. Il suffit désormais d’installer une prise murale de 240V, semblable à celle d’un électroménager comme un poêle ou une sécheuse.

Vocation urbaine évidente… et très acceptable
En attendant une LEAF dotée d’une batterie de 60 kWh, que le constructeur promet pour un avenir rapproché et qui ferait de cette voiture l’égale d’une Bolt EV, le modèle 2018 s’apparente donc plutôt à une IONIQ. D’ailleurs, comme pour cette dernière, on l’imagine tenant le rôle d’un véhicule secondaire d’une maisonnée, qui en possède 2 ou plus. Vous savez, ce véhicule qu’on utilise pour faire des emplettes à proximité, pour conduire junior et sa sœur aux réunions scoutes hebdomadaires, pour visiter les grands-parents, etc. Cette LEAF se substituerait naturellement à un véhicule comme une Nissan Versa Note, une compacte à moteur à essence de dimensions très comparables.

Compte tenu de l’autonomie promise, la LEAF se prêterait mal à de longs périples comme le symbolique Montréal-Québec par la 20, un trajet de 256 km. On pourrait le faire à condition de ne pas être pressé, en effectuant un saut de puce ou deux pour recharger la batterie. D’ailleurs, Nissan affirme qu’à l’aide d’une borne de recharge à haut débit (400V), 30 minutes suffisent pour redonner à cette voiture 142 km d’autonomie et 40 minutes pour en obtenir 169. Encore faut-il qu’une telle borne soit libre au moment où l’on arrive… En somme, cela semble confirmer la vocation urbaine de la nouvelle LEAF 2018.

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Photos de la Nissan LEAF 2018
Luc Gagné
Luc Gagné
Expert automobile
  • Plus de 30 ans d'expérience en tant que journaliste automobile
  • Plus de 59 essais réalisés au cours de la dernière année
  • Participation à plus de 150 lancements de nouveaux véhicules en carrière en présence des spécialistes techniques de la marque