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Essai de la Volvo V60 Cross Country T5 2019 : La CC est de retour

Volvo V60 Cross Country 2019 | Photo : É.Descarries
Le meilleur taux d'intérêt
Éric Descarries
Voici une familiale qui persiste alors plusieurs autres tombent au combat

En février dernier, le constructeur suédois Volvo nous invitait dans son pays, plus précisément à Luleå, près de la mer Baltique, pour un premier contact avec certaines variantes de sa nouvelle familiale V60, incluant la plutôt abordable Cross Country. Mais cette rencontre initiale n’était qu’une présentation et, qui plus est, ce premier essai se déroulait en hiver sur des routes glacées à des températures nettement sous les 20 degrés sous zéro. Cette fois, il s’agit d’un essai routier chez nous, sous des cieux… plus cléments.

La V60 Cross Country n’est pas un VUS, mais plutôt une familiale, une configuration moins populaire chez nos amis américains, mais toujours aussi en demande chez nous. La version Cross Country n’est pas non plus nouvelle. Nous l’avons déjà connue avec la familiale V70 dans le passé. Cette fois, Volvo récidive, mais avec la base de la V60, une gamme qui connaît déjà beaucoup de popularité sur notre marché. La Cross Country se place donc entre la familiale régulière V60 et le déjà très populaire VUS XC60. Dès qu’on la voit, on se rend compte que Volvo fait un peu concurrence à Subaru avec sa Outback, mais à un niveau légèrement supérieur.

Une approche technique globale
Si la Cross Country semble plus haute que la V60 régulière, c’est dû à un choix de ressorts et de pièces de suspension plus robustes qui soulèvent la voiture de 2,4 pouces (6 cm). En même temps, cette nouvelle V60 jouit d’un plus grand débattement de suspension, alors que la garde au sol de la Cross Country est presque identique à celle du VUS XC60 avec lequel elle partage la même plateforme (Scalable Product Architecture).

Fiche technique de la Volvo V60 Cross Country 2019

| Photo : D.Boshouwers

On reconnaîtra la Cross Country à ses grandes roues (optionnelles) de 20 pouces et à ses carénages de passages de roue. De plus, on y verra des boucliers spécifiques à l’avant et à l’arrière, en plus d’autres ajouts uniques à la voiture.

La Cross Country n’est pas destinée à des excursions tout terrain comme l’est un Jeep Wrangler, mais, tout comme la Subaru Outback, elle peut être utilisée pour des déplacements en sentiers plus ou moins accidentés. N’est-ce pas ce que les propriétaires des anciennes V70 Cross Country faisaient ? Voici donc le parfait remplacement moderne de leur ancienne familiale.

Depuis que Volvo (maintenant dans le giron du constructeur chinois Geely) a revu toute sa gamme de véhicules, elle se fie d’abord et avant tout à un seul moteur qui est présenté sous diverses formes. Il s’agit, bien entendu, de son 4-cylindres de 2 litres qui est livré avec un turbocompresseur ou avec un turbo accompagné d’un compresseur mécanique.

| Photo : D.Boshouwers

Dans le cas de la Cross Country, c’est la version plus modeste de ce moteur qui est utilisé, soit celle dotée d’un turbocompresseur offrant 250 chevaux et 258 livres-pieds de couple, fort possiblement l’un des plus doux moteurs à quatre cylindres sur le marché. Combiné à une boîte automatique à huit rapports et, forcément, à la traction intégrale (il n’y a pas de version à traction avant de cette voiture) avec système Torsen de répartition du couple, il suffit largement à déplacer l’imposante caisse de la Cross Country qui fait dans les 4000 livres (plus de 1800 kg).

Néanmoins, atteindre le cap des 100 km/h du départ arrêté peut demander moins de sept secondes. Et le tout se fait en douceur avec peu d’intrusion de bruits dans l’habitacle. C’est ce qui est remarquable avec cette Volvo.

Un intérieur sobre, mais étonnant
Toutefois, ce qui a le plus retenu notre attention, c’est le vaste intérieur de cette familiale. Évidemment, il est moins haut que celui d’un VUS, mais en vérité, avons-nous toujours besoin d’un toit surélevé ? Évidemment, le tableau de bord ressemble à celui de la majorité des Volvo plus récentes avec son bloc d’instrumentation numérique bien placé devant le conducteur et, surtout, par son grand écran qui inclut le système multimédia Sensus, récemment amélioré. Malgré tout, il m’a demandé encore une fois une période d’acclimatation. On s’y fait à la longue… mais il faut s’entraîner et faire preuve de patience.

| Photo : D.Boshouwers

Toutes les commandes sont à la portée de la main, incluant le rouleau dans la console qui peut changer le comportement de la voiture. Dans ce cas, le conducteur peut choisir la fonction Off Road qui raffermit la suspension. Toutefois, celle-ci n’est pas vraiment nécessaire puisque la Cross Country peut très bien se débrouiller sans difficulté sur un sentier (relativement) exigeant.

En passant, comme pour toutes les Volvo que nous avons conduites, le démarreur se trouve au centre de la console et c’est une commande que le conducteur doive tourner (et non presser) pour lancer le moteur ou le fermer.

| Photo : D.Boshouwers

Les sièges en cuir (ajustables à l’avant) sont un peu fermes, mais vraiment confortables, tant à l’avant qu’à l’arrière. La finition en général est exemplaire et l’on se sent bien à l’aise dans la voiture vu la belle visibilité dont on profite.

En ce qui a trait au volume de chargement, une telle familiale procure plus d’espace au plancher que bien des VUS et plus encore lorsqu’on rabat le dossier des sièges arrière. Le seuil étant un peu plus bas que celui d’un VUS, le chargement y est plus facile.

Sur la route
La Volvo Cross Country ne sera pas toujours conduite hors route, on s’en doute. Par conséquent, notre essai s’est surtout déroulé sur les routes normales du Québec. Le mode de suspension étant placé en position régulière, l’auto s’est avérée très confortable malgré l’état pas toujours plaisant de nos routes. Si les accélérations sont confortables, les reprises sont vraiment rassurantes. Ce que l’on apprécie le plus, c’est la précision du volant et surtout, la puissance des freins.

| Photo : D.Boshouwers

De plus, on sait que Volvo aime bien être reconnue comme la marque qui porte le plus attention à la sécurité au volant. Notre Cross Country avait tous ces éléments qui avertissent le conducteur de la déviation des voies (et qui replace la direction que prend la voiture au besoin) et qui l’aident à faire marche arrière tout en évitant les obstacles et les collisions. Lors de cet essai, un jeune piéton est passé derrière la voiture qui était alors en marche arrière sans qu’on le voie. La Cross Country a, alors, appliqué subitement les freins sans l’intervention du conducteur. Test concluant !

De plus, sans qu’on s’en rende nécessairement compte, sachez que Volvo a également développé des technologies pour protéger les occupants de ses autos en cas d’impact avec de grands animaux comme les cervidés qui peuplent nos forêts et qui traversent sans crier gare.

Enfin, cette V60 est livrable avec un système de régulateur de vitesse adaptatif qui inclut une assistance semi-autonome qui pourrait s’avérer pratique lors de longs trajets. Ce n’est pas, cependant, un système aussi élaboré que le Super Cruise de Cadillac, mais on peut s’attendre à son évolution éventuelle.

Question consommation, cette Volvo nous a donné une moyenne de 10,9 litres aux 100 km.

| Photo : D.Boshouwers

On peut toujours revenir sur le test sur glace effectué en Suède qui nous a permis de constater que le système de contrôle du dérapage sur surface glacée fonctionne avec précision. Les Cross Country d’alors étaient chaussées de pneus d’hiver avec crampons.

Ceux qui équipaient notre voiture d’essai en été étaient des Pirelli P Zero très performants sur pavé sec ou humide, mais… en conduite hors route ? Si cette portion de l’essai avait été plus « sérieuse », nous aurions préféré des pneus plus « agressifs ». Car nous avons conduit cette Cross Country sur un chemin de terre qui répondait plus à ce que ce genre d’auto devrait attaquer. Il faut avouer quand même que cette familiale Volvo n’y a connu aucune difficulté.

La Volvo V60 Cross Country T5 dont il est question dans ce reportage affichait un prix total de 61 300 $. Le prix incluait un ensemble Premium (affichage numérique avec écran de 12,3 pouces, navigation, choix de mode de conduite, éclairage de haut niveau, phares à DEL directionnels, etc.) à 3400 $, un ensemble d’hiver (sièges avant et arrière, volant et gicleurs de pare-brise chauffants) à 1250 $, un ensemble de visibilité (détecteur de déviation de voie, caméra 360 degrés assistance au stationnement et plus) à 1800 $, et un ensemble d’accessoires pratiques (ouverture de porte de garage, assistance semi-autonome de conduite avec régulateur adaptatif et boussole intérieure) à 1500 $.

| Photo : D.Boshouwers

À tout ça, il faudrait ajouter la peinture métallisée à 900 $, la sellerie de cuir à 1100 $, la voûte de couleur charbon de bois à 250 $, la sonorisation Harmon/Kardon à 1200 $ et les jantes de 20 pouces à 1000 $. Eh oui, n’oublions pas d’y additionner les frais de transport et de préparation, soit 2015 $.

Évidemment, le prix de la Cross Country n’est pas concurrentiel à celui de la Subaru Outback (qui nous arrivera redessinée l’automne prochain). Cependant, il s’agit ici d’une auto plus élaborée appartenant à un créneau plus coûteux. En même temps, il faut se rendre compte qu’il s’agit fort probablement de l’une des dernières Volvo à motorisation strictement mécanique alors que ce constructeur nous a indiqué que tous ses véhicules seraient à puissance ou assistance électrique dans un avenir rapproché. Une future « classique » ?

| Photo : D.Boshouwers
| Photo : D.Boshouwers

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Photos de la Volvo V60 Cross Country 2019
Éric Descarries
Éric Descarries
Expert automobile
  • Plus de 41 ans d'expérience en tant que journaliste automobile
  • Plus de 55 essais réalisés au cours de la dernière année
  • Participation à plus de 200 lancements de nouveaux véhicules en carrière en présence des spécialistes techniques de la marque