Neuf usines et trois centres de distribution cesseront en partie ou en totalité leurs activités, ce qui supprimera 30 000 emplois en Amérique du
Nord. Au Canada, GM fermera l'usine numéro deux d'Oshawa et celle de St. Catharines, en Ontario; 3900 travailleurs devront ainsi se tourner vers d'autres alternatives. La capacité de production de GM sera du même coup réduite d'environ un million d'unités par année d'ici la fin de l'année 2008. Ceci s'ajoute à la réduction d'un million d'unités appliquée entre 2002 et 2005.
Le président du syndicat des travailleurs canadiens de l'automobile (TCA), Buzz Hargrove, a déclaré sur les ondes de CTV que ces coupures allaient avoir un effet «dévastateur».
«Cela met une fois de plus en lumière la crise perpétuelle et très sérieuse qui secoue l'industrie automobile en Amérique du Nord. Ce n'est que le début; attendez de voir la suite», a-t-il lancé.
Toutefois, il y a encore de l'espoir en Ontario, où une intervention du gouvernement pourrait survenir. «Le Premier ministre canadien est intéressé, car il ne s'agit pas que des travailleurs ou du syndicat. Il comprend l'importance de la situation et il m'a assuré qu'il allait apporter son aide», a affirmé Hargrove.
Apparemment, ce dernier a reçu un appel d'un Paul Martin préoccupé. Cependant, à l'heure actuelle, le rôle que pourrait jouer le gouvernement fédéral demeure inconnu.
Commentant les pertes d'emplois au Canada lors d'une récente conférence de presse tenue à Oshawa, Michael Grimaldi, président de General Motors du Canada, a dit souhaiter que les postes éliminés le soient par voie d'attrition et de programmes de départs à la retraite anticipée.
Soulignons que les 30 000 emplois supprimés en Amérique du Nord représentent environ 9 % de la masse ouvrière globale de GM, qui est de 325 000 employés.
De son côté, l'analyste canadien Dennis Desrosiers a raconté à CTV que «le Canada ne s'en tire pas à la légère. Pas du tout. L'élimination d'un quart de travail n'est pas tout à fait inattendue, mais la fermeture de l'usine est une véritable surprise. GM connaît de gros problèmes et ses dirigeants ont senti le besoin d'envoyer un signal à la communauté d'affaires pour leur dire qu'ils traitent ce marasme avec le plus grand sérieux.»
Or, ce n'est pas tout le monde qui croit que fermer l'usine numéro deux d'Oshawa est une idée brillante. Certains avancent même que cette décision a été prise uniquement pour plaire au syndicat américain des travailleurs automobiles, appelé «United Auto Workers», qui a effectué de grandes concessions ces dernières années. L'analyste Bill Pochiluk a expliqué au Toronto Star que «l'usine et sa crédibilité sont tellement fortes qu'il sera difficile de les abandonner». À cela, Hargrove a ajouté: «Pourquoi tueriez-vous votre meilleur pur-sang?»
Chez l'Oncle Sam, la réaction aux coupures massives a été la même.
À Lansing, au Michigan, où 300 personnes perdront leur emploi, le président du mouvement local des UAW a affirmé en entrevue au New York Times: «Il va y avoir de lourdes pertes et nous serons de ceux qui écoperont.»
 |
| Le président du syndicat des travailleurs canadiens de l'automobile (TCA), Buzz Hargrove, s'est montré très pessimiste: «Ce n'est que le début; attendez de voir la suite.» (Photo: Rob Rothwell, Canadian Auto Press) |
Le président du syndicat des travailleurs canadiens de l'automobile (TCA), Buzz Hargrove, a déclaré sur les ondes de CTV que ces coupures allaient avoir un effet «dévastateur».
«Cela met une fois de plus en lumière la crise perpétuelle et très sérieuse qui secoue l'industrie automobile en Amérique du Nord. Ce n'est que le début; attendez de voir la suite», a-t-il lancé.
Toutefois, il y a encore de l'espoir en Ontario, où une intervention du gouvernement pourrait survenir. «Le Premier ministre canadien est intéressé, car il ne s'agit pas que des travailleurs ou du syndicat. Il comprend l'importance de la situation et il m'a assuré qu'il allait apporter son aide», a affirmé Hargrove.
 |
| Les 30 000 emplois supprimés en Amérique du Nord représentent environ 9 % de la masse ouvrière globale de GM, qui est de 325 000 employés. (Photo: Rob Rothwell, Canadian Auto Press) |
Commentant les pertes d'emplois au Canada lors d'une récente conférence de presse tenue à Oshawa, Michael Grimaldi, président de General Motors du Canada, a dit souhaiter que les postes éliminés le soient par voie d'attrition et de programmes de départs à la retraite anticipée.
Soulignons que les 30 000 emplois supprimés en Amérique du Nord représentent environ 9 % de la masse ouvrière globale de GM, qui est de 325 000 employés.
De son côté, l'analyste canadien Dennis Desrosiers a raconté à CTV que «le Canada ne s'en tire pas à la légère. Pas du tout. L'élimination d'un quart de travail n'est pas tout à fait inattendue, mais la fermeture de l'usine est une véritable surprise. GM connaît de gros problèmes et ses dirigeants ont senti le besoin d'envoyer un signal à la communauté d'affaires pour leur dire qu'ils traitent ce marasme avec le plus grand sérieux.»
 |
| Certains avancent que la décision de fermer l'usine numéro deux d'Oshawa a été prise uniquement pour plaire au syndicat américain des travailleurs automobiles. (Photo: Trevor Hofmann, Canadian Auto Press) |
Chez l'Oncle Sam, la réaction aux coupures massives a été la même.
À Lansing, au Michigan, où 300 personnes perdront leur emploi, le président du mouvement local des UAW a affirmé en entrevue au New York Times: «Il va y avoir de lourdes pertes et nous serons de ceux qui écoperont.»