Volkswagen Phaeton
Qui sait, Ferdinand Piëch, ex-PDG du groupe Volkswagen, s'est peut-être exclamé un jour, tel Martin Luther King, " I had a dream "? Ainsi devait naître la Phaeton, de la volonté (du caprice mégalomane, diraient certains) d'un seul homme. Blague à part, nombreux sont les spécialistes, et maintenant les profanes, qui essaient de comprendre les raisons qui poussent Wolfsburg à assembler une grande berline de prestige appelée à rivaliser avec les vaisseaux amiraux de BMW (Série 7) et de Mercedes-Benz (Classe S).
Ne vous méprenez donc pas : bien qu'il soit de prime abord incongru d'associer Volkswagen au luxe exclusif, ce modèle possède tous les arguments pour réaliser une percée. Mais que leur offre-t-on au juste? D'abord, tout ce qui fait le charme d'une berline de haut niveau : construction irréprochable, richesse des matériaux (le bois, les cuirs, le chrome), sièges savamment dessinés aux propriétés quasi orthopédiques, insonorisation poussée, etc. Puis, le nec plus ultra en fait de solutions techniques : moteur W12 de 6 litres libérant 420 chevaux, traction intégrale, suspension pneumatique, une kyrielle de béquilles électroniques devant parer aux pertes de maîtrise ou d'adhérence.
À près de 2 319 kg, n'oubliez pas que la Phaeton demeure une voiture imposante c'est presque 500 kg de plus (qui l'eût cru?) qu'une Cadillac DeVille ! Bref, on sait déjà qu'elle sera plus à l'aise sur l'autoroute, le plus souvent dans la voie de gauche, qu'au milieu de lacets serrés, et ce, malgré la rigidité annoncée de son châssis. Reste maintenant à voir si les acheteurs se bousculeront dans les salles d'exposition.